ÉRÉTRIE. - Prospection entre Érétrie et Amarynthos - 2021
Informations Générales
Numéro de la notice
18257
Année de l'opération
2021
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Εφορεία Αρχαιοτήτων Ευβοίας (Éphorie des antiquités d'Eubée)
École suisse d'archéologie en Grèce (ESAG) (École suisse d'archéologie en Grèce)
Localisation
Notices et opérations liées
2021
Description
Dans la région entre Érétrie et Amarynthos, Sylvian Fachard et Aggeliki Simossi (ESAG / Éphorie des antiquités d’Eubée) ont mené en 2021 une première campagne de prospection afin de mieux comprendre l’insertion du sanctuaire d’Artémis dans le paysage antique (fig. 1). Le projet comporte deux volets : l’évolution de l’occupation humaine entre l’Age du Bronze et la période byzantine d’une part et le sanctuaire d’Artémis de manière plus spécifique d’autre part : sa relation avec les dèmes de la plaine, le tracé de la voie sacrée et la topographie du paysage religieux.
La région qui est ciblée comprend la plaine côtière entre Érétrie et Amarynthos, la vallée du Sarandapotamos et les pentes de Voudochi et Servouni. En 2021, la prospection pédestre a porté sur la zone entre Magoula et la bourgade moderne d’Amarynthos, sur des unités de prospections. Les tessons de céramique, fragments de tuile et les outils lithiques visibles en surface étaient systématiquement comptés et enregistrés dans un SIG, de même que les vestiges architecturaux. Dans ce cadre, 301 terrains ont été parcourus, soit 2,16 km2 et 24000 tessons/22800 tuiles ont été répertoriés.
Cette prospection pédestre a été complétée par une couverture LIDAR de la zone.
Plusieurs sites inédits, datant de la fin du Néolithique et du début de l’Age du Bronze ont pu être identifiés et s’ajoutent aux sites déjà connus d’Érétrie, de Magoula et d’Amarynthos. Il est intéressant de noter qu’on n’a trouvé aucun tesson du Bronze Moyen ou du Bronze Récent, ni même de l’Age du Fer.
C’est à la période archaïque qu’appartiennent les restes d’une occupation plus importante sur les sites de Magoula, Aghios Raphaïl, Tambaka et Aghios Dimitrios. La découverte de céramique classique sur 72 unités de prospection (10 pour l’époque archaïque) témoigne d’une occupation plus intense : cette période est marquée par une dissémination de l’habitat rural et la formation d’habitats secondaires ainsi que l’installation de maisons rurales et d’établissements agricoles. Les concentrations sont observées autour d’Aghios Ioannis-Kotroni, Magoula, Aghios Raphaïl et Tambaka-Aghios Dimitrios (Habitats primaires d’environ 2-4 ha).
On observe une régression de l’occupation à l’époque hellénistique (céramique et tuiles présentes dans 19 unités), et une légère hausse à l’époque romaine groupée autour de Kotroni, Magoula, Aghios Raphaïl et Tambaka, soit les dèmes occupés à l’époque classique et hellénistique. À l’époque romaine tardive, l’habitat se regroupe autour de Kotroni et Magoula et un site dans le petit delta alluvionnaire de Manoli Myti à l’Ouest de l’Amarynthos moderne. C’est là qu’on retrouve l’occupation byzantine, qui reste faible entre Érétrie et Amarynthos.
La position des habitats permet de redessiner les axes de communication : le premier traversait la nécropole orientale de la ville et longeait la côte en direction d’Amarynthos. Des traces de route ont été identifiées à 2 km d’Érétrie et suivies sur 600 m. On a identifié des restes de monuments funéraires le long de cet axe important. Un autre axe, au Nord, reliait les habitats de Magoula et d’Aghios Raphaïl et la région de la haute vallée du Sarandapotamos. Près d’Aghios Raphaïl, on a découvert des restes de tombeaux et trois cippes et stèles funéraires. Plus au Nord, un troisième axe reliait le secteur d’Aghios Ioannis-Kotroni et le col de Voudochi, avec des vestiges funéraires. Les trois axes étaient bordés de sépultures et de monuments funéraires.
La région qui est ciblée comprend la plaine côtière entre Érétrie et Amarynthos, la vallée du Sarandapotamos et les pentes de Voudochi et Servouni. En 2021, la prospection pédestre a porté sur la zone entre Magoula et la bourgade moderne d’Amarynthos, sur des unités de prospections. Les tessons de céramique, fragments de tuile et les outils lithiques visibles en surface étaient systématiquement comptés et enregistrés dans un SIG, de même que les vestiges architecturaux. Dans ce cadre, 301 terrains ont été parcourus, soit 2,16 km2 et 24000 tessons/22800 tuiles ont été répertoriés.
Cette prospection pédestre a été complétée par une couverture LIDAR de la zone.
Plusieurs sites inédits, datant de la fin du Néolithique et du début de l’Age du Bronze ont pu être identifiés et s’ajoutent aux sites déjà connus d’Érétrie, de Magoula et d’Amarynthos. Il est intéressant de noter qu’on n’a trouvé aucun tesson du Bronze Moyen ou du Bronze Récent, ni même de l’Age du Fer.
C’est à la période archaïque qu’appartiennent les restes d’une occupation plus importante sur les sites de Magoula, Aghios Raphaïl, Tambaka et Aghios Dimitrios. La découverte de céramique classique sur 72 unités de prospection (10 pour l’époque archaïque) témoigne d’une occupation plus intense : cette période est marquée par une dissémination de l’habitat rural et la formation d’habitats secondaires ainsi que l’installation de maisons rurales et d’établissements agricoles. Les concentrations sont observées autour d’Aghios Ioannis-Kotroni, Magoula, Aghios Raphaïl et Tambaka-Aghios Dimitrios (Habitats primaires d’environ 2-4 ha).
On observe une régression de l’occupation à l’époque hellénistique (céramique et tuiles présentes dans 19 unités), et une légère hausse à l’époque romaine groupée autour de Kotroni, Magoula, Aghios Raphaïl et Tambaka, soit les dèmes occupés à l’époque classique et hellénistique. À l’époque romaine tardive, l’habitat se regroupe autour de Kotroni et Magoula et un site dans le petit delta alluvionnaire de Manoli Myti à l’Ouest de l’Amarynthos moderne. C’est là qu’on retrouve l’occupation byzantine, qui reste faible entre Érétrie et Amarynthos.
La position des habitats permet de redessiner les axes de communication : le premier traversait la nécropole orientale de la ville et longeait la côte en direction d’Amarynthos. Des traces de route ont été identifiées à 2 km d’Érétrie et suivies sur 600 m. On a identifié des restes de monuments funéraires le long de cet axe important. Un autre axe, au Nord, reliait les habitats de Magoula et d’Aghios Raphaïl et la région de la haute vallée du Sarandapotamos. Près d’Aghios Raphaïl, on a découvert des restes de tombeaux et trois cippes et stèles funéraires. Plus au Nord, un troisième axe reliait le secteur d’Aghios Ioannis-Kotroni et le col de Voudochi, avec des vestiges funéraires. Les trois axes étaient bordés de sépultures et de monuments funéraires.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
D’après le rapport public des missions de l’ESAG en 2021 : Sylvian Fachard, Aggeliki Simossi, Première campagne de prospection entre Érétrie et Amarynthos, p. 14-16.
Légende graphique :
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localisation du toponyme
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Date de création
2022-09-16 13:15:05
Dernière modification
2022-09-26 13:59:25