ÉRÉTRIE - 1979
Eretria, Chagli, Tsagkli
Érétrie. — I. Blum a effectué en 1979-80 le levé topographique des vestiges de la ville fortifiée, située entre Pharsale et Halmyros. Le mur d'enceinte, épais de 2,20 m, est conservé en maint endroit, sur une hauteur atteignant parfois 4 m, et son tracé peut être aisément complété (fig. 94). Construit en appareil «semi- polygonal » à bossage (fig. 95), il est renforcé, sur les côtés les plus exposés (au Nord et au Nord-Ouest), par des tours carrées de 7 m de côté alternant avec des bastions ; à l'Est et à l'Ouest, où le terrain est plus escarpé, par de simples redans. Les portes, au nombre de huit, sont de types divers, mais toujours protégées sur deux côtés au moins. Les rares vestiges de murs conservés à l'intérieur de l'enceinte ne permettent pas de se faire une idée du plan de la ville ni de reconstituer celui d'aucun bâtiment.
À l'extérieur de la ville, à l'Ouest, se trouvent les restes d'un sanctuaire avec temple et portique orientés Est/Ouest, au pied d'une colline qui se signale par une trentaine d'omphaloi taillés dans le rocher et souvent associés à des trous d'encastrement de stèles (fig. 96). Au Nord on a repéré les traces d'une nécropole.
L'ensemble de ces vestiges n'est pas antérieur à la seconde moitié du IVe siècle av. J.-C, bien que l'occupation du site soit légèrement plus ancienne, à en juger par les trouvailles de surface. Celles-ci indiquent également que la ville, après sa destruction par Philippe V en 198 av. J.-C. et l'intervention romaine deux ans plus tard, continua d'être habitée au moins jusqu'au IIe siècle ap. J.-C. ; à l'époque byzantine l'acropole seule fut réoccupée. ArchAnAth 15 (1982), p. 159-172.
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