PAROS. - Koukounariès - 1986
Kolympithres
En 1986 D. Schilardi a poursuivi, à Koukounariès, l’exploration de l’habitat archaïque et du sanctuaire d’Athéna sur le flanc Sud-Est de la colline, et découvert, à l’Ouest, la nécropole mycénienne.
1) Habitat archaïque. — Des constructions ont été fouillées en trois endroits.
En contrebas et au Sud-Est de la terrasse du temple, on a mis au jour les restes d’un pressoir à huile, dont la construction remonte peut-être à l’époque mycénienne ou géométrique. Au-dessous est apparu un niveau du CA II avec abondance d’éclats et de lames d’obsidienne (atelier de taille ?).
Sur la terrasse moyenne de la colline, trois nouveaux sondages ont recoupé des murs de maisons du début de l’époque orientalisante. La céramique des couches inférieures indique que l’occupation de cette terrasse remonte à la fin de l’époque mycénienne.
Sur la terrasse du temple, on a achevé la fouille de deux bâtiments de quatre pièces, situés l’un à l’extrémité Ouest de la terrasse, l’autre au Nord du temple (fig. 71). Dans une petite pièce du second bâtiment, construit juste après la fin de l’époque géométrique et ultérieurement remanié, on a retrouvé sept rondelles d’argile portant l’empreinte d’un sceau lenticulaire avec représentation d’une figure humaine (fig. 72).
2) Sanctuaire d’Athéna. — On a fouillé à l’intérieur du temple — simple oikos rectangulaire sans porche, avec deux colonnes axiales supportant la toiture — , dans le téménos carré qui s’étend devant la façade de l’édifice, à l’Est, et dans le dépôt votif découvert devant une anfractuosité du rocher, au Sud.
Dans la cella, la fouille a montré que le sol en place, qui date du VIe siècle av. J.-C., était apparemment plus récent que les murs, dont la construction est toujours datée par le fouilleur des environs de 700 av. J.-C. : il faudrait donc conclure que, pour une raison que l’on ignore, le sol originel a été intégralement enlevé car, immédiatement au-dessous du sol conservé, on a mis au jour un niveau contenant de la céramique CA et HR III C avec vestiges de constructions.
L’exploration du téménos a d’une part permis d’y reconnaître, accolé au mur Nord, un autel rectangulaire qui se superpose à une structure circulaire — peut-être un autel plus ancien. D’autre part un sondage profond devant la façade du temple a mis en évidence une succession de couches de terre mêlée de cendre, d’ossements d’animaux et de fragments de vases, couches qui sont assignables au Géométrique, au Protogéométrique et à l’HR III C. Ces données ne suffisent cependant pas pour conclure à une continuité du culte depuis l’époque mycénienne jusqu’à l’époque archaïque.
Parmi les nouvelles trouvailles du dépôt votif, on mentionne des lampes, des bassins en poterie grossière et de la céramique fine, matériel dont la chronologie s’échelonne du Géométrique à la fin de l’époque classique. Les figurines en terre cuite représentent une divinité féminine assise, les mains sur les genoux. Une protomè féminine du début du VIe siècle av. J.-C., qui a conservé des traces de couleur, devait servir d’attache plastique à un vase.
3) Nécropole mycénienne. — Dans une petite vallée à l’Ouest de l’acropole, on a découvert trois tombes à chambre rectangulaires arrondies aux angles, pourvues d’un sol dallé et d’une couverture en encorbellement (fig. 73). Ces tombes ayant été pillées, on n’y a rien retrouvé en fait de mobilier. Ergon 1986 (1987), p. 108-114.
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