TÉNOS. - Xombourgo - 2020
Informations Générales
Numéro de la notice
17424
Année de l'opération
2020
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Xombourgo
Xombourgo
Notices et opérations liées
Description
À Ténos, V. Vlachou (École française d’Athènes) a mené en 2020 une campagne d’étude sur le traitement et l’analyse du matériel archéologique provenant de la nécropole (parcelle Vardalakos) sur les pentes Sud-Ouest de la ville antique à Xombourgo, fouillée en 2017-2019.
L’étude a porté sur la céramique de cuisine dans ce contexte funéraire de l’époque classique : cette céramique était déposée et parfois intentionnellement détruite sur les constructions en schiste de la nécropole qui semblent avoir servi de tables d’offrande. Les aspects quantitatifs et qualitatifs du matériel, le contexte stratigraphique, la répartition spatiale des vases entiers et fragmentaires ont été analysés.
La plupart des vases culinaires mis au jour dans la partie Nord de la nécropole est associée à la construction rectangulaire 51 : marmites, chytrai et lopades, destinés à la cuisson d’aliments à l’eau, sont les formes les plus courantes dans ce secteur (fig. 1). On constate une homogénéité du matériel, en ce qui concerne les formes, les pâtes, les techniques de fabrication et le traitement de la surface de la céramique de cuisine. Ceci suggère que cette céramique provient d’ateliers locaux.
L’étude s’est faite en plusieurs étapes, en passant par la quantification du matériel, puis l’analyse de formes spécifiques. On a notamment mené l’étude comparée d’une forme de céramique grossière, façonnée au tour de potier, le mortarium de production locale (fig. 2). Il s’agit d’un type répandu dans les assemblages céramiques de la nécropole (mais absent d’autres contextes funéraires égéens de la même époque). Ces récipients (diam. 0,44-0,60 m) présentent un profil peu profond et étaient utilisés pour le broyage des aliments ; ils sont plus fréquents en contexte domestique et rituel. Leur présence dans la nécropole pourrait être liée aux choix alimentaires et à la préparation de nourriture dans le cadre de rituels funéraires. Ce type de vaisselle a également été retrouvé dans le bâtiment E (contexte domestique) ; l’exemplaire le plus ancien date du début du VIe s., mais il s’agit d’une importation corinthienne. Les types locaux semblent toutefois suivre les types importés. Des fragments de mortaria du musée ont été analysés au microscope (Dino Capture) afin d’en étudier la pétrographie. On observe une prépondérance de la production locale au moins jusqu’à la fin du IVe s. av. J.-C.
L'étude de la céramique a montré que la nécropole, et particulièrement les constructions en schiste, sont fréquentées jusqu'à la fin du troisième quart du IIIe s. av. J.-C. (contrairement à la date d'abandon qui avait été retenue jusqu'à présent, soit la fin du IVe s. av. J.-C.).
L’étude a porté sur la céramique de cuisine dans ce contexte funéraire de l’époque classique : cette céramique était déposée et parfois intentionnellement détruite sur les constructions en schiste de la nécropole qui semblent avoir servi de tables d’offrande. Les aspects quantitatifs et qualitatifs du matériel, le contexte stratigraphique, la répartition spatiale des vases entiers et fragmentaires ont été analysés.
La plupart des vases culinaires mis au jour dans la partie Nord de la nécropole est associée à la construction rectangulaire 51 : marmites, chytrai et lopades, destinés à la cuisson d’aliments à l’eau, sont les formes les plus courantes dans ce secteur (fig. 1). On constate une homogénéité du matériel, en ce qui concerne les formes, les pâtes, les techniques de fabrication et le traitement de la surface de la céramique de cuisine. Ceci suggère que cette céramique provient d’ateliers locaux.
L’étude s’est faite en plusieurs étapes, en passant par la quantification du matériel, puis l’analyse de formes spécifiques. On a notamment mené l’étude comparée d’une forme de céramique grossière, façonnée au tour de potier, le mortarium de production locale (fig. 2). Il s’agit d’un type répandu dans les assemblages céramiques de la nécropole (mais absent d’autres contextes funéraires égéens de la même époque). Ces récipients (diam. 0,44-0,60 m) présentent un profil peu profond et étaient utilisés pour le broyage des aliments ; ils sont plus fréquents en contexte domestique et rituel. Leur présence dans la nécropole pourrait être liée aux choix alimentaires et à la préparation de nourriture dans le cadre de rituels funéraires. Ce type de vaisselle a également été retrouvé dans le bâtiment E (contexte domestique) ; l’exemplaire le plus ancien date du début du VIe s., mais il s’agit d’une importation corinthienne. Les types locaux semblent toutefois suivre les types importés. Des fragments de mortaria du musée ont été analysés au microscope (Dino Capture) afin d’en étudier la pétrographie. On observe une prépondérance de la production locale au moins jusqu’à la fin du IVe s. av. J.-C.
L'étude de la céramique a montré que la nécropole, et particulièrement les constructions en schiste, sont fréquentées jusqu'à la fin du troisième quart du IIIe s. av. J.-C. (contrairement à la date d'abandon qui avait été retenue jusqu'à présent, soit la fin du IVe s. av. J.-C.).
Auteur de la notice
Catherine Bouras
Références bibliographiques
D’après le rapport de mission à Ténos en 2020, par V. Vlachou.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
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Date de création
2022-01-13 15:22:41
Dernière modification
2023-11-28 09:55:00