KOMMOS - 1985
Kommos
Comme les cinq campagnes précédentes, celle de 1985, dirigée par J. Shaw sous l'égide de l'École américaine, a été centrée sur le secteur Sud (fig. 138 ; pour le plan v. BCH 109 [1985] Chron., p. 853, fig. 207).
Parmi les constructions d'époque historique, on a presque achevé la fouille de l'édifice Q, qui date du VIIe siècle av. J.-C. Il mesure 5,80 m de large sur 38 m de long au moins, et contenait une telle quantité d'amphores de transport — originaires pour la plupart de Grèce de l'Est — que l'on ne peut s'empêcher de conclure à un commerce local d'huile ou de vin, peut-être en rapport avec le sanctuaire. Immédiatement au Nord, un dépôt stratifié en relation directe avec le temple a permis de compléter la séquence, livrant notamment de nombreuses figurines fragmentaires en terre cuite ainsi que plusieurs petits bronzes d'époque protogéométrique et géométrique (fig. 139). A l'extrémité Est du terrain on a complété la fouille de la maison hellénistique E.
Poursuivant l'exploration de l'édifice Τ (construit au MR I), on a trouvé, dans la partie Est du portique, les restes d'une fenêtre qui appartient à une série de remaniements du MR I-II (enclos de dalles, silos). A l'Est du portique, le magasin 25 a été fouillé. Il semble bien que l'édifice T, qui est constitué d'une aile Nord de 55,40 m de long avec portique ouvrant au Sud sur une cour de 28,75 m (Est/Ouest) sur plus de 38 m (Nord/ Sud) se complétait par une aile Est d'au moins 40 m de long, ce qui en faisait un énorme complexe.
Dans l'édifice Ρ — construit au MR III A 1 et qui réutilise un certain nombre de blocs de constructions MR I (fig. 141) — la fouille a mis au jour les restes de trois nouvelles galeries d'orientation Est/Ouest, au Sud des deux précédentes. L'édifice comportait donc au moins cinq galeries juxtaposées, larges de 5,60 m et longues de plus de 35 m, entièrement ouvertes à l'Ouest et qui se prolongent, à l'Est, au-delà des limites du terrain. A l'extrémité Est de la fouille on a mis au jour, dans la galerie Nord, un escalier — peut-être postérieur — appuyé contre le parement interne du mur Nord. Tout indique que ces galeries étaient des locaux de stockage, mais leur longueur inhabituelle, l'absence de tout mur de refend, de tout dispositif de fermeture à l'Ouest, et le fait qu'elles ont été retrouvées entièrement vides, suggèrent qu'il s'agit en fait de hangars pour les bateaux. Cette hypothèse est d'autant plus plausible que, comme on le sait maintenant, la cour était entièrement dégagée.
Des vestiges antérieurs à l'édifice Τ ont été repérés, au cours de la fouille, sous le sol de la cour et des hangars : une portion de dallage (de rue ?), de sol enduit, et un chemin Est/Ouest qui a été suivi sur 18,50 m.
Parmi les trouvailles de la campagne, nous illustrons à la fig. 140 un petit vase de pierre.
Cette dixième campagne de fouilles clôture la première phase de recherches sur le terrain. Elle sera suivie par une pause consacrée à la publication des résultats acquis. En attendant, le dernier rapport préliminaire, qui rend compte des travaux de cette année et de l'an passé, a paru dans Hesperia 55 (1986), p. 219-269.
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