HEPHAISTEIA. – L’edificio con Stipe - 2019
Informations Générales
Numéro de la notice
18009
Année de l'opération
2019
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Hephaistia, Efestia, Hephaisteia
Hephaistia, Efestia, Hephaisteia
Notices et opérations liées
20192019 (1)
Description
À Lemnos, R. Di Cesare (SAIA/Université de Foggia) a poursuivi en 2019 le programme de recherche sur le sanctuaire archaïque de l’acropole d’Hephaisteia et notamment sur le dit Edificio con stipe, nettoyé en 2018.
L’objectif de la campagne de 2019 était de compléter la fouille des structures et effectuer des vérifications stratigraphiques, ainsi que d’explorer la zone au Nord/Nord-Ouest de l’édifice.
Le sondage au Nord-Ouest révélé sur une longueur de 6,50 m un mur qui avait été représenté sur le relevé des structures de 1929. Ce mur date de l’époque archaïque et permet de restituer un troisième niveau au complexe : le mur forme un retour vers l’Ouest et définit l’espace H. Au Nord de l’angle de l’espace H, un autre mur a été dégagé, situé à un niveau supérieur et définissant un autre espace indépendant au complexe de l'Édifice au dépôt votif ou Edificio con stipe.
Le sondage dans les espaces inférieurs ont permis de dégager l’espace à l’Ouest : les pièces D7, E, F et G ont été mises au jour, avec des murs en mauvais état de conservation, ainsi qu’un espace D4, entre D3 et F, interprété comme un couloir de passage au sol dallé. Ce dallage se poursuit au Sud de la pièce F. Le mobilier recueilli dans l’espace G ainsi que la présence d’un foyer et d’un pithos suggèrent qu’il s’agisse d’une cuisine ; un foyer et un pithos ont aussi été trouvés dans l’espace D3.
Dans la pièce C, déjà découverte en 2018, on a remis au jour le périmètre d’une fosse d’une profondeur de 7,48 m, fouillée par Magi et Beschi. Dans cette pièce, on a également dégagé le rocher de calcaire sur lequel repose le mur Sud-Ouest.
Le mobilier recueilli en 2019 provient principalement des couches d’abandon (US 70 et 72) et consiste en de la céramique G 2-3 (des cratères, des dinoi, des amphores, des coupes et canthares, des tasses), de la céramique grey ware (les mêmes formes) et de la céramique commune.
On a noté la découverte d’un déchet de cuisson de production de céramique grey ware qui indiquerait la proximité d’un atelier de potier. Parmi les fragments de céramique de la pièce E qui attestent l’utilisation de la pièce à l’époque archaïque tardive (510-500 av. J.-C.), il y a une base d’un stemless cup avec une représentation de gorgoneion au fond.
À la fin de ces deux campagnes de fouilles (2018-2019), l’Edifice au dépôt votif a été entièrement mis au jour et documenté et les états de construction et d’occupation ont été identifiées : on a pu observer trois phases archaïques et une phase hellénistique.
La première phase d’occupation, aux Xe-VIIIe s. av. J.-C., est représentée par de la céramique protogéométrique et grey ware ainsi que par quelques vestiges de murs au Nord-Ouest à un niveau inférieur au complexe de l’Edifice au dépôt votif.
Entre la seconde moitié du VIIIe s. et la moitié du VIIe s., le complexe a connu la fréquentation la plus intense et le complexe est construit.
