AMORGOS. - Minoa - 1990
Âge du Fer - Protogéométrique - Géométrique
Antiquité - Archaïque - Classique - Hellénistique - Romaine
Minoa
L. Marangou et son équipe ont réalisé en 1990 une campagne de fouilles et de nettoyages de surface dans la ville basse et sur l'acropole de Minoa. La découverte de céramique néolithique dans le remblai de la tour du rempart géométrique et celle de la figurine en marbre de 11 cm de haut (fig. 132) dans le comblement de la citerne romaine fournissent la preuve de l'occupation du site dès le Bronze Ancien. On a d'autre part dégagé des tronçons de l'enceinte géométrique dans la ville basse. La tour avec escalier de bois mise au jour en 1989 appartient à une importante installation fortifiée (fig. 133). Les indices chronologiques confirment que le site a été fondé à l'époque protogéométrique et a connu son acmè à l'époque géométrique.
À l'extérieur du péribole du sanctuaire géométrique situé au sommet de l'acropole (fig. 134), on a dégagé les restes de bûchers sacrificiels de bovins et de capridés : le culte – de caractère chthonien – et le sanctuaire survivaient à l'époque hellénistique et jusqu'au début du IIIe s. ap. J.-C.
Les époques archaïque et classique, dont on n'a mis au jour aucun vestige, sont représentées par des objets, tels un fragment de sphinge du VIe s. av. J.-C. et des tessons attiques à figures rouges et noires.
Dans la ville hellénistique, on a poursuivi la fouille du secteur du Gymnase et du « Théâtre ». Dans le Gymnase, le système d'évacuation des eaux a été partiellement étudié : le dégagement de la canalisation du vestiaire a livré de nombreux objets, dont la boucle d'oreille en or (fig. 135). Le dégagement de surface du mur oriental du bâtiment a livré des fragments de plaquettes inscrites, destinées aux élèves. Au « Théâtre », on a nettoyé une galerie creusée dans le rocher et une conduite d'eau maçonnée : force est, vu la nature des objets qui en proviennent, ainsi que l'existence d'une crypte et de degrés, d'identifier le monument comme le Sérapieion, épigraphiquement attesté (IG XII 7, 255). Ergon (1990) [1991], p. 113-123.
Les fouilles de 1986 (cf. BCH 111 [1987], Chron., p. 569) font l'objet d'un nouveau rapport, détaillé, de L. Marangou dans les PraktArchEt (1986) [1990], p. 112-132 : précisons que le second état de l'édifice Κ date probablement du début du VIIe s. av. J.-C. Sur les résultats de la campagne de 1987, déjà résumés BCH 112 (1988), Chron., p. 675-677, cf. désormais les PraktArchEt (1987) [1991], p. 255-266.
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