ÉGINE. - Port militaire - 2022
Informations Générales
Numéro de la notice
18551
Année de l'opération
2022
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Égine, Aigina, Aegina
Égine, Aigina, Aegina
Notices et opérations liées
Description
À Égine, le programme de fouilles sous-marines du port militaire s’est poursuivi en 2022 sous la direction de
La campagne de fouille organisée au mois de juillet était la quatrième du programme quinquennal commencé en 2019 en collaboration avec la chaire UNESCO en archéologie sous-marine de l’Université Aix-Marseille (AMU) et l’Ephorie des antiquités sous-marines. La mission reçoit aussi un soutien financier important des Autorités portuaires et de la Municipalité d’Egine et celui du MEAE. Ce programme interdisciplinaire a pour objectif d’étudier diachroniquement les installations portuaires et côtières d’Egine, en combinant fouille sous-marine, fouille terrestre, prospection et relevés à l’aide de technologies nouvelles. Ce programme offre aussi un terrain d’application aux étudiants du master MoMA de l’AMU dans le cadre d’un chantier école. En 2022, ils ont par exemple été initiés aux techniques de la photogrammétrie sous-marine et photogrammétrie par drone.
Plusieurs secteurs ont de nouveau été explorés. Le canal d’entrée du port de guerre, situé entre les deux tours qui le protégeaient, a fait l’objet d’une fouille à une profondeur initiale de 3,19 m (fig. 1-3). Elle a permis de mieux comprendre la morphologie du canal et son évolution, notamment du fait des processus de sédimentation et de variation du niveau de la mer. Les résultats documentent aussi les techniques de construction du remblai qui supportait l’ouvrage militaire et celles des maçonneries, ainsi que la chronologie d’utilisation et de fonctionnement du port. Trois sondages ont été réalisés à l’aide d’un aspirateur à sédiment actionné par motopompe à eau.
Une prospection a également été menée le long du mur de fond des hangars à bateaux connus depuis les campagnes précédentes, à l’emplacement du remblai de fondation. Elle a montré que tout le secteur jusqu’à l’extrémité Nord de la fortification côtière de l’Acropole a été renforcé à l’aide de gravats pour protéger le littoral et les structures côtières.
Les travaux ont aussi consisté en un nettoyage approfondi et en une étude architecturale de la fortification du port de guerre. Il a été possible de terminer le plan général des hangars à bateaux (fig. 4).
Les opérations se sont poursuivies dans le secteur de la baie de Kolona, notamment la fouille terrestre de la structure artisanale connue depuis 2020 (fig. 5-6). L’atelier était situé à proximité de plusieurs autres constructions dont les maçonneries ont été mises au jour. Il se composait de trois bassins placés côte à côte, formés de sections de grands pithoi remployés. Ces bassins étaient remplis d’eau à partir d’une structure placée en hauteur, probablement une cuve. Il semble que l’un des murs mis au jour en 2022 ait appartenu à cette structure. La présence d’une couche de cendres à partir desquelles pouvaient être fabriqués des produits de lavage pourrait donner des indications sur la nature de l’installation. Une prospection maritime a également été conduite dans la baie de Kolona (fig. 7), pour répertorier et relever les structures immergées du secteur. Elle a consisté en une exploration visuelle en palmes-masques-tuba réalisée par huit opérateurs, combinée à une utilisation du drone permettant la production de photographies aériennes et d’orthophotographies.
Les travaux de la mission ont également consisté en opérations de valorisation et de diffusion scientifique. Une présentation a été organisée le 9 juillet pour les habitants d’Egine qui ont pu assister à la projection d’un film documentaire présentant le programme de recherche, qui possède aussi un site web. L’équipe a par ailleurs organisé sur le campus Schuman de l’AMU le premier colloque sur l’archéologie portuaire et côtière méditerranéenne – Mediterranean Harbour cities 2022 (27 sept. – 1er octobre), avec un total de 55 présentations portant sur 48 sites archéologiques. Un deuxième colloque sera organisé en 2025 à Égine et Athènes.
