LESBOS. – Acropole et ville basse de Mytilène - 1988
Antiquité - Archaïque - Classique - Hellénistique - Romaine
Mytilini, Mytilène, Kastro
En 1988, H. Williams a effectué des nettoyages dans le sanctuaire de Déméter, sur l'acropole. Dans la ville basse, il a poursuivi, en collaboration avec le Service archéologique, la fouille de la rue Nikomidias (quartier d'Épano-Skala), fouille dont la première campagne (v. BCH 111 [1987] Chron., p. 560) fait l'objet d'un bref rapport dans les ArchAnAth 18 (1985) [1988], p. 115-118.
Acropole. — Les trouvailles céramiques faites sous l'édifice partiellement mis au jour à l'Ouest de l'autel hellénistique permettent d'en dater la construction du IVe siècle av. J.-C. Deux autres constructions rectangulaires en moellons, qui ont peut-être elles aussi un rapport avec le culte, ont été découvertes, la première entre les deux autels, la seconde — plus petite — à l'extrémité Nord du sondage.
Ville basse. — La fouille a porté sur la maison à péristyle d'époque impériale et sur le rempart classique.
1) Maison à péristyle. — On a continué d'explorer les niveaux hellénistiques, classiques et archaïques sous le sol des pièces Ouest, Nord et Est : l'image observée est la même que l'an dernier, à ceci près que les traces d'activités industrielles sont moins nettes.
Dans la pièce Ouest, des fosses d'inégale profondeur, creusées dans le sol avant l'abandon du bâtiment, avaient amené du matériel tardo-hellénistique au même niveau que les dépôts tardo-romains. Au-dessous, on a recoupé un mur d'une pièce hellénistique, percé d'une porte, et l'on a pu distinguer cinq couches, toutes plus ou moins contaminées par du matériel archaïque.
Dans la pièce Est n° 2, la fouille, menée jusqu'à la nappe phréatique, n'a pas rencontré de vestiges architecturaux. Les niveaux supérieurs ont produit du matériel tardo-hellénistique, apparemment utilisé comme remblai ; au-dessous, on a recueilli de la céramique archaïco-classique (vaisselle grise locale, importations de Grèce de l'Est et d'Attique).
2) Rempart urbain. — On a prolongé sur 5 m vers le Nord et 7 m vers le Sud la fouille du segment de 18 m de long précédemment découvert. Les rares éléments de datation recueillis semblent confirmer que la construction du rempart n'est pas antérieure à la première moitié du IVe siècle av. J.-C. Il faut souligner surtout la variété des appareils : polygonal, isodome, mixte. Les sondages pratiqués contre le parement intérieur du rempart ont recoupé des murs hellénistico-romains et tardo-classiques. Ces derniers appartiennent à une construction qui s'appuie contre le rempart et qu'il est encore difficile d'interpréter : on peut penser à un escalier menant au chemin de ronde. Le plus ancien niveau tardo-classique atteint est caractérisé par la prédominance de la céramique attique à vernis noir. Un certain nombre de murs ont également été découverts à l'extérieur du rempart. Leur orientation singulière (Nord-Ouest) semble bien être celle du plan urbain orthogonal, dont on sait par Vitruve qu'il était exposé aux vents du Nord.
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