THESSALIE SEPTENTRIONALE - 1990

Les trois axes de recherches de l'équipe de B. Helly (CNRS/Maison de l'Orient) en 1990 étaient les suivants : géomorphologie de la vallée du Pénée, sites de l'Âge du Bronze en Thessalie du Nord, et cités antiques de la vallée de l'Énipeus.

Il a été observé que le lac Nessonis, une fois rempli par les crues, déversait ses eaux par le chenal de l'Asmaki vers le lac Boibéis. Sa présence empêchait l'existence d'une voie de communication suivant, entre Larissa et Tempè, le trajet moderne par Makrychôri : deux axes de communication passaient, l'un à l'Est, par le col de Chasambali et le bassin de Sykourion, et l'autre à l'Ouest par Rhodia et Gonnoi. Bournabachi, sur le premier axe, serait à identifier à l'antique Gyrton, Rhodia, sur le second, à Mopsion. On a également remarqué que, à Rhodia, les crues du Titarèse avaient recouvert du matériel néolithique et mycénien. Au fond de la gorge de Rhodia, cinq