KYTHNOS. - Vryokastro - 2020
Informations Générales
Numéro de la notice
18030
Année de l'opération
2020
Chronologie
Âge du Fer - Fer ancien/Submycénien - Protogéométrique - Géométrique
Antiquité - Archaïque - Classique - Hellénistique - Romaine
Mots-clés
Port - Fortification - Édifice religieux - Église - Inscription - Lampe - Parure/toilette - Sculpture
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Notices et opérations liées
Description
À Kythnos, A. Mazarakis-Ainian (Université de Thessalie) en collaboration avec l’Éphorie des Antiquités des Cyclades, a poursuivi en 2020 le programme de fouilles systématiques sur l’îlot de Vryokastraki, en face de Vyrokastro où est implantée la ville antique de Kythnos.
Le site fut occupé sans interruption du XIIe s. av. J.-C. jusqu’au VIIe s. apr. J.-C. et de nouveaux éléments qui ont été mis au jour en 2020 attestent une présence Cycladique (Age du Bronze) au IIIe millénaire av. J.-C. (fig. 1). Les recherches ont porté sur le sanctuaire monumental de l’époque géométrique à l’époque classique, sur l’édifice allongé de l’Antiquité tardive et sur la basilique protobyzantine à trois nefs.
Dans le sanctuaire mis au jour en 2019 (fig. 2), les recherches se sont limitées en 2020 à la fouille de niveaux en place afin de déterminer la date de la construction de l’analemma et de mieux comprendre la nature du culte. On a recueilli de la céramique géométrique et archaïque d’une qualité exceptionnelle (fig. 3). Il s’agit principalement de formes fermées (hydries, oenochoés et cruches) et de formes miniatures. On compte également quelques figurines représentant des formes féminines et quelques offrandes en bronze (des épingles et autres bijoux). Ces objets suggèrent un culte d’une divinité féminine. Ils suggèrent également que l’analemma ait été construit à l’époque classique afin de créer une terrasse pour la construction d’un temple dont seuls quelques traces en creux subsistent sur la roche, puisque c’est à cet endroit que s’est développé un habitat protobyzantin (c’est à ce dernier état qu’appartient une lampe). À l’Est, se trouvait un autel monumental creusé dans la roche.
Dans le secteur de l’édifice allongé de l’époque protobyzantine (fig. 2), la mise au jour du complexe s’est achevée. Il est constitué d’un péribole linéaire à caractère défensif, d’une longueur de 76 m. Le rempart d’une largeur moyenne de 1,20 – 1,50 m contrôle l’unique accès à l’îlot du côté du port antique. L’intérieur est divisé en 15 pièces orthogonales alignées (B-ΙΣΤ), chacune ouverte vers l’intérieur de l’îlot.
Le premier état de construction de la fortification remonterait à l’époque archaïque, mais cette date n’a pas pu être vérifiée en 2020. Près du milieu de la construction (pièce H), on a mis au jour une porte d’entrée, accessible par l’intermédiaire d’un proteichisma. À l’intérieur, à côté de l’entrée, se trouve une petite pièce comportant un pithos en place, ainsi qu’un espace de cuisine (fig. 4). Une citerne a été dégagée à proximité et à l’intérieur de la zone fortifiée. Elle était construite comme celles de Vryokastro, remblayée jusqu’à une certaine hauteur.
La pièce la plus au Nord du complexe (pièce B), construite au-dessus de la falaise et avec de puissants murs, semble avoir eu un caractère défensif. Parmi les blocs effondrés de son élévation on a trouvé une inscription honorifique qui mentionne un Kleainetos d’Étolie, qui est lié à un évènement connu par des documents épigraphiques d’Athènes (IG II2 682 et 549) et qui mentionne le pirate Glaucète qui s’était emparé de Kythnos à la fin du IVe s. av. J.-C. (fig. 5). L’inscription confirme une hypothèse plus ancienne selon laquelle Glaucète était soutenu par les Macédoniens et avait été poursuivi par les Athéniens. Sur un mur de la pièce adjacente (Γ) on a trouvé en remploi une jambe en marbre d’une statue masculine (fig. 6). Une paire de jambes similaires d’une autre statue masculine en marbre ainsi que deux blocs inscrits (fig. 7) ont été trouvé dans les décombres d’une autre pièce (ΙΓ). Une des inscriptions correspond à un décret du dème des Kythniens qui définit des limites de constructions ainsi que l’amende à payer aux théores en cas d’infraction. L’autre longue inscription est un décret honorifique. Il y est question des honneurs que font le Conseil et le Peuple des Kythniens à une personne dont le nom n’est pas conservé. On a également trouvé une base de statue en marbre, en remploi dans la pièce Δ, sa surface présentait deux cavités circulaires, probablement pour y insérer des couronnes.
À l’extérieur et à l’intérieur de la basilique protobyzantine à trois nefs, la fouille avait pour objectif de dégager le monument et de rechercher la présence d’annexes (fig. 8). On a dégagé les limites de l’abside, et à l’extérieur, au niveau de l’articulation entre l’abside et la nef Nord on a trouvé un tambour en marbre d’une colonne ionique (fig. 9). Un mur forme un angle droit contre le côté Ouest du narthex. On a mis au jour davantage de murs sur le côté Sud de l’église : un passage étroit parallèle au mur Sud mène à l’entrée Sud du narthex et à une petite pièce en fer à cheval immédiatement à l’Ouest. Plus à l’Ouest encore, des murs ont été découverts à l’extérieur de l’angle Sud-Ouest du narthex. Dans l’élévation, on observe l’utilisation de remplois de blocs en marbre, dont certains, comme un pied de table à offrande en forme de lion (fig. 10), ont été démontés et déposés au musée.
