ÉPIDAURE. - Sanctuaire d'Apollon Maléatas - 1987
Le programme de recherches et de travaux de restauration entrepris au sanctuaire d'Apollon Maléatas a été poursuivi, en 1986 et 1987, sous la direction de V. Lambrinoudakis.
Les travaux de restauration (nettoyage, consolidation, protection) ont essentiellement porté sur l'ensemble architectural d'époque romaine constitué par la maison des prêtres, le grand bassin d'Antonin et le nymphée (fig. 25).
Des recherches complémentaires ont été menées dans quatre secteurs.
1) Terrasse mycénienne (v. BCH 108 [1984] Chron., p. 762). — On en a dégagé le mur d'analemma Ouest, qui mesure 8,70 m de long, et qui fut exhaussé d'une assise à l'époque romaine (fig. 26). Plusieurs murs construits, à cette époque, sur la terrasse, délimitent un espace – sans doute à ciel ouvert – dont le plan reproduit celui du temple classique et qui dut servir de lieu de culte tout au long de l'époque romaine.
2) Entre la fosse de l'autel monumental et le sanctuaire des Muses (v. ibid.), on a mis au jour un tronçon du mur de péribole du sanctuaire mycénien, qui se continue sous les fondations de l'autel (fig. 27). Cette découverte, jointe à celle de l'analemma Ouest de la grande terrasse, permet d'attribuer au sanctuaire mycénien les dimensions imposantes de 52 m (Est/Ouest) sur 21 m (Nord/Sud). La présence des trois terrasses, des constructions (sous-jacentes au temple classique) et du péribole témoignent en outre du développement architectural considérable du sanctuaire dès cette époque.
3) L'exploration des fondations du petit édifice rectangulaire en poros fouillé par Cavvadias, à l'Est de l'autel monumental, a permis de constater que sa construction était, comme celle du temple classique, antérieure au nivellement complet de la terrasse et à la construction du grand mur de soutènement Nord. Un nettoyage dans ce secteur a produit deux nouveaux autels de type « rural » avec dédicaces à Artémis Hégémonè et Apollon Deiradiotès.
4) On a entrepris la fouille de la partie Est du grand mur de soutènement en poros, entre le contrefort Nord-Est et les propylées romains. La fouille, qui n'est pas achevée, a livré de nouveaux blocs du portique qui couronnait le mur. Ergon 1987 (1988), p. 92-97.
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