PALAIKASTRO. – Roussolakkos - 1987
Palaikastro, Roussolakkos
En 1987, au cours de la seconde campagne dirigée par L. Sackett et J. MacGillivray, l'exploration du bâtiment 1 et des constructions avoisinantes a été poursuivie.
Les murs extérieurs du bâtiment 1 ont été presque entièrement dégagés, ce qui a permis de constater qu'ils avaient tous, à l'origine, un parement extérieur en pierre de taille, fait jusqu'alors sans exemple à Palaikastro (fig. 127). Plusieurs sondages à l'intérieur du bâtiment ont confirmé la datation proposée l'an dernier pour sa construction (MR I A) et révélé les traces d'un bâtiment antérieur détruit au MM III B - MR I A.
Au Sud du bâtiment 1, de l'autre côté d'une venelle en partie dallée, la fouille a mis au jour un édifice presque carré de 13 m de côté, le bâtiment 3, dont les murs s'élèvent encore par endroits jusqu'à 2 m de haut. Les sondages à l'intérieur n'ont pas encore permis d'en préciser le plan ni la séquence. A l'extérieur cependant on a trouvé, dans la couche de destruction d'une pièce qui s'adosse contre lui au Sud-Est, une série de vases MR III A 2-B 1.
Un autre ensemble architectural MR III, appelé bâtiment 4, a été repéré à l'Ouest du premier. Il est caractérisé, pour l'instant, par une série de petites pièces rectangulaires dont l'une renfermait un dépôt d'amphores MR III B 1, et par une cour avec bases de colonnes en calcaire bleuté. Il semble que l'édifice réutilise certains murs extérieurs de l'état MR I.
A l'extrémité Ouest de la venelle qui sépare les bâtiments 1 et 3 se trouve une sorte de cour ou puits de lumière (fig. 127, n° 33), d'où l'on accédait à un local de stockage, au Sud (ibid., n° 36-38). La couche de destruction de celui-ci contenait un matériel MR Ι Β homogène (pithoi, grandes jarres, deux ciseaux en bronze et trois tasses-rhytons à décor similaire). Dans la cour, une fine couche de destruction MR Ι Β a livré le torse et les deux bras d'une grande statuette en ivoire, ou plus exactement chryséléphantine, si l'on en juge par la présence de plusieurs fragments de feuille d'or, dont l'un adhérait encore au coude gauche (fig. 128). Cette découverte, ajoutée à celle des tasses-rhytons et au raffinement architectural du bâtiment 1, renforce l'impression que l'on a affaire à des édifices publics ayant, d'une manière ou d'une autre, un rapport avec le culte.
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