THÉRA. - Akrotiri - 1985

A Akrotiri, Gh. Doumas a poursuivi cette année les recherches dans trois secteurs, tandis que le traitement du matériel était progressivement informatisé.

1) Maison Ouest. — Du petit escalier intérieur (larg. 0,40 m) repéré l'an dernier dans la pièce 7, on a dégagé les six marches supérieures, dont la hauteur oscille entre 0,20 et 0,30 m. 11 s'agit d'un escalier secondaire, comme on en connaît déjà au moins quatre exemples à Akrotiri. Au rez-de-chaussée le mur Nord de la pièce 7 présente un ébrasement, qui était percé d'une fenêtre à la partie supérieure, tandis que le bas était aménagé en placard. Ce dernier renfermait un grand nombre de vases, notamment des cruches à mamelons et des rhytons coniques.

2) Sondage au Nord de la maison Ouest. — Un sondage de 2 x 3 m contre le mur Nord de la maison a rencontré, sous une couche de destruction de 1,50 m d'épaisseur, un sol en terre battue établi directement sur le rocher ainsi qu'un tronçon de mur et deux petites fosses circulaires fermées par des dalles de schiste. Ces fosses, dont la destination exacte nous échappe encore, contenaient de la terre, des petits fragments de charbon de bois et des graines carbonisées.

3) Zone au Nord-Est de l'ensemble Δ. — Un nettoyage de la cavité repérée en 1970, lors de l'installation des piliers métalliques destinés à supporter le toit, a révélé que celle-ci n'était autre qu'une tombe à chambre effondrée. Elle communiquait avec une autre tombe de même type, qui avait mieux résisté. La première chambre — seule fouillée — était pleine d'une argile fine particulièrement plastique, d'une variété aujourd'hui inconnue sur l'île. A côté on a découvert une sorte de petit tumulus en pierre auquel étaient mêlés des fragments de vases protocycladiques, et une aire dallée reliée à la chambre souterraine par un conduit. Dans l'état actuel de la fouille, on est tenté d'interpréter cet ensemble comme une tombe protocycladique réutilisée, au Cycladique Moyen, comme cuve à argile, après le transfert du mobilier funéraire dans le petit tumulus. Ibid*., p. 62-65.



*Ergon 1985 (1986)