AMORGOS. - Minoa - 1984
Âge du Bronze - Bronze Ancien - Bronze Récent
Âge du Fer - Fer ancien/Submycénien - Protogéométrique - Géométrique
Minoa
Amorgos. Fouilles de la Société archéologique. — L. Marangou a poursuivi, en 1984, les fouilles dans la ville basse et la ville haute de Minoa ainsi que les recherches de surface dans les environs.
1) Ville basse. — Dans la région du temple, les fouilles ont porté sur les secteurs Est et Nord-Ouest (fig. 175).
A l'Est la fouille a mis au jour les restes de trois murs appartenant à des constructions dont la fonction n'a pu être précisée, et un petit tronçon du péribole, large de 0,80 m. Plusieurs blocs antiques, dont l'un est inscrit, étaient remployés dans les murs de clôture voisins.
Au Sud-Ouest on a poursuivi, dans un premier sondage, le dégagement du péribole Sud et découvert, sous 2 m de remblai, des vestiges de constructions associées à de la céramique « sub-protogéométrique » et à de la poterie non tournée dont l'aspect rappelle celle du Cycladique Ancien. La suite de ces dépôts a été trouvée dans un deuxième sondage, tandis que, dans un troisième, on a mis au jour les vestiges d'un édifice de facture soignée avec restes d'enduits sur les murs et le sol. La démolition d'un mur de clôture a, là encore, permis de récupérer de nombreux marbres remployés ainsi que de la céramique, qui datent pour l'essentiel des époques géométrique, hellénistique et romaine.
Un nettoyage de l'ensemble des bâtiments Nord-Ouest, où l'on a pu mettre en évidence l'existence de plusieurs phases architecturales, a confirmé leur caractère industriel. L'un d'eux abritait apparemment un four de potier. Parmi les trouvailles de ce secteur on signale des meules en pierre, des fragments d'argile crue non travaillée, des pesons en terre cuite, un nouveau moule de bol mégarien, de la céramique hellénistique à reliefs et de la vaisselle commune du début de l'époque romaine.
2) Ville haute. — Les travaux ont porté sur le rempart et l'acropole.
Des nettoyages superficiels ont permis de suivre le tracé de l'extension Nord de la muraille sur une cinquantaine de mètres ; d'examiner la porte Nord-Est et de conclure qu'elle était probablement un remaniement hellénistique ; de mettre au jour, au Nord de celle-ci, l'angle d'une tour ou d'un bastion dont les murs, de même épaisseur que le rempart (0,80 m), sont construits de façon identique ; de procéder au relevé de la construction « ellipsoïdale » située à 12,80 m de la porte Nord-Est, au sommet de l'acropole, structure qui avait fait l'objet de fouilles clandestines et autour de laquelle on a recueilli de la céramique géométrique et hellénistique ainsi qu'une monnaie d'Arkésinè (ne s. av. J.-C).
Deux sondages ont confirmé que la céramique associée à la fondation du rempart appartenait à la phase « sub-protogéométrique », qui n'a pu encore être datée de manière absolue. On note aussi la présence de céramique non tournée de type protocycladique. Dans l'un des deux sondages on a découvert en outre, contre le parement extérieur du rempart, un mur de refend de 3 m de long sur 1 m de large, avec crête à redans, qui est sans doute un contrefort.
Sur l'acropole on a exploré, en haut du versant Sud, deux des onze constructions taillées dans le rocher qui sont actuellement visibles et servent d'abris pour les troupeaux, l'une de plan « absidal », l'autre rectangulaire. Hautes de 3 m environ et accolées l'une à l'autre, elles devaient communiquer par une porte, de sorte qu'il est tentant de restituer un édifice monumental à deux chambres, fermé par un mur extérieur dont les traces sont visibles dans le rocher. La céramique recueillie appartient à l'horizon « sub-protogéométrique » et à l'époque hellénistique, mais la céramique non tournée de type proto-cycladique est également présente.
3) Recherches de surface. — Elles ont permis de repérer, sur le flanc Est du mont Mountoulia, des restes de fortifications ; sur la colline située à l'Ouest de Kat'Akrotiri, près de la nécropole protocycladique fouillée par Tsountas en 1894, les restes d'un habitat fortifié contemporain de celle-ci avec constructions taillées dans le rocher ; non loin de là, près de la mer, une mosaïque et les murs d'un édifice monumental d'époque romaine ; au Sud d'Haghia Marina des carrières de marbre. Ergon 1984 (1985), p. 83-95.
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