PAROS - 1986
Antiquité - Archaïque - Classique - Hellénistique
Paros, Paroikia
En 1986 G. Gruben et ses collaborateurs ont poursuivi leurs recherches sur les monuments antiques de Paros.
1) Cathédrale de Katapoliani. — Le levé du complexe architectural a été achevé par deux coupes longitudinales au 1 /50e (à travers l’église de la Panaghia et la chapelle Saint-Nicolas) et une coupe transversale (à travers la chapelle Saint-Nicolas, le bêma et de diaconicon de l’église de la Panaghia). Dans la chapelle, on a pu constater que la colonne Sud-Ouest avait été remplacée à la suite d’un incendie, qui a laissé des traces visibles sur les trois autres colonnes.
On a également fait le relevé au 1 /50e du dallage qui se trouve devant le narthex du baptistère (v. BCH 109 [1985] Chron., p. 837). Ce dallage, qui incorpore de nombreux remplois antiques, était vraisemblablement celui du diaconicon relié au propylon Sud de l’église pré-justinienne.
2) Kastro. — Dans le mur Est de la citadelle vénitienne de Paroikia sont remployés les montants monolithiques de la porte monumentale du temple A de l’acropole. On a pu dégager et examiner, cette année, derrière l’église byzantine Sainte-Anne, l’extrémité supérieure du jambage gauche : il est, lui aussi, conservé sur toute sa hauteur. On a d’autre part exploré la citerne voisine de la tour Nord-Est de la citadelle : c’est une chambre orthogonale de 30 m* couverte d’une voûte et enduite de ciment hydraulique ; elle appartient probablement à la forteresse vénitienne du XIIIe siècle.
3) Musée. — A partir d’un bloc mouluré découvert en 1981 (v. BCH 106 [1982] Chron., p. 603), on a tenté de reconstituer graphiquement l’ante d’un grand autel à degrés, dont la hauteur et la profondeur demeurent hypothétiques (flg. 74). Le bloc en question appartient à l’assise de couronnement du mur d’ante. Son lit d’attente, travaillé de façon assez, grossière, présente deux trous dont l’un était certainement destiné à recevoir une acrotère et l’autre probablement la hampe d’un trophée. La moulure, qui court sur trois des faces, est constituée par un filet plus ou moins régulier et un cavet orné d’un kymation dorique peint. Un autre bloc, remployé dans l’église Sainte-Marine, présente un profil semblable, avec kymation dorique plastique : il pourrait appartenir à l’assise de couronnement de la table de l’autel. Les éléments ornementaux du monument sont archaïsants ; la technique d’appareillage (avec scellement en T au lit d’attente et goujons d’arête au lit de pose) est classique ou hellénistique.
4) Monuments funéraires. — I. Ring a poursuivi l’étude des monuments funéraires hellénistiques en forme de sarcophage sur piédestal, reconstituant l’un d’eux, dont les éléments sont remployés dans l’église en ruine de Tris Ekklissiès (fig. 75) et dont les inscriptions ont été publiées jadis par A. Orlandos (v. BCH 85 [1961] Chron., p. 846-849).
5) Abords de Paroikia. — Dans le monastère en ruine de Saint-Jean-Baptiste, situé à 4 km environ au Nord-Est de la ville, au pied du mont Kounados — sur lequel un téménos et un autel rupestre ont été jadis mis au jour —, on a trouvé un certain nombre de blocs architectoniques en marbre, dont deux sièges ornementés. On a également découvert, dans un. mur de soutènement, un fragment de relief tardo-archaïque de 0,77 m de haut dont l’épiderme est très érodé. Il représente un homme barbu, de profil, assis sur un siège dont les détails sont finement rendus (fig. 76). Ce relief doit probablement être mis en rapport avec les sanctuaires de Zeus Hypatos et d’Aphrodite qui se trouvent au-dessus du monastère.
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