DIKILI-TASH - 1989
Dikili Tash
L'équipe dirigée par Mme H. Koukouli-Chryssanthaki (Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques de Kavala) et R. Treuil (Université de Paris I) a travaillé sur 3 secteurs.
Le sondage VIa a permis d'identifier le mur de pierres sèches découvert près du sommet en 1986 comme un mur de soutènement moderne, qui a remployé des blocs d'époque impériale. Par ailleurs, des masses d'argile calcinée, certaines pouvant provenir d'une toiture, reposaient sur un sol de terre battue, avec traces de feu. La destruction date de la fin de l'époque néolithique. Dans le sondage VIβ, une épaisse couche de destruction contenant des masses d'argile calcinée (restes des murs et du toit) recouvrait un sol où les traces d'incendie étaient évidentes, sur lequel on a dégagé des vases in situ. Signalons également, dans la couche de destruction, la découverte de mortiers et de graines et de fruits calcinés (raisins, pommes, glands), dont certains rassemblés dans une fosse aux parois enduites. Au Sud de cette couche de destruction, la présence de nombreux fragments de vases et ossements animaux (accompagnés de nombreux outils en pierre et os, et de fragments de figurines — dont une tête d'homme barbu) pourrait indiquer des secteurs d'activité en plein air, contemporains d'un bâtiment à murs en torchis. Dans le sondage VIγ, on a dégagé un sol appartenant probablement à ce bâtiment, avec restes d'un foyer, ainsi que, à l'Ouest, une autre zone où abondaient les tessons et les ossements et deux fosses-dépôts contemporaines du bâtiment. La couche de destruction par un incendie correspond à celle qu'avait découverte J. Deshayes en 1967, et marque la fin de l'habitat néolithique, de la phase Dikili-Tash II/Sitagroi IIb-IIIc.
Ergon (1989) [1990], p. 90-97.
Les couches fouillées par l'équipe française dans le secteur II datent du Néolithique récent. Dans le secteur V A, on a fouillé un niveau d'habitation du Néolithique moyen, dont un ensemble particulièrement intéressant pour l'étude de l'architecture néolithique en Macédoine. Parmi les vestiges d'un niveau de construction antérieur, détruit par un incendie, on a dégagé un four. Un niveau d'occupation cohérent et très riche, dans la partie Est du secteur, date du début du Néolithique récent. Le matériel découvert confirme qu'il s'agit d'un niveau d'habitat. Pour le rapport complet, cf. le BCH 114 (1990), p. 877-880.
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