AMARYNTHOS - 2020
Informations Générales
Numéro de la notice
18029
Année de l'opération
2020
Chronologie
Mots-clés
Sanctuaire - Stoa - Édifice religieux - Installation hydraulique - Puits - Figurine - Four - Inscription - Revêtements (mur et sol)
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Amarynthos, Artemision
Amarynthos, Artemision
Notices et opérations liées
Description
À Amarynthos, K. Reber, D. Knoepfler, A. Karapaschalidou, T. Krapf et T. Theurillat (ESAG) ont poursuivi en 2020 la fouille du sanctuaire d’Artémis au pied de la colline de Paliokklisies (fig. 1). Les travaux se sont concentrés sur plusieurs points :
On a continué et achevé le dégagement du bâtiment 3, érigé vers la fin du VIIe s. devant le portique oriental. Il s’agit d’un édifice d’une longueur de 38 m muni de portes à chaque petit côté pour permettre l’accès au sanctuaire. Il présente deux pièces au centre qui s’ouvrent sur l’espace sacré mais dont on ignore la fonction. On a dégagé à l’Ouest de l'édifice un bassin peu profond dont les parois étaient revêtues de tuiles corinthiennes (fig. 2) ; sa fonction pourrait être liée à des rituels liés à l’eau. On a identifié plusieurs phases de réfections durant la période archaïque. C'est à l’emplacement de cet édifice que le grand portique à ailes a été construit trois siècles plus tard.
La fouille du bâtiment 6 s’est poursuivie. On a mis au jour le mur occidental de l’édifice : ses dimensions sont à présent connues (30,5 x 10,8 m). On lui restitue une colonnade centrale, correspondant probablement à un deuxième état de construction. Sous les fondations du mur Nord, en blocs de taille, un sondage en profondeur a révélé la présence d’un mur plus ancien en pierre sèche et briques crues (M142). Près de ce mur, à l’intérieur de l’édifice, on a dégagé un riche dépôt votif qui comportait des vases attiques à figures noires, des œnochoés à col élevé, des hydries microscopiques de production locale, des vases en bronze, des figurines en terre cuite, des fusaïoles, des perles des seaux en forme de scarabées et des objets décoratifs de matériaux variés. Le mobilier est en bon état de conservation et date du dernier quart du VIe s. av. J.-C. Il s’agit d’un dépôt homogène qui pourrait être le résultat d’un seul évènement, avant la transformation du bâtiment 6. Certains objets plus anciens qui ont été recueillis correspondent vraisemblablement au premier état de l’édifice. Au centre de l’édifice, on a mis au jour un foyer circulaire (St200) qui est liée au premier état de l’édifice. Il est constitué de couches successives de terre et de cendres et est délimité par une couche d’argile sur un muret de moellons.
Les éléments apportés par les fouilles précédentes et par les fouilles de 2020, confirment l’identification du bâtiment 6 à un temple : sa place centrale à l’intérieur de l’espace sacré, ses dimensions monumentales et sa relation avec les fondations puissantes d’un autel de l’époque hellénistique ; et en 2020, la concentration d’offrandes et le foyer à l’intérieur de l’édifice. Les offrandes trouvées dans le dépôt votif sont en rapport avec un culte de divinité féminine, Artémis.
Les fouilles se sont concentrées également à l’Est du portique oriental (bâtiment 1 ; fig. 3), notamment sur le mur de soutènement (4), construit pour retenir les sédiments de la colline. Sa construction remonte au dernier état, monumental, du sanctuaire (époque hellénistique). On a également achevé la mise au jour de l’aile Sud et l’exploration des fondations du portique. La céramique recueillie confirme la construction de l’édifice dans la seconde moitié du IVe s. av. J.-C.
Sur son côté Nord, le sanctuaire était bordé d’une série de constructions alignés dès l’époque archaïque avec l’axe de l’aile Nord du portique (bâtiment 1 ; fig. 3) : on compte trois oikoi (bâtiments 7, 12 et 13) et un portique Nord (bâtiment 6). Dans le pronaos de l’oikos Ouest (12), de dimensions 5,5 x 8,5 m, on a trouvé huit bases placées de manière homogène des deux côtés de l’entrée et qui servaient probablement pour y placer des offrandes, comme par exemple une base avec une offrande à Artémis, Apollon et Léto (qui n’était cependant pas en place). Une fondation mise au jour en avant des oikoi révèle l’intention de construire une façade monumentale homogène pour les trois édifices. Le portique à une nef, au Nord, est préservé à l’époque romaine, comme l’atteste une tuile de celles qui portent le seau avec le nom d’Artémis qui a permis en 2017 d’identifier le sanctuaire. Les sondages au mur arrière du portique Nord ont montré une succession de murs avec des techniques de construction différentes mais dont les datations n’ont pu être établies. Par ailleurs, la découverte d’un édifice sous le portique, d’orientation identique à ce dernier, suggère que la limite Nord du sanctuaire se trouvait à cet endroit déjà aux époque précédentes. La limite Ouest du portique n’a pas encore été trouvée en fouille, mais les prospections géophysiques ont montré que celle-ci se trouve au-delà de la route moderne.
Au IIe s. av. J.-C., on a construit un mur de soutènement qui protégeait le sanctuaire des sédiments de la colline à l’Est du sanctuaire et du portique oriental. Cette construction monumentale permettait de dégager un espace d’accès à cet endroit ; le portique a été doté d’un propylon sur son mur arrière. Les fouilles de 2020 ont livré une grande quantité de mobilier permettant la datation de cette structure. Un sondage stratigraphique ouvert sur la pente de la colline au-dessus de la route moderne confirme le volume important de dépôts sédimentaires sur la colline, ainsi que la présence de terrasses de l’époque médiévale.
