AMARYNTHOS - 2021
Informations Générales
Numéro de la notice
18254
Année de l'opération
2021
Chronologie
Mots-clés
Nécropole - Sanctuaire - Maison - Sépulture - Édifice religieux - Autel - Temple - Installation hydraulique - Puits - Figurine - Outillage/armement - Parure/toilette - Bois - Métal - Os
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Amarynthos, Artemision
Amarynthos, Artemision
Notices et opérations liées
Description
Sur le site d’Amarynthos en Eubée, Sylvian Fachard (ESAG) et Aggeliki Simossi (Éphorie des Antiquités d’Eubée) ont poursuivi en 2021 le programme de fouilles du sanctuaire d’Artémis Amarysia (fig. 1). Les nouvelles recherches s’inscrivent dans un nouveau quinquennal et portent sur les phases anciennes du site, à savoir l’occupation préhistorique sur la colline de Palaioekklisies et sur la fouille des vestiges géométriques et archaïques du sanctuaire, afin de mieux comprendre les débuts de l’occupation du site et son évolution. Les travaux de terrain sont en outre complétés par des prospections qui visent à mieux comprendre le paysage antique.
Les fouilles se sont poursuivies sur le temple (6) et sur les offrandes trouvées à l’intérieur de celui-ci (fig. 2-3). On compte en effet plus de 600 objets qui témoignent de l’identité des participants aux rituels et des motivations de ces gestes votifs. On a mis au jour les vestiges d’un temple plus ancien également (14), tourné vers un autel en fer à cheval (St 200) qui avait une surface aménagée pour accueillir un feu sacrificiel (fig. 4). Les traces de feu sur l’autel et les couches charbonneuses comportant des ossements calcinés témoignent de sacrifices qui ont eu lieu sur place à l’époque archaïque. On ne connaît pas encore la date de construction de l’autel, mais il est certain qu’il a fonctionné durant une longue période et notamment en association avec le temple 14 (mais pas avec le temple 6). Un autre autel a été aménagé en face du temple 6. Parmi les offrandes retrouvées, près des murs du temple 14, à l’intérieur de sa pièce centrale et probablement dans l’adyton, on compte : des vases attiques à figures noires, des hydries miniatures et des cruches à haut col de production locale, des figurines en terre cuite de types divers, des bijoux (perles, pendentifs, boucles d’oreille, fibules, sceaux en matériaux divers), deux phiales en bronze et deux pièces d’armement (un bouclier en bronze et un casque en fer). Aussi, près de l’entrée supposée du temple, un petit amas informe comportant des restes de bois carbonisé, des pièces de bronze et d’éléments en os (ou ivoire) semblent avoir appartenu à un coffre ornementé. La fouille de cet ensemble a révélé des restes de tissus : trois étoffes différentes, dont une teinte de pourpre.
Toujours dans le sanctuaire, un sondage dans l’un des trois édifices in antis, au Nord, a confirmé l’existence d’un mur antérieur appartenant à un portique de l’époque classique. À l’Est, un bassin constitué de tuiles été dégagé en façade du grand édifice archaïque à double entrée (3).
En ce qui concerne l’occupation préhistorique de Palaioekklisies, les recherches en 2021 se sont concentrées sur deux secteurs : aux abords du sommet et plus bas, au Nord, sur les pentes (fig. 5). Le sondage situé sur les pentes a livré, juste sous la surface, les vestiges d’un édifice médiéval autour duquel et sous lequel on a dégagé des tombes d’adultes et d’enfants. Seuls deux objets ont été recueillis : un anneau en bronze et un fragment d’épingle, ainsi la datation précise de ce contexte n’a pas pu être établie. À l’Ouest de cette nécropole, se trouvait une maison contemporaine, qui avait été démolie en 2020 pour permettre les fouilles. Vu que les niveaux supérieurs avaient été enlevés pour la construction de la maison, il a été possible de fouiller les niveaux de l’âge du Bronze. À l’arrière de l’un des murs dégagés, on a mis au jour une fosse-dépotoir contenant une grande quantité de céramique mycénienne. À environ 60 m au Nord, sur les abords de la colline, on a dégagé deux murs parallèles qui suivent le tracé de la pente. Il n’a pas été déterminé encore s’il s’agit d’une fortification. En avant de ces murs, on a trouvé une ancre en pierre, indiquant l’importance de la navigation à l’Age du Bronze dans le golfe eubéen. De nombreux objets attestent les contacts avec les Cyclades dès le IIIe millénaire, comme il a déjà été attesté sur d’autre sites d’Eubée. Dans le même secteur on a dégagé deux puits, dont seuls les 2-3 premiers mètres ont été fouillés : on y a recueilli uniquement du mobilier préhistorique. Celui qui se trouvait en dehors des deux murs a été comblé au plus tard à l'HA I et sa céramique est donc la plus ancienne sur le site (fig. 6).
