ABDÈRE. – Ville antique - 1990
Abdère, Abdera, Avdira
Sous la direction de H. Koukouli-Chryssanthaki, les fouilles ont porté en 1990 sur l'enceinte Nord, dont on a dégagé 42 m : les deux états du rempart ne sont, là comme ailleurs, pas exactement parallèles (fig. 122). On y signale la découverte de cinq blocs de poros de forme ellipsoïdale, avec trou de goujon, semblables à des blocs trouvés à Thasos, qui proviennent probablement du mur de bord de mer. À l'extrémité Ouest de la tranchée, le mur le plus récent s'interrompt, renforcé par un dallage sur trois côtés ; cet aménagement est à mettre en relation avec la proximité du rivage, attestée par les couches de sable et l'usure des blocs du mur. Dans la couche de sable marin, on a mis au jour les fondations de deux bâtiments, et d'un mur en grands blocs de poros parallèle au rempart le plus récent : il est recouvert par une couche d'occupation du IVe s. av. J.-C, et repose sur une couche de sable qui livre une céramique du VIIe et du VIe s. av. J.-C. Les tessons les plus récents de la couche de sable qui recouvre le rempart le plus ancien datent du début du Ve s. av. J.-C. La destruction du rempart était bien avancée au IIe s. av. J.-C, lorsque l'on installa sur l'euthyntéria une tombe à tuiles qui appartient à la nécropole hellénistique déjà connue. Deux couches de pierres éparses témoignent de tentatives d'assainissement du terrain après la destruction du rempart.
À l'intérieur de l'enceinte, dans le terrain Avramoglos, on a achevé le dégagement du bâtiment du IVe s. av. J.-C, à deux pièces (fig. 123), et poursuivi la fouille des niveaux plus anciens, où un bâtiment de dimensions beaucoup plus importantes est très mal conservé. Ergon (1990) [1991], p. 98-104.
Sur les fouilles de 1987, dont il avait été rendu compte BCH 112 (1988), Chron., p. 662-664, se reporter au rapport des PraktArchEt (1987) [1991], p. 177-185 : le secteur Nord de la ville antique a été inondé par la mer, qui a recouvert le rempart archaïque, à une date encore indéterminée. Signalons d'autre part que presque 90 % des squelettes de la nécropole archaïque sont ceux d'enfants en bas âge ou de nourrissons, et que cette nécropole est très vraisemblablement celle des premiers colons, clazoméniens, d'Abdère.
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