KLIDI. - Abri Paléolithique - 1986
Voidomatis Rema
G. Bailey et ses collaborateurs ont mené, en 1986, une quatrième campagne dans l’abri-sous-roche paléolithique (fig. 30), poursuivant la fouille du gisement — dont les couches profondes ont été explorées par forage — ainsi que le traitement du matériel et les recherches de paléo-environnement. Ils ont d’autre part publié, dans le BSA 81 (1986), p. 7-35, un rapport préliminaire sur les deux campagnes précédentes.
1) Fouille. — Les investigations ont porté essentiellement sur la zone de foyers qui s’étend au fond de l’abri (fig. 31), zone dont la microstratigraphie complexe (avec des variations chronologiques considérables pour de faibles écarts spatiaux) a pu être mise en évidence dans la coupe. En termes de répartition spatiale des activités, quatre types de dépôts ont pu être identifiés : foyers proprement dits, dépotoirs, zones d’activité (nourriture, débitage, etc.), rebuts de foyers.
2) Traitement du matériel. — G. Gamble a poursuivi l’étude de la faune, C. Roubet et J. Kozlowski celle de l’outillage lithique. Ces derniers ont notamment identifié, parmi le matériel du sondage profond de 1983, un certain nombre de silex brûlés susceptibles de fournir des datations par thermoluminescence.
3) Géologie et paléo-environnement. — Trois programmes ont été menés à bien : l’étude des sédiments alluviaux et de la stratigraphie dans la vallée du Voïdomatis par J. Lewin, M. Macklin et J. Woodward ; celle de la séquence des dépôts et de la paléo-géographie du bassin de Doliana par D. Sturdy et D. Webley ; l’analyse palynologique des sédiments lacustres dans le bassin de Doliana (lac Gramoutsi et lac Tsaravinas) et la vallée de Louros (lac Zéros) par G. Turner et K. Willis.
4) Forages. — Afin d’explorer, de la façon la plus rapide et la moins destructrice possible, les dépôts antérieurs au plus ancien niveau atteint, en 1983, dans le sondage profond, on a entrepris une série de forages à l’aide d’une perforatrice à percussion équipée de tiges de 76 mm de diamètre. L’un de ces forages a atteint la profondeur de 6,93 m et produit une séquence stratigraphique qui se décompose en deux grandes unités : jusqu’à 2,40 m sous la surface, dépôts archéologiques riches en silex (128 pièces travaillées), en faune (30 fragments) et en charbons (41 échantillons analysables), bien répartis sur toute la séquence ; au-dessous, épais dépôts d’éboulis archéologiquement stériles. Il n’est pas sûr que le sol vierge ait été atteint.
Une séquence exactement parallèle a été observée dans l’abri-sous-roche de Mégalakkos, découvert cette année, au cours d’une prospection, à un demi-kilomètre à l’Est de Klidi. Quatorze strates, partiellement érodées et cimentées, ont été identifiées sur une épaisseur totale de 6 m : onze dépôts riches en cendres, en matériaux organiques, en faune et en silex, se superposent à deux dépôts d’éboulis stériles. A noter, parmi la faune, deux fragments d’os de cerf commun, espèce virtuellement absente à Klidi.
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