AMORGOS. - Minoa - 1986
Antiquité - Archaïque - Classique - Hellénistique - Romaine
Minoa
Les opérations de fouille et de prospection, dirigées par L., Marangou, se sont poursuivies, en 1986, sur l’acropole de Minoa comme dans la ville basse.
1) Acropole. — Les recherches ont été centrées sur l'édifice K, ensemble architectural constitué d’un oikos, de constructions annexes et d’un péribole, et présentant certains traits qui l’ont fait interpréter comme une installation cultuelle (v. BCH 110 [1986] Chron., p. 741). Des sondages effectués en plusieurs points du complexe ont fourni des éléments qui confirment cette hypothèse et apporté des précisions d’ordre technique et chronologique sur sa construction et son utilisation. Construit au VIIIe siècle av. J.-C. — après des travaux de nivellement avec apport de remblai — sur un site déjà fréquenté au début du CA, l’édifice K connut trois phases principales d’utilisation : géométrique, hellénistique et romaine. Des traces d’activité cultuelle correspondant à la première phase (débris sacrificiels, dépôts de vases) ont été mises en évidence à l’extérieur de l’oikos, dans les zones Nord et Est du péribole. A la deuxième phase correspondent des offrandes, de même qu’à la troisième, au cours de laquelle certains murs furent apparemment réparés et crépis. Dans l’état actuel de la fouille, l’hypothèse d’un culte héroïque — celui du héros fondateur de la cité — apparaît la plus séduisante.
2) Ville basse. — La poursuite de la fouille a mis au jour, au Sud-Ouest du temple, une construction rectangulaire d’époque romaine avec sol et murs crépis, qui se superpose à des niveaux d’occupation hellénistiques et géométriques. Un sondage profond effectué sous le bâtiment Δ 1 (v. plan dans BCH 109 [1985] Chron., p. 838, fig. 175) a rencontré un remblai pierreux d’époque géométrique identique à celui de l’édifice K de l’acropole.
Dans l’ensemble Nord-Ouest on a achevé, en Δ 4, le dégagement du four à céramique découvert en 1984 (fig. 77), four dont la construction ne peut être encore datée avec certitude (géométrique ?), mais qui cessa d’être utilisé à l’époque tardo-hellénistique.
A la suite d’un nettoyage superficiel et du démontage de murs de clôture à demi effondrés, on a constaté que l’angle de murs hellénistique en appareil pseudo-isodome à bossage qui avait été découvert sur le flanc Sud-Est de la colline n’était pas, comme on l’avait cru d’abord, un tronçon du rempart hellénistique, mais l’angle. Sud-Est d’un édifice monumental de 11,20 m de large sur 15,90 m de long, que la présence de latrines, danst l’angle Sud-Ouest, permet d’identifier comme le gymnase. Les latrines (2,10 x 1,60 m), presque intactes (fig. 79), ont conservé leur toiture en dalles de schiste avec trou d’aération et leurs sièges, faits de deux dalles de marbre dont chacune est percée de deux orifices (fig. 78), tandis que le sol est constitué d’une dalle de marbre> monolithique. La construction de l’édicule est contemporaine de celle du mur Sud du gymnase. Parmi les trouvailles de ce secteur on mentionne de nombreux fragments d’enduits muraux peints ainsi que des lampes classiques, hellénistiques et romaines. Les fouilleurs pensent d’autre part avoir repéré, à l’Est de ce bâtiment,' l’emplacement du théâtre. Ergon 1986 (1987), p. 116-125.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
Fonctionnalités de la carte :
sélectionner un autre fond de plan
se rapprocher ou s'éloigner de la zone
afficher la carte en plein écran