ARGOS - 1986
Argos
En 1986 on a poursuivi les fouilles dans quatre secteurs de la ville basse, tandis que l’équipe pluridisciplinaire coordonnée par F. Croissant (RCP 770) se consacrait au projet d’aménagement de la zone du théâtre et des thermes et, en collaboration avec le Service archéologique, à l’avancement de la carte archéologique d’Argos. (v. rapports complets ci-dessous p. 585-609).
1) Agora. — M. Piérart et J. -P. Thalmann ont continué leurs investigations à l’intérieur du portique et dans le secteur du «dromos ».
Dans la galerie Nord du portique, des sondages profonds ont recoupé un habitat d’époque archaïque et deux niveaux géométriques. Au Sud, poursuivant la fouille du mur de soutènement antérieur au portique classique, on a mis au jour un fragment de coupe attique avec grafïïte du Ve siècle av. J.-C. (εύ<χήν> ? το hεροος) ainsi que trois lamelles de plomb inscrites, qui témoignent d’activités commerciales à cet endroit.
La ligne de départ du «dromos » a été dégagée sur toute sa longueur, sa construction a pu être datée, par les trouvailles de céramique arétine, du début de l’époque impériale, et les dimensions exactes de la piste de course sont désormais connues.
2) Terrain Karmoyannis. — Deux nouveaux sondages ont mis au jour, sous la couche de remblai tardif qui recouvre tout le terrain, un enclos trapézoïdal (6,50 X 2,60 m) formé par huit bornes en calcaire entourant une fosse, qui contenait des bûches calcinées recouvertes d’une couche de cendre avec fragments de céramique et de lampes des IIIe-IVe siècles ap. J.-C. Rien ne permet encore d’affirmer qu’il s’agit, comme on est tenté de le croire, du dernier état du foyer de Phoronée, vu par Pausanias non loin du temple d’Apollon Lycien. Les bornes de l’enclos présentent des cavités apparemment destinées à l’encastrement d’une barrière en bois, et l’une d’entre elles porte une inscription archaïque (έρόον | τoν έν Θέ|βαις) qui suggère qu’elle est remployée de l’enclos d’un groupe statuaire de l’agora.
3) Thermes A. — L’accès principal du bâtiment a été découvert par P. Aupert sur la façade Est : il s’agit d’un escalier monumental de 10 m de large précédé d’un vestibule et d’un couloir (milieu du ΙΙΙe siècle ap. J.-C.). L’important décentrement de la rampe par rapport à l’axe des thermes laisse espérer la survivance de vestiges des états antérieurs du bâtiment.
4) Théâtre. — En vue de la publication du monument, des nettoyages et des sondages complémentaires ont été effectués dans le bâtiment de scène par A. Pariente et J. -Ch. Moretti.
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