PEFKAKIA - 2022
Informations Générales
Numéro de la notice
18617
Année de l'opération
2022
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Pefkakia, Volos, Magoula Pefkakia
Pefkakia, Volos, Magoula Pefkakia
Notices et opérations liées
Description
Au Sud-Ouest de Volos, une équipe dirigée par Anthi Batziou (Éphorie des antiquités de Magnésie) et Bartłomiej Lis (Polish Academy of Sciences), avec la collaboration de Dimitris Agnousiotis (Éphorie des antiquités de Magnésie) a mené en 2022 la première campagne de recherches sur le site mycénien de Pefkakia, qui a consisté en une exploration non-invasive. La prospection géophysique, a été dirigée par Tomasz Herbich et Robert Ryndziewicz, puis une prospection géoarchéologique avec prélèvement de 20 carottages, a été dirigée par Jakub Niebieszczański.
La zone explorée se trouve au Sud de la route moderne orientée Est-Ouest, au Sud du site de Magoula. L’extrémité Sud de ce secteur est définie par une élévation du terrain dans la partie Sud-Est de la zone, par le sanctuaire de la Mère des Dieux au Sud-Ouest où des fouilles avaient mis au jour des vestiges de construction de l’époque mycénienne sous les niveaux hellénistiques. La prospection géophysique avait pour objectif de déterminer le plan et la densité des vestiges de constructions de la ville hellénistique proches de la surface et de cartographier les vestiges présents sous les niveaux hellénistiques, à une profondeur entre 1 et 1,50 m. On a d’abord utilisé un radar à pénétration de sol (GPR), puisque cette méthode permet de distinguer les profondeurs des anomalies enregistrées. Les investigations ont ainsi révélé un plan assez clair de la Démétrias hellénistique, avec un réseau de rues régulier qui définit des îlots rectangulaires de dimensions 50 x 107 m : on y distingue en effet quatre rues orientées Nord-Sud, marquées par leurs murs latéraux et deux rues Est-Ouest, à une profondeur de 0,65 m. À certains endroits, les murs latéraux des rues se poursuivent à une plus grande profondeur et certains îlots comportent des constructions denses. Les secteurs proches de la rue moderne, au Nord de la zone explorée, ont montré peu de rues qui suivent le plan régulier de la ville hellénistique : ce sont les secteurs les plus bas du site, près du rempart hellénistique de la ville antique. La fortification avait été mise au jour en quelques endroits seulement au cours de fouilles préventives en 1987 ; quelques blocs appartenant à ce mur sont probablement visibles en surface. À part les structures associées à l’occupation hellénistique, on a identifié des vestiges de constructions à un niveau plus élevé, avec une orientation différente. Ces vestiges sont peut-être associés à une phase d’activité romaine.
Des structures plus anciennes, pré-hellénistiques, ont également été détectées, mais sur une faible étendue, suggérant que cette méthode a une pénétration limitée sur ce sol. On observe des anomalies linéaires, qui ne forment pas des plans d’édifices, à l’exception d’une structure rectangulaire étroite avec des divisions internes probablement, détectées à une profondeur plus grande que 2 m, dans la partie Sud du secteur 5, sous des vestiges hellénistiques. D’autres anomalies, de forme circulaire, ont été détectées à une profondeur de 2 m dans la partie Nord du secteur 1 où la prospection n’a pas détecté de vestiges de l’époque hellénistique à part les murs de l’îlot.
On a utilisé la magnétométrie et la résistivité électrique pour compléter la prospection : la prospection magnétique a montré le même plan de rues, mais peu de structures à l’intérieur des îlots. Deux structures circulaires ont pu être interprétées comme des fours. La prospection électrique dans la partie Sud du secteur 2 (fig. 1) a révélé une zone de résistivité qui pourrait correspondre au rocher, dont la surface apparaît proche de la surface, avec des dépôts à faible résistivité.
Une prospection géoarchéologique a également été menée à Pefkakia afin de vérifier la stratigraphie du site indiquée par la prospection géophysique et de tenter une reconstruction paléogéographique du paysage du Bronze Récent. Les carottes ont été positionnées par rapport à la présence de vestiges pré-hellénistiques. La stratigraphie générale a été confirmée : le niveau supérieur des carottes comportait du matériel datant de l’époque hellénistique, dans certaines carottes, on identifie des niveaux inférieurs datant du Bronze Ancien, voire du Bronze Moyen, d’après le mobilier contenu dans les sédiments (profondeur de 1 à 2 m). Le niveau le plus bas correspond, dans tous les échantillons, au rocher, soit un schiste chloritique verdâtre, soit des marbres blanchâtres. D’autre part, des carottes obtenues par vibra-coring, ont été prélevées pour étudier la transgression marine. Il apparait la zone était occupée par la mer, une période pendant laquelle la zone était marécageuse a suivi. Ce changement semble avoir été causé par l’activité sismique qui aurait soulevé la zone.
