PAROS. – Koukounariès - 1988
Kolympithres
La campagne menée, en 1988, par D. Schilardi, sur la colline de Koukounariès, a porté sur les secteurs suivants :
1) Établissement palatial mycénien. — Le puissant mur de fortification qui formait la limite méridionale du complexe a été dégagé sur toute sa longueur, ce qui a permis de constater qu'il était fondé directement sur le rocher. Toutefois, aux endroits où ce dernier est trop abrupt (du côté de la face extérieure), s'intercale un soubassement en saillie de 0,57 m de hauteur. Parmi les décombres du mur, on a recueilli une grande quantité de tessons HR IIIC.
2) Habitat proto-archaïque. — Les deux quartiers d'habitation découverts l'un au Sud de l'acropole, l'autre au Sud-Est (terrasse moyenne) ont fait l'objet de nouvelles investigations. Dans le premier, on a achevé la fouille de l'îlot situé immédiatement à l'Est de la rue : il se compose de trois groupes de deux pièces communiquant entre elles et ouvrant sur la rue. Dans le deuxième quartier, la fouille a montré que les constructions situées dans la partie Sud de la terrasse s'organisaient autour d'une vaste cour rectangulaire et que, en dépit de la prédominance des axes Nord/Sud, l'endroit était traversé par un long mur d'orientation Nord-Ouest/Sud-Est, qui date du VIIIe siècle et est sans doute en rapport avec une ancienne rue menant à la terrasse du sanctuaire d'Athéna. Une trouvaille rare est signalée dans ce secteur : la pointe de lance en fer de la fig. 1, qui date du début du VIIe siècle av. J.-C.
3) Terrasse inférieure. — Une série de sondages ouverts en contrebas de la terrasse moyenne, au Nord, a recoupé des dépôts stratifiés avec céramique proto-cycladique et mycénienne. La couche proto-cycladique mesure 1,50 m d'épaisseur. La couche mycénienne a livré, outre de la céramique HB IIIC, un hameçon en bronze.
4) Terrasse du sanctuaire d'Athéna. — L'étude stratigraphique du temple a permis de conclure qu'il fut construit vers 700 av. J.-C. à l'emplacement d'un lieu de culte en plein air d'époque géométrique. Les couches profondes ont livré des restes de niveaux CA et HR IIIC. Le sol du temple fut refait à plusieurs reprises : on y a isolé quatre phases archaïques et deux classiques. La fouille du dépôt votif a fourni de nouvelles trouvailles, comme le décor plastique de vase illustré à la fig. 2.
5) Pressoir à huile. — L'énorme dalle de granit (2,10 x 1,95 m) avec rigole d'écoulement, qui avait été repérée en contrebas et au Sud-Est du sanctuaire, a été étudiée. La stratigraphie indique que l'installation était en usage au début de l'époque archaïque, ce qui n'exclut pas que la meule elle-même soit plus ancienne.
Ergon 1988 (1989), p. 131-135.
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