En 2020, on a retrouvé trois nouveaux fragments d’inscriptions, dont le plus important (M2458) comporte des éléments lisibles des noms de trois personnes et dont le nom de la divinité.
On a continué et achevé le dégagement du bâtiment 3, érigé vers la fin du VIIe s. devant le portique oriental. Il s’agit d’un édifice d’une longueur de 38 m muni de portes à chaque petit côté pour permettre l’accès au sanctuaire. Il présente deux pièces au centre qui s’ouvrent sur l’espace sacré mais dont on ignore la fonction. On a dégagé à l’Ouest de l'édifice un bassin peu profond dont les parois étaient revêtues de tuiles corinthiennes (fig. 2) ; sa fonction pourrait être liée à des rituels liés à l’eau. On a identifié plusieurs phases de réfections durant la période archaïque. C'est à l’emplacement de cet édifice que le grand portique à ailes a été construit trois siècles plus tard.
La fouille du bâtiment 6 s’est poursuivie. On a mis au jour le mur occidental de l’édifice : ses dimensions sont à présent connues (30,5 x 10,8 m). On lui restitue une colonnade centrale, correspondant probablement à un deuxième état de construction. Sous les fondations du mur Nord, en blocs de taille, un sondage en profondeur a révélé la présence d’un mur plus ancien en pierre sèche et briques crues (M142). Près de ce mur, à l’intérieur de l’édifice, on a dégagé un riche dépôt votif qui comportait des vases attiques à figures noires, des œnochoés à col élevé, des hydries microscopiques de production locale, des vases en bronze, des figurines en terre cuite, des fusaïoles, des perles des seaux en forme de scarabées et des objets décoratifs de matériaux variés. Le mobilier est en bon état de conservation et date du dernier quart du VIe s. av. J.-C. Il s’agit d’un dépôt homogène qui pourrait être le résultat d’un seul évènement, avant la transformation du bâtiment 6. Certains objets plus anciens qui ont été recueillis correspondent vraisemblablement au premier état de l’édifice. Au centre de l’édifice, on a mis au jour un foyer circulaire (St200) qui est liée au premier état de l’édifice. Il est constitué de couches successives de terre et de cendres et est délimité par une couche d’argile sur un muret de moellons.
Les éléments apportés par les fouilles précédentes et par les fouilles de 2020, confirment l’identification du bâtiment 6 à un temple : sa place centrale à l’intérieur de l’espace sacré, ses dimensions monumentales et sa relation avec les fondations puissantes d’un autel de l’époque hellénistique ; et en 2020, la concentration d’offrandes et le foyer à l’intérieur de l’édifice. Les offrandes trouvées dans le dépôt votif sont en rapport avec un culte de divinité féminine, Artémis.
Les fouilles se sont concentrées également à l’Est du portique oriental (bâtiment 1 ; fig. 3), notamment sur le mur de soutènement (4), construit pour retenir les sédiments de la colline. Sa construction remonte au dernier état, monumental, du sanctuaire (époque hellénistique). On a également achevé la mise au jour de l’aile Sud et l’exploration des fondations du portique. La céramique recueillie confirme la construction de l’édifice dans la seconde moitié du IVe s. av. J.-C.
Sur son côté Nord, le sanctuaire était bordé d’une série de constructions alignés dès l’époque archaïque avec l’axe de l’aile Nord du portique (bâtiment 1 ; fig. 3) : on compte trois oikoi (bâtiments 7, 12 et 13) et un portique Nord (bâtiment 6). Dans le pronaos de l’oikos Ouest (12), de dimensions 5,5 x 8,5 m, on a trouvé huit bases placées de manière homogène des deux côtés de l’entrée et qui servaient probablement pour y placer des offrandes, comme par exemple une base avec une offrande à Artémis, Apollon et Léto (qui n’était cependant pas en place). Une fondation mise au jour en avant des oikoi révèle l’intention de construire une façade monumentale homogène pour les trois édifices. Le portique à une nef, au Nord, est préservé à l’époque romaine, comme l’atteste une tuile de celles qui portent le seau avec le nom d’Artémis qui a permis en 2017 d’identifier le sanctuaire. Les sondages au mur arrière du portique Nord ont montré une succession de murs avec des techniques de construction différentes mais dont les datations n’ont pu être établies. Par ailleurs, la découverte d’un édifice sous le portique, d’orientation identique à ce dernier, suggère que la limite Nord du sanctuaire se trouvait à cet endroit déjà aux époque précédentes. La limite Ouest du portique n’a pas encore été trouvée en fouille, mais les prospections géophysiques ont montré que celle-ci se trouve au-delà de la route moderne.
Au IIe s. av. J.-C., on a construit un mur de soutènement qui protégeait le sanctuaire des sédiments de la colline à l’Est du sanctuaire et du portique oriental. Cette construction monumentale permettait de dégager un espace d’accès à cet endroit ; le portique a été doté d’un propylon sur son mur arrière. Les fouilles de 2020 ont livré une grande quantité de mobilier permettant la datation de cette structure. Un sondage stratigraphique ouvert sur la pente de la colline au-dessus de la route moderne confirme le volume important de dépôts sédimentaires sur la colline, ainsi que la présence de terrasses de l’époque médiévale.
En 2020, on a retrouvé trois nouveaux fragments d’inscriptions, dont le plus important (M2458) comporte des éléments lisibles des noms de trois personnes et dont le nom de la divinité.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
D’après le Rapport Annuel 2020 de l’École suisse d'archéologie en Grèce.
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Date de création
2022-03-04 11:55:04
Dernière modification
2022-03-24 10:12:32