La zone explorée se trouve au Sud de la route moderne orientée Est-Ouest, au Sud du site de Magoula. L’extrémité Sud de ce secteur est définie par une élévation du terrain dans la partie Sud-Est de la zone, par le sanctuaire de la Mère des Dieux au Sud-Ouest où des fouilles avaient mis au jour des vestiges de construction de l’époque mycénienne sous les niveaux hellénistiques. La prospection géophysique avait pour objectif de déterminer le plan et la densité des vestiges de constructions de la ville hellénistique proches de la surface et de cartographier les vestiges présents sous les niveaux hellénistiques, à une profondeur entre 1 et 1,50 m. On a d’abord utilisé un radar à pénétration de sol (GPR), puisque cette méthode permet de distinguer les profondeurs des anomalies enregistrées. Les investigations ont ainsi révélé un plan assez clair de la Démétrias hellénistique, avec un réseau de rues régulier qui définit des îlots rectangulaires de dimensions 50 x 107 m : on y distingue en effet quatre rues orientées Nord-Sud, marquées par leurs murs latéraux et deux rues Est-Ouest, à une profondeur de 0,65 m. À certains endroits, les murs latéraux des rues se poursuivent à une plus grande profondeur et certains îlots comportent des constructions denses. Les secteurs proches de la rue moderne, au Nord de la zone explorée, ont montré peu de rues qui suivent le plan régulier de la ville hellénistique : ce sont les secteurs les plus bas du site, près du rempart hellénistique de la ville antique. La fortification avait été mise au jour en quelques endroits seulement au cours de fouilles préventives en 1987 ; quelques blocs appartenant à ce mur sont probablement visibles en surface. À part les structures associées à l’occupation hellénistique, on a identifié des vestiges de constructions à un niveau plus élevé, avec une orientation différente. Ces vestiges sont peut-être associés à une phase d’activité romaine.
Des structures plus anciennes, pré-hellénistiques, ont également été détectées, mais sur une faible étendue, suggérant que cette méthode a une pénétration limitée sur ce sol. On observe des anomalies linéaires, qui ne forment pas des plans d’édifices, à l’exception d’une structure rectangulaire étroite avec des divisions internes probablement, détectées à une profondeur plus grande que 2 m, dans la partie Sud du secteur 5, sous des vestiges hellénistiques. D’autres anomalies, de forme circulaire, ont été détectées à une profondeur de 2 m dans la partie Nord du secteur 1 où la prospection n’a pas détecté de vestiges de l’époque hellénistique à part les murs de l’îlot.
On a utilisé la magnétométrie et la résistivité électrique pour compléter la prospection : la prospection magnétique a montré le même plan de rues, mais peu de structures à l’intérieur des îlots. Deux structures circulaires ont pu être interprétées comme des fours. La prospection électrique dans la partie Sud du secteur 2 (fig. 1) a révélé une zone de résistivité qui pourrait correspondre au rocher, dont la surface apparaît proche de la surface, avec des dépôts à faible résistivité.
Une prospection géoarchéologique a également été menée à Pefkakia afin de vérifier la stratigraphie du site indiquée par la prospection géophysique et de tenter une reconstruction paléogéographique du paysage du Bronze Récent. Les carottes ont été positionnées par rapport à la présence de vestiges pré-hellénistiques. La stratigraphie générale a été confirmée : le niveau supérieur des carottes comportait du matériel datant de l’époque hellénistique, dans certaines carottes, on identifie des niveaux inférieurs datant du Bronze Ancien, voire du Bronze Moyen, d’après le mobilier contenu dans les sédiments (profondeur de 1 à 2 m). Le niveau le plus bas correspond, dans tous les échantillons, au rocher, soit un schiste chloritique verdâtre, soit des marbres blanchâtres. D’autre part, des carottes obtenues par vibra-coring, ont été prélevées pour étudier la transgression marine. Il apparait la zone était occupée par la mer, une période pendant laquelle la zone était marécageuse a suivi. Ce changement semble avoir été causé par l’activité sismique qui aurait soulevé la zone.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
D’après le rapport de mission en 2022, remis par l’Institut archéologique Polonais à Athènes.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
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Date de création
2023-12-19 13:08:21
Dernière modification
2023-12-19 13:09:22