et
(Université Aix-Marseille/CCJ-CNRS) en collaboration avec
(Musée Byzantin) et Despoina Koutsoumba (Éphorie des antiquités sous-marines). L’objectif de ce programme de recherche est l’étude, la datation et la restitution des installations portuaires submergées de la ville antique d’Égine.La campagne de fouille organisée au mois de juillet était la quatrième du programme quinquennal commencé en 2019 en collaboration avec la chaire UNESCO en archéologie sous-marine de l’Université Aix-Marseille (AMU) et l’Ephorie des antiquités sous-marines. La mission reçoit aussi un soutien financier important des Autorités portuaires et de la Municipalité d’Egine et celui du MEAE. Ce programme interdisciplinaire a pour objectif d’étudier diachroniquement les installations portuaires et côtières d’Egine, en combinant fouille sous-marine, fouille terrestre, prospection et relevés à l’aide de technologies nouvelles. Ce programme offre aussi un terrain d’application aux étudiants du master MoMA de l’AMU dans le cadre d’un chantier école. En 2022, ils ont par exemple été initiés aux techniques de la photogrammétrie sous-marine et photogrammétrie par drone.
Plusieurs secteurs ont de nouveau été explorés. Le canal d’entrée du port de guerre, situé entre les deux tours qui le protégeaient, a fait l’objet d’une fouille à une profondeur initiale de 3,19 m (fig. 1-3). Elle a permis de mieux comprendre la morphologie du canal et son évolution, notamment du fait des processus de sédimentation et de variation du niveau de la mer. Les résultats documentent aussi les techniques de construction du remblai qui supportait l’ouvrage militaire et celles des maçonneries, ainsi que la chronologie d’utilisation et de fonctionnement du port. Trois sondages ont été réalisés à l’aide d’un aspirateur à sédiment actionné par motopompe à eau.
Une prospection a également été menée le long du mur de fond des hangars à bateaux connus depuis les campagnes précédentes, à l’emplacement du remblai de fondation. Elle a montré que tout le secteur jusqu’à l’extrémité Nord de la fortification côtière de l’Acropole a été renforcé à l’aide de gravats pour protéger le littoral et les structures côtières.
Les travaux ont aussi consisté en un nettoyage approfondi et en une étude architecturale de la fortification du port de guerre. Il a été possible de terminer le plan général des hangars à bateaux (fig. 4).
Les opérations se sont poursuivies dans le secteur de la baie de Kolona, notamment la fouille terrestre de la structure artisanale connue depuis 2020 (fig. 5-6). L’atelier était situé à proximité de plusieurs autres constructions dont les maçonneries ont été mises au jour. Il se composait de trois bassins placés côte à côte, formés de sections de grands pithoi remployés. Ces bassins étaient remplis d’eau à partir d’une structure placée en hauteur, probablement une cuve. Il semble que l’un des murs mis au jour en 2022 ait appartenu à cette structure. La présence d’une couche de cendres à partir desquelles pouvaient être fabriqués des produits de lavage pourrait donner des indications sur la nature de l’installation. Une prospection maritime a également été conduite dans la baie de Kolona (fig. 7), pour répertorier et relever les structures immergées du secteur. Elle a consisté en une exploration visuelle en palmes-masques-tuba réalisée par huit opérateurs, combinée à une utilisation du drone permettant la production de photographies aériennes et d’orthophotographies.
Les travaux de la mission ont également consisté en opérations de valorisation et de diffusion scientifique. Une présentation a été organisée le 9 juillet pour les habitants d’Egine qui ont pu assister à la projection d’un film documentaire présentant le programme de recherche, qui possède aussi un site web. L’équipe a par ailleurs organisé sur le campus Schuman de l’AMU le premier colloque sur l’archéologie portuaire et côtière méditerranéenne – Mediterranean Harbour cities 2022 (27 sept. – 1er octobre), avec un total de 55 présentations portant sur 48 sites archéologiques. Un deuxième colloque sera organisé en 2025 à Égine et Athènes.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
D'après le rapport de mission à Égine en 2022.
Mission I45
Voir aussi :
Égine, la mer en partage... https://www.arpamed.fr/egine-la-mer-en-partage/
Le film de la campagne 2022 : https://youtu.be/rcBXzxORAPE
Mission I45
Voir aussi :
Égine, la mer en partage... https://www.arpamed.fr/egine-la-mer-en-partage/
Le film de la campagne 2022 : https://youtu.be/rcBXzxORAPE
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
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Date de création
2023-07-25 16:06:06
Dernière modification
2024-07-15 12:34:42
Figure(s)
Fig. 2/ Égine, entrée du port militaire lors de la fouille des sondages TR6 et TR7. Vue depuis le NE.
Fig. 3/ Égine, plan de l’entrée du port naval et localisation des tranchées de fouille de 2022 (Secteur 2 : port naval)