ATHÈNES. - Acropole - 1986
Acropolis, Acropole
En 1986 le Parthénon a fait l'objet des interventions suivantes :
1) Démontage complet de l'angle Nord-Est de l'édifice, à l'exception de la colonne, et restauration des blocs d'épistyle et de corniche.
2) Dépose des métopes Ο 13, Ο 14, Ν 1, Ν 2 et Ν 3 qui, comme les chevaux d'Hélios et de Séléné, seront remplacées par des moulages. A cette occasion on a constaté que les joints entre les blocs d'épistyle étaient colmatés en partie avec les déchets mêmes de leur taille (ce qui est une pratique courante) et en partie avec un mélange d'os d'animaux, de terre noire et de cendre, qui contenait aussi un fragment de tuile archaïque en marbre, deux anses de vase en bronze, un fragment de sculpture, etc.
3) Dépose et restauration de la moitié Est du toichobate Nord, dont un nouveau bloc a été reconstitué à partir de trois fragments épars. Ces travaux, en faisant apparaître sur une bonne longueur le premier degré du sèkos, ont permis de constater que ses blocs intérieurs proviennent en totalité du Vieux Parthénon. Le fait que tous ces blocs présentent, sur ce qui était à l'origine leur parement externe, les marques d'une violente dilatation thermique, constitue une indication supplémentaire sur les véritables causes de l'inachèvement de l'édifice et sa datation avant l'invasion perse.
4) Étude de l'ouverture rectangulaire percée dans le sol de la galerie Nord. Divers indices permettent de conclure que cette ouverture, remaniée à l'époque médiévale, existait dès l'origine ; qu'elle avait pour but de laisser visible une construction plus ancienne ; qu'elle fut entourée de trois murs formant un naïskos, au centre duquel se dressait, sur sa base d'origine, à l'intérieur de l'ouverture, une statue qui n'était peut-être pas la statue primitive (fig. 3). A environ 8 m à l'Est, des trous de scellement disposés en cercle (diam. 1,10 m) indiquent l'emplacement de l'autel du naïskos. Il s'agit donc d'un sanctuaire, qui existait avant et continua d'exister après la construction du Parthénon, comme c'est le cas des anciens sanctuaires de l'Érechtheion.
5) Identifications de blocs : deux fragments jointifs de la frise, un bloc avec restes de kymation lesbique du pronaos et plusieurs fragments des plafonds. Il apparaît que le plafond du pronaos était plus orné que celui des autres parties du temple, et qu'il dut servir de modèle à ceux de l'Érechtheion.
On signale aussi la découverte d'un orthostate intact du temple d'Athéna Nikè et celle de plusieurs fragments de tambours de colonnes lisses appartenant à l'ordre intérieur des anciens Propylées. Le remploi de blocs de ce dernier monument dans les fondations du mur Nord de l'Érechtheion et dans celles des Propylées renforcent l'hypothèse selon laquelle la construction de l'Érechtheion fut entreprise avant 431 par Mnésiclès lui-même [M. Korrès].
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