Le site fut occupé sans interruption du XIIe s. av. J.-C. jusqu’au VIIe s. apr. J.-C. et de nouveaux éléments qui ont été mis au jour en 2020 attestent une présence Cycladique (Age du Bronze) au IIIe millénaire av. J.-C. (fig. 1). Les recherches ont porté sur le sanctuaire monumental de l’époque géométrique à l’époque classique, sur l’édifice allongé de l’Antiquité tardive et sur la basilique protobyzantine à trois nefs.
Dans le sanctuaire mis au jour en 2019 (fig. 2), les recherches se sont limitées en 2020 à la fouille de niveaux en place afin de déterminer la date de la construction de l’analemma et de mieux comprendre la nature du culte. On a recueilli de la céramique géométrique et archaïque d’une qualité exceptionnelle (fig. 3). Il s’agit principalement de formes fermées (hydries, oenochoés et cruches) et de formes miniatures. On compte également quelques figurines représentant des formes féminines et quelques offrandes en bronze (des épingles et autres bijoux). Ces objets suggèrent un culte d’une divinité féminine. Ils suggèrent également que l’analemma ait été construit à l’époque classique afin de créer une terrasse pour la construction d’un temple dont seuls quelques traces en creux subsistent sur la roche, puisque c’est à cet endroit que s’est développé un habitat protobyzantin (c’est à ce dernier état qu’appartient une lampe). À l’Est, se trouvait un autel monumental creusé dans la roche.
Dans le secteur de l’édifice allongé de l’époque protobyzantine (fig. 2), la mise au jour du complexe s’est achevée. Il est constitué d’un péribole linéaire à caractère défensif, d’une longueur de 76 m. Le rempart d’une largeur moyenne de 1,20 – 1,50 m contrôle l’unique accès à l’îlot du côté du port antique. L’intérieur est divisé en 15 pièces orthogonales alignées (B-ΙΣΤ), chacune ouverte vers l’intérieur de l’îlot.
Le premier état de construction de la fortification remonterait à l’époque archaïque, mais cette date n’a pas pu être vérifiée en 2020. Près du milieu de la construction (pièce H), on a mis au jour une porte d’entrée, accessible par l’intermédiaire d’un proteichisma. À l’intérieur, à côté de l’entrée, se trouve une petite pièce comportant un pithos en place, ainsi qu’un espace de cuisine (fig. 4). Une citerne a été dégagée à proximité et à l’intérieur de la zone fortifiée. Elle était construite comme celles de Vryokastro, remblayée jusqu’à une certaine hauteur.
La pièce la plus au Nord du complexe (pièce B), construite au-dessus de la falaise et avec de puissants murs, semble avoir eu un caractère défensif. Parmi les blocs effondrés de son élévation on a trouvé une inscription honorifique qui mentionne un Kleainetos d’Étolie, qui est lié à un évènement connu par des documents épigraphiques d’Athènes (IG II2 682 et 549) et qui mentionne le pirate Glaucète qui s’était emparé de Kythnos à la fin du IVe s. av. J.-C. (fig. 5). L’inscription confirme une hypothèse plus ancienne selon laquelle Glaucète était soutenu par les Macédoniens et avait été poursuivi par les Athéniens. Sur un mur de la pièce adjacente (Γ) on a trouvé en remploi une jambe en marbre d’une statue masculine (fig. 6). Une paire de jambes similaires d’une autre statue masculine en marbre ainsi que deux blocs inscrits (fig. 7) ont été trouvé dans les décombres d’une autre pièce (ΙΓ). Une des inscriptions correspond à un décret du dème des Kythniens qui définit des limites de constructions ainsi que l’amende à payer aux théores en cas d’infraction. L’autre longue inscription est un décret honorifique. Il y est question des honneurs que font le Conseil et le Peuple des Kythniens à une personne dont le nom n’est pas conservé. On a également trouvé une base de statue en marbre, en remploi dans la pièce Δ, sa surface présentait deux cavités circulaires, probablement pour y insérer des couronnes.
À l’extérieur et à l’intérieur de la basilique protobyzantine à trois nefs, la fouille avait pour objectif de dégager le monument et de rechercher la présence d’annexes (fig. 8). On a dégagé les limites de l’abside, et à l’extérieur, au niveau de l’articulation entre l’abside et la nef Nord on a trouvé un tambour en marbre d’une colonne ionique (fig. 9). Un mur forme un angle droit contre le côté Ouest du narthex. On a mis au jour davantage de murs sur le côté Sud de l’église : un passage étroit parallèle au mur Sud mène à l’entrée Sud du narthex et à une petite pièce en fer à cheval immédiatement à l’Ouest. Plus à l’Ouest encore, des murs ont été découverts à l’extérieur de l’angle Sud-Ouest du narthex. Dans l’élévation, on observe l’utilisation de remplois de blocs en marbre, dont certains, comme un pied de table à offrande en forme de lion (fig. 10), ont été démontés et déposés au musée.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
D’après le rapport de mission à Kythnos et Vryokastraki en 2020, par A. Mazarakis-Ainian : http://extras.ha.uth.gr/kythnos/index.php?page=report-2020 et le communiqué de presse du 06.11.2020 : https://www.culture.gov.gr/el/Information/SitePages/view.aspx?nID=3561
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Date de création
2022-03-04 13:37:24
Dernière modification
2022-03-09 10:59:14
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