ARCHANÈS. – Iouchtas - 1988
Yiouktas
L'exploration du sanctuaire de sommet minoen, interrompue depuis deux ans, a été reprise, en 1988, par Mme A. Karetsou, qui a centré les recherches sur trois secteurs.
1) Secteur Nord-Ouest. — La poursuite de la fouille a permis de constater que la pièce V avait été remaniée une deuxième fois à l'époque des seconds palais et qu'il subsiste, à l'Ouest et au Nord-Ouest de l'aile néopalatiale, les restes d'une petite terrasse aménagée à la fin du MM II-III . Dans la zone perturbée, en 1952, par la construction d'un relais de télécommunications, on a recueilli 60 petits objets en pierre et en terre cuite. Les dépôts en place ont livré de la céramique MR I, 10 tables à offrandes fragmentaires en pierre, quelques figurines paléopalatiales en terre cuite bien conservées, une vingtaine de feuilles-appliques en or et 10 petits couteaux votifs découpés dans de la feuille de bronze.
2) Couloir entre les terrasses I et II. — La fouille de cet espace, menée jusqu'au sol vierge dans la partie Sud, a montré que les murs de soutènement des terrasses n'avaient pas de parement intérieur. Elle a également confirmé la présence d'un remblai de grosses pierres, d'où l'on a extrait le kernos en serpentine de la fig. 1. Cette construction recouvre la couche de débris sacrificiels paléopalatiale, qui contenait de la céramique de Kamarès de belle qualité (vases MM ΙΒ polychromes et tasses en « coquille d'oeuf ») ainsi que des figurines zoomorphes en terre cuite et une idole féminine.
3) Édifice Nord. — L'édifice repéré il y a une dizaine d'années au Nord du téménos, non loin de l'entrée du péribole cyclopéen, a fait l'objet d'une fouille exploratoire, d'où il ressort qu'il mesurait plus de 160 m2 de superficie, qu'il possédait sans doute un étage et des murs enduits, qu'il fut construit au début de l'époque néopalatiale et détruit dès le MM IIIB. La couche de destruction contenait une abondante céramique de cette période ainsi que des rebuts de cuisson, mêlés aux décombres de l'édifice (briques, tuiles plates, bois brûlé, etc.). On mentionne aussi un vase en albâtre en forme d'écusson, objet utilitaire semblable aux nombreux exemplaires votifs découverts jusqu'à présent. La fouille de ce bâtiment devrait fournir des indications sur le fonctionnement, l'organisation et la chronologie du sanctuaire.
Ergon 1988 (1989), p. 160-165.
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