ATHÈNES. - Céramique - 1986
Kerameikos Excavations, Céramique
La campagne de 1986, dirigée par U. Knigge, a porté, comme la précédente, sur la zone située au Sud de la Porte sacrée. Grâce au déplacement du mur de soutènement de la rue Hermou, on a pu, cette année, étendre la fouille à l’Est du bâtiment Z, là où étaient apparues les fondations d’une vaste maison, le bâtiment Y.
Deux sondages profonds contre les murs Ouest et Nord de ce bâtiment ont permis d’y reconnaître plusieurs phases architecturales : au Nord, au-dessus d’une euthyntéria en poros, se trouvait une assise de blocs de calcaire à joints obliques soigneusement piquetés, elle-même surmontée par une maçonnerie en appareil avec blocs et empilages. Le bâtiment, dont la superficie est estimée à 400 ou 500 m2 environ, était enfoui sous un épais remblai terreux d’époque romaine, qui a été exploré. Le dernier niveau antique était constitué par une couche de nivellement du VIe siècle ap. J.-C., probablement contemporaine de la réfection du rempart urbain à l’époque de Justinien, et qui s’étendait sur toute la surface du bâtiment Y. Cette couche — bourrée de céramique, de lampes et de moules de lampes du Ve-VIe siècle av. J.-C., mais aussi de matériel plus ancien, comme le jeton en terre cuite de la fig. 12, qui porte apparemment l’efiigie de Dioclétien — avait comblé de profondes tranchées de récupération et recouvert un niveau de destruction, au-dessous duquel on a retrouvé de nombreux murs en moellons, des fours, des conduites en terre cuite et un sol carrelé (fig. 11). La destruction étant datée par la céramique du IVe siècle ap. J.-C., il faut probablement la mettre en rapport avec l’invasion des Goths conduits par Alaric en 395 ap. J.-C. La présence, au-dessus de ce niveau, d’un trésor de cent monnaies de bronze des empereurs Arcadius (383-408) et Honorius (393-423), indique que l’endroit ne fut pas entièrement abandonné après la destruction. La fouille s’est arrêtée sur une couche sableuse, qui se déposa manifestement, dès le début de l’époque hellénistique, sur toute la zone située derrière le rempart urbain.
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