SAMOS. – Pythagorion - 1981

En 1980-81, près de 20 fouilles d'urgence ont été effectuées à Pythagorion. En voici les principaux résultats :

1) Sanctuaires. — La poursuite de la fouille de l'Artémision, localisé en 1979 près du lac Glyfada (v. BCH 107 [1983] Chron., p. 817), a permis de déterminer l'étendue du sanctuaire, d'y découvrir plusieurs bâtiments — tous groupés au Sud-Est de la basilique paléochrétienne de Panaghitsa — et d'y fouiller trois dépôts votifs creusés dans le sol vierge (terrain N. Karmiris). Ceux-ci ont produit une grande quantité de vases, de terres cuites et de bronzes archaïques (fig. 1-5).
Dans un terrain situé à environ 300 m au Nord du château des Logothètes, on a dégagé le soubassement du temple romain d'Aphrodite, qui s'élevait au milieu d'une place entourée de portiques sur trois côtés (terrain A. Taliadouros).

2) Nécropoles. — Deux nouvelles tombes à chambre taillées dans le rocher — exceptionnellement indemnes de tout pillage — ont été mises au jour dans la nécropole Ouest. Leur mobilier comprend des unguentaria, des lécythes en verre, des feuilles de couronne d'or, des miroirs en bronze et des monnaies (fin du II^e s. av. J.-C.-fin du I^er s. ap. J.-C.).
Une tombe du même type — pillée — a été fouillée dans la nécropole Nord et a produit du matériel de la même époque.

3) Constructions. — Dans trois terrains situés près de l'agora antique, on a mis au jour des vestiges de rues et de constructions, qui ne sont pas antérieures à la fin de l'époque hellénistique. Mentionnons surtout une rue dallée Nord/Sud de 4,40 m de large — la seconde en importance après la Voie sacrée — (terrain N. Kalogrèas) et quelques murs d'une villa (?) romaine avec mosaïque représentant une scène de gladiateurs (terrain Ch. Tsardoulias).
Au centre de l'agglomération moderne, on note la découverte d'un stylobate en poros dont les colonnes — remployées dans un mur plus récent — étaient dépourvues de cannelures mais ornées de stries verticales faites au « peigne ». Il s'agit, selon toute apparence, d'un important édifice public (terrain M. Karavassilis).
Les vestiges très ruinés d'un bâtiment de même facture, sans doute contemporain, et d'un édifice byzantin, datable par la céramique (fig. 6) de la seconde moitié du XII^e siècle, ont été mis au jour dans la zone du port (terrain S. Dragatsi). Immédiatement à l'Est du rempart du port, une tour, déjà connue, a pu être assignée à l'état byzantin de la fortification (terrain E. Solounias).

ArchDelt 35 (1980) [1988] Chron., p. 460-472, et 36 (1981) [1988] Chron. p. 368-372.