Entre la moitié du VIIe s. et environ 500 av. J.-C., les espaces sont mieux définis ; cette phase est accompagnée par de la céramique à figures orientalisantes et archaïques de production locale. Enfin, à la fin du VIe s. av. J.-C., on observe de la céramique d’importation attique. La séquence constructive a été définie ainsi : (1) le complexe des pièce B et C, avec un accès indépendant pour chacune. Dans la pièce B, se trouvait une zone dallée avec des offrandes votives, ainsi que trois pithoi et une amphore, tous deux fixés dans le sol. Dans la pièce C, se trouvait un dépôt, « stipe », qui a donné son nom au complexe. (2) les pièces D5-D1-D2/3 et H : contre la pièce B s’adossait un grand espace uni, en forme de Γ (les pièces D5, D1, D2/3) ; (3) la pièce A, au niveau supérieur, adossée à la pièce B et à la pièce D5. Ces trois phases, d’après le mobilier recueilli, sont en fait relativement contemporaines. En revanche, les phases suivantes indiquent des réfections et des transformations des pièces du niveau inférieur : (4) les murs de fond des pièces D5/D1 et D2/D3 ont été renforcés et ces espaces sont partitionnés par des cloisons internes. (5) les espaces D4, E, F, G : de nouvelles pièces sont ajoutées au complexe. L’espace D4, qui entoure la pièce F à l’Est et au Sud, donne accès à la pièce G également. (6) Le seuil de la pièce D5 est condamné et les pièces D6, D7 et E sont subdivisées par des alignements de blocs.
L’Édifice au dépôt votif abritait un petit sanctuaire pour le dépôt d’offrandes (B) et une pièce pour les y entasser (C), avec de la vaisselle pour les cérémonies. Une partie des offrandes était constituée de produits naturels (on a trouvé des graines carbonisées), placés dans des contenants spéciaux, tandis que les pithoi, amphores, marmites, vaisselle de service et ustensiles, trouvés dans les pièces du niveau inférieur avec des vestiges d’ateliers, servaient au stockage et à la préparation des aliments. De plus, on a recueilli une grande quantité d’instruments de filage et de tissage. Ces activités seraient à rapprocher d’un culte à une divinité féminine, mentionnée par Stéphane de Byzance comme « Grande Déesse Lémnienne ». La fréquentation de cet édifice se termine vers 500 av. J.-C., d’après les vestiges d’un incendie et d’abandon consécutif.
À l’époque hellénistique, la fréquentation dans ce secteur reprend entre la fin du IVe et le IIIe s. av. J.-C. Dans ce secteur on a mis au jour un mur de l’époque hellénistique et du mobilier daté des IIIe-IIe s. qui correspondent à une activité artisanale.
L’objectif de la campagne de 2019 était de compléter la fouille des structures et effectuer des vérifications stratigraphiques, ainsi que d’explorer la zone au Nord/Nord-Ouest de l’édifice.
Le sondage au Nord-Ouest révélé sur une longueur de 6,50 m un mur qui avait été représenté sur le relevé des structures de 1929. Ce mur date de l’époque archaïque et permet de restituer un troisième niveau au complexe : le mur forme un retour vers l’Ouest et définit l’espace H. Au Nord de l’angle de l’espace H, un autre mur a été dégagé, situé à un niveau supérieur et définissant un autre espace indépendant au complexe de l'Édifice au dépôt votif ou Edificio con stipe.
Le sondage dans les espaces inférieurs ont permis de dégager l’espace à l’Ouest : les pièces D7, E, F et G ont été mises au jour, avec des murs en mauvais état de conservation, ainsi qu’un espace D4, entre D3 et F, interprété comme un couloir de passage au sol dallé. Ce dallage se poursuit au Sud de la pièce F. Le mobilier recueilli dans l’espace G ainsi que la présence d’un foyer et d’un pithos suggèrent qu’il s’agisse d’une cuisine ; un foyer et un pithos ont aussi été trouvés dans l’espace D3.
Dans la pièce C, déjà découverte en 2018, on a remis au jour le périmètre d’une fosse d’une profondeur de 7,48 m, fouillée par Magi et Beschi. Dans cette pièce, on a également dégagé le rocher de calcaire sur lequel repose le mur Sud-Ouest.
Le mobilier recueilli en 2019 provient principalement des couches d’abandon (US 70 et 72) et consiste en de la céramique G 2-3 (des cratères, des dinoi, des amphores, des coupes et canthares, des tasses), de la céramique grey ware (les mêmes formes) et de la céramique commune.