Les fouilles se sont poursuivies sur le temple (6) et sur les offrandes trouvées à l’intérieur de celui-ci (fig. 2-3). On compte en effet plus de 600 objets qui témoignent de l’identité des participants aux rituels et des motivations de ces gestes votifs. On a mis au jour les vestiges d’un temple plus ancien également (14), tourné vers un autel en fer à cheval (St 200) qui avait une surface aménagée pour accueillir un feu sacrificiel (fig. 4). Les traces de feu sur l’autel et les couches charbonneuses comportant des ossements calcinés témoignent de sacrifices qui ont eu lieu sur place à l’époque archaïque. On ne connaît pas encore la date de construction de l’autel, mais il est certain qu’il a fonctionné durant une longue période et notamment en association avec le temple 14 (mais pas avec le temple 6). Un autre autel a été aménagé en face du temple 6. Parmi les offrandes retrouvées, près des murs du temple 14, à l’intérieur de sa pièce centrale et probablement dans l’adyton, on compte : des vases attiques à figures noires, des hydries miniatures et des cruches à haut col de production locale, des figurines en terre cuite de types divers, des bijoux (perles, pendentifs, boucles d’oreille, fibules, sceaux en matériaux divers), deux phiales en bronze et deux pièces d’armement (un bouclier en bronze et un casque en fer). Aussi, près de l’entrée supposée du temple, un petit amas informe comportant des restes de bois carbonisé, des pièces de bronze et d’éléments en os (ou ivoire) semblent avoir appartenu à un coffre ornementé. La fouille de cet ensemble a révélé des restes de tissus : trois étoffes différentes, dont une teinte de pourpre.
Toujours dans le sanctuaire, un sondage dans l’un des trois édifices in antis, au Nord, a confirmé l’existence d’un mur antérieur appartenant à un portique de l’époque classique. À l’Est, un bassin constitué de tuiles été dégagé en façade du grand édifice archaïque à double entrée (3).
En ce qui concerne l’occupation préhistorique de Palaioekklisies, les recherches en 2021 se sont concentrées sur deux secteurs : aux abords du sommet et plus bas, au Nord, sur les pentes (fig. 5). Le sondage situé sur les pentes a livré, juste sous la surface, les vestiges d’un édifice médiéval autour duquel et sous lequel on a dégagé des tombes d’adultes et d’enfants. Seuls deux objets ont été recueillis : un anneau en bronze et un fragment d’épingle, ainsi la datation précise de ce contexte n’a pas pu être établie. À l’Ouest de cette nécropole, se trouvait une maison contemporaine, qui avait été démolie en 2020 pour permettre les fouilles. Vu que les niveaux supérieurs avaient été enlevés pour la construction de la maison, il a été possible de fouiller les niveaux de l’âge du Bronze. À l’arrière de l’un des murs dégagés, on a mis au jour une fosse-dépotoir contenant une grande quantité de céramique mycénienne. À environ 60 m au Nord, sur les abords de la colline, on a dégagé deux murs parallèles qui suivent le tracé de la pente. Il n’a pas été déterminé encore s’il s’agit d’une fortification. En avant de ces murs, on a trouvé une ancre en pierre, indiquant l’importance de la navigation à l’Age du Bronze dans le golfe eubéen. De nombreux objets attestent les contacts avec les Cyclades dès le IIIe millénaire, comme il a déjà été attesté sur d’autre sites d’Eubée. Dans le même secteur on a dégagé deux puits, dont seuls les 2-3 premiers mètres ont été fouillés : on y a recueilli uniquement du mobilier préhistorique. Celui qui se trouvait en dehors des deux murs a été comblé au plus tard à l'HA I et sa céramique est donc la plus ancienne sur le site (fig. 6).
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
D’après le rapport public des missions de l’ESAG en Grèce pour 2021 :
Tobias Krapf, Daniela Greger, Die prähistorischer Siedlung auf dem Hügel von Paläoekklisies, p. 8-9
Tamara Saggini, Samuel Verdan, Jérôme André, Thierry Theurillat, Amarynthos au cœur du sanctuaire archaïque, p. 10-12.
Tobias Krapf, Daniela Greger, Die prähistorischer Siedlung auf dem Hügel von Paläoekklisies, p. 8-9
Tamara Saggini, Samuel Verdan, Jérôme André, Thierry Theurillat, Amarynthos au cœur du sanctuaire archaïque, p. 10-12.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
Fonctionnalités de la carte :
sélectionner un autre fond de plan
se rapprocher ou s'éloigner de la zone
afficher la carte en plein écran
Date de création
2022-09-16 12:01:22
Dernière modification
2022-09-26 13:29:58
Figure(s)