ARCHANÈS. - Nécropole de Phourni - 1987
En 1987 J. Sakellarakis et E. Sakellarakis ont fouillé en deux endroits dans la partie Sud de la nécropole de Phourni, entre les tholoi Γ et Ε et l'édifice funéraire 19 (v. plan dans BCH 107 [1983] Chron., p. 826, fig. 147).
1) La fouille de l'édifice 18, dont une première pièce avait été découverte en 1976, a révélé qu'il en comptait dix en tout (fig. 132) : trois au Sud, toutes dépourvues d'accès, et sept au Nord, dont cinq sont d'une construction particulièrement soignée, avec accès à l'Est. Les deux pièces Sud fouillées cette année abritaient des sépultures et des dépôts du MM I A, qui ont livré, entre autres, des colliers de perles en stéatite, en faïence ou en coquillage, des pendentifs en ivoire ou en stéatite et une intéressante empreinte de sceau sur argile représentant deux personnages face à face (fig. 137). Les pièces Nord furent utilisées jusqu'au MM II, surtout pour des inhumations individuelles, en jarre (fig. 133), en sarcophage (fig. 134) ou à même le sol. On en a dénombré en tout 48 – dont 9 pithoi, 14 sarcophages et 15 inhumations en pleine terre – qui se répartissent sur quatre couches. Leur mobilier comprend, outre la céramique (Kamarès), des sceaux en ivoire (fig. 135) ou en pierre semi-précieuse et des vases en pierre (fig. 138). C'est la première fois que l'on découvre des tombes du MM II dans la nécropole de Phourni.
3) Au Nord de l'édifice 18, la fouille a mis au jour une grande pièce accolée au côté Sud-Est de la tholos Γ, à laquelle deux de ses murs servent de contreforts. Cette pièce, qui appartient à l'édifice 9, abritait 172 sépultures d'enfants et de nouveau-nés, presque toutes en jarre, et un certain nombre de dépôts, qui se superposent sur cinq couches. Parmi le matériel, on mentionne 155 vases de types divers, cinq sceaux en ivoire qui présentent une certaine unité typologique, divers objets de parure et surtout un sistre en terre cuite grandeur nature (fig. 136), identique à celui qui est représenté sur le vase des Moissonneurs d'Haghia Triada. La découverte de cet instrument de musique – réel ou imité – qui est peut-être le plus ancien d'Europe, est évidemment d'une grande importance pour l'histoire de la musique dans la Crète minoenne. Ergon 1987 (1988), p. 123-129.
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