On a noté la découverte d’un déchet de cuisson de production de céramique grey ware qui indiquerait la proximité d’un atelier de potier. Parmi les fragments de céramique de la pièce E qui attestent l’utilisation de la pièce à l’époque archaïque tardive (510-500 av. J.-C.), il y a une base d’un stemless cup avec une représentation de gorgoneion au fond.
À la fin de ces deux campagnes de fouilles (2018-2019), l’Edifice au dépôt votif a été entièrement mis au jour et documenté et les états de construction et d’occupation ont été identifiées : on a pu observer trois phases archaïques et une phase hellénistique.
La première phase d’occupation, aux Xe-VIIIe s. av. J.-C., est représentée par de la céramique protogéométrique et grey ware ainsi que par quelques vestiges de murs au Nord-Ouest à un niveau inférieur au complexe de l’Edifice au dépôt votif.
Entre la seconde moitié du VIIIe s. et la moitié du VIIe s., le complexe a connu la fréquentation la plus intense et le complexe est construit.
Entre la moitié du VIIe s. et environ 500 av. J.-C., les espaces sont mieux définis ; cette phase est accompagnée par de la céramique à figures orientalisantes et archaïques de production locale. Enfin, à la fin du VIe s. av. J.-C., on observe de la céramique d’importation attique. La séquence constructive a été définie ainsi : (1) le complexe des pièce B et C, avec un accès indépendant pour chacune. Dans la pièce B, se trouvait une zone dallée avec des offrandes votives, ainsi que trois pithoi et une amphore, tous deux fixés dans le sol. Dans la pièce C, se trouvait un dépôt, « stipe », qui a donné son nom au complexe. (2) les pièces D5-D1-D2/3 et H : contre la pièce B s’adossait un grand espace uni, en forme de Γ (les pièces D5, D1, D2/3) ; (3) la pièce A, au niveau supérieur, adossée à la pièce B et à la pièce D5. Ces trois phases, d’après le mobilier recueilli, sont en fait relativement contemporaines. En revanche, les phases suivantes indiquent des réfections et des transformations des pièces du niveau inférieur : (4) les murs de fond des pièces D5/D1 et D2/D3 ont été renforcés et ces espaces sont partitionnés par des cloisons internes. (5) les espaces D4, E, F, G : de nouvelles pièces sont ajoutées au complexe. L’espace D4, qui entoure la pièce F à l’Est et au Sud, donne accès à la pièce G également. (6) Le seuil de la pièce D5 est condamné et les pièces D6, D7 et E sont subdivisées par des alignements de blocs.
L’Édifice au dépôt votif abritait un petit sanctuaire pour le dépôt d’offrandes (B) et une pièce pour les y entasser (C), avec de la vaisselle pour les cérémonies. Une partie des offrandes était constituée de produits naturels (on a trouvé des graines carbonisées), placés dans des contenants spéciaux, tandis que les pithoi, amphores, marmites, vaisselle de service et ustensiles, trouvés dans les pièces du niveau inférieur avec des vestiges d’ateliers, servaient au stockage et à la préparation des aliments. De plus, on a recueilli une grande quantité d’instruments de filage et de tissage. Ces activités seraient à rapprocher d’un culte à une divinité féminine, mentionnée par Stéphane de Byzance comme « Grande Déesse Lémnienne ». La fréquentation de cet édifice se termine vers 500 av. J.-C., d’après les vestiges d’un incendie et d’abandon consécutif.
À l’époque hellénistique, la fréquentation dans ce secteur reprend entre la fin du IVe et le IIIe s. av. J.-C. Dans ce secteur on a mis au jour un mur de l’époque hellénistique et du mobilier daté des IIIe-IIe s. qui correspondent à une activité artisanale.
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
D’après le rapport préliminaire : R. Di Cesare, Il Santuario arcaico dell’acropoli di Efestia : l’Edificio con stipe. Seconda relazione preliminare (scavi 2019), Annuario 97 (2019), p. 474-494.
Légende graphique :
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Date de création
2022-03-01 15:24:59
Dernière modification
2023-11-22 12:02:08