DION - 1984
Dion
Dion, fouilles de la Société archéologique. — La campagne de 1984, dirigée par D. Pandermalis, a porté sur les secteurs suivants :
1) Grands thermes. — La poursuite de la fouille à l'extérieur de l'édifice, à l'Est, a amené la découverte d'un remblai contenant un grand nombre d'éléments architectoniques brisés et de fragments sculptés dont certains appartiennent à des statues précédemment trouvées à l'intérieur des thermes (Héraklès, Apollon, Podaleirios) ; on souligne l'intérêt du portrait de la fig. 118, qui représente le même homme qu'un autre portrait trouvé en 1981 dans la grande salle. Il est clair que ce remblai, qui s'étend jusqu'au rempart, résulte d'un nettoyage consécutif à la destruction partielle de l'édifice par un tremblement de terre. Des traces de ce séisme ont d'ailleurs pu être observées à l'intérieur du bâtiment, où une mosaïque, qui représente un thyase marin, a été retrouvée disloquée.
Dans la partie Sud-Ouest, la fouille a mis au jour une série de petites pièces annexes accolées à l'édifice et dont l'une, couverte d'une voûte, devait abriter une citerne. Parmi les trouvailles de ce secteur figurent plusieurs fragments de la statue d'Asklépios.
2) Remparts. — Les investigations menées dans la partie Ouest ont montré que le rempart hellénistique, renforcé par des tours et parfois conservé jusqu'à la deuxième assise au-dessus de la fondation, était parfaitement rectiligne, conformément au plan géométrique de la ville, tandis que la muraille romaine présente de légères courbures et des angles obtus.
3) Thermes Est. — Dans la partie Sud on a dégagé de nouveaux hypocaustes et découvert le mur extérieur de l'édifice. La fouille des pièces Nord a produit des morceaux de bois à demi ou complètement brûlés, un moulin à bras et un groupe en marbre représentant un petit Éros chevauchant un dauphin.
4) Lit de la rivière. — Un petit sondage exploratoire a montré que les vestiges de murs précédemment repérés appartenaient à un bâtiment hellénistique.
5) Grande basilique. — La fouille a révélé que la construction explorée par Sotiriadis au Sud du narthex ne se terminait pas par une pièce circulaire mais semi-circulaire, appartenant à un édifice triconque.
6) Sanctuaire d'Isis. — Grâce à d'importants travaux de nettoyage du lit de la rivière, le niveau de l'eau a baissé de manière satisfaisante. La fouille du remblai a produit une tête d'enfant en marbre.
7) Sanctuaire de Déméter. — Un mur, qui est vraisemblablement le péribole du sanctuaire, a été dégagé sur plus de 150 m de long et l'on a fouillé l'état tardif d'une latrine publique.
8) Théâtre hellénistique. — La fouille de l'orchestra a permis de reconnaître plusieurs couches et d'identifier celle sur laquelle le bâtiment de scène s'est effondré.
9) Sanctuaire d'Asklépios. — Le « mur » de 3 m de large précédemment repéré au Sud-Est a été dégagé sur une quinzaine de mètres : il s'agit plutôt d'une rue.
10) Basilique cimétériale. — On a extrait du remblai de nouveaux éléments d'architecture ; dégagé la mosaïque du naos, qui est bien conservée (fig. 119), ainsi que le sol de la nef et du narthex, qui est pavé en briques ; découvert, à l'extérieur du narthex, une stèle funéraire en place avec l'inscription Μημόριον Μάγνας et une table (à offrandes ?) faite de quatre piliers et d'une plaque de chancel remployés.
11) Lieu-dit Pyxaria. — Au Sud-Ouest du tombeau macédonien exploré par Sotiriadis en 1929, on a commencé de fouiller un édifice avec bain.
12) Nécropole protogéométrique. — 21 tombes à ciste ont été fouillées dans une vaste nécropole de tumuli repérée à l'Ouest du « quartier des Saracatsans ». Les tombes, intactes, ont livré de la céramique du début de l'âge du Fer, des bijoux en bronze, des couteaux en fer, etc. Ergon 1984 (1985), p. 33-37.
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