ATHÈNES. - Acropole - 1986
Acropolis, Acropole
En 1985 les travaux de restauration et d'anastylose, coordonnés par M. Korrès, ont porté essentiellement sur le Parthenon.
Le sol du sèkos a fait l'objet d'un dossier complet avec photos à l'échelle 1 :10, relevés d'ensemble et de détail, mesures exhaustives et « cartographie » thématique de toutes les traces matérielles ayant une signification archéologique ou technique, après quoi il a été recouvert par une dalle de béton armé destinée à le protéger et à lui permettre de supporter de lourdes charges ; celle-ci restera en place pendant toute la durée des travaux, évaluée à dix ans, puis elle sera déposée à l'aide d'un procédé spécial préservant le sol antique de tout risque de détérioration. Sur cette dalle on a installé la grue escamotable (v. BCH 108 [1984] Chron., p. 741, fig. 9-10), dont la capacité de levage est de 12 à 16 tonnes.
La collecte des blocs du temple épars sur l'Acropole est pratiquement achevée : on en compte à présent 1 600. Devant la façade Est du monument on a recomposé, à titre d'essai, l'entablement du pronaos ainsi que la partie inférieure de la porte Est d'époque tardo-romaine. Une étude récente de la péristasis Nord a d'autre part montré qu'au milieu de celle-ci s'élevait initialement un petit oikos en marbre ouvert à l'Est.
Au cours de ces travaux on a recueilli des informations sur trois monument, plus petits, qui sont liés au Parthenon de façon plus ou moins directe.
1) Un nouveau bloc appartenant à l'assise inscrite de l'exèdre de Gonon et de Timothée a été identifié ; il permet entre autres d'ajouter à l'inscription le verbe - -άνέ]θεσαν.
2) L'étude de l'évidement du rocher devant l'angle Sud-Est du temple et celle de 74 blocs épars a permis de conclure qu'à cet endroit s'élevait non pas le quadrige consacré par Pronapès (Hesperia 15 [1946], p. 17-21) mais un monument votif inconnu, semblable à celui d'Agrippa. Sa dédicace n'est autre que l'inscription IG II2 3272, qui doit être complétée plus brièvement ; des traces de lettres (- -]αυτων) indiquent en outre que cette inscription fut regravée sur une autre plus ancienne, qui était sans doute une dédicace en l'honneur d'un roi de Pergame. Le quadrige était placé à une telle hauteur que, de certains endroits, il masquait l'épistyle du temple (fig. 8), ce qui pourrait expliquer l'asymétrie de la fameuse inscription en l'honneur de Néron gravée à cet endroit (JHS 16 [1896], p. 339).
3) L'ex-voto de Pronapès, dont l'emplacement reste à trouver, a vu sa base complétée de cinq nouveaux blocs, qui permettent de préciser le plan de l'ensemble, la largeur exacte du char, et d'ajouter de chaque côté de celui-ci une statue de serviteur.
Enfin, dans le cadre d'une étude sur les bases de statues votives de l'Acropole, M. Kreeb a rassemblé de nouveau les pierres inscrites, dont certaines ont été transportées dans les réserves du musée. Au cours de ces travaux a été trouvée une petite base votive du début du Ve siècle av. J.-G. qui porte la signature d'un artiste de Chios (à paraître dans Ηόρος 4 [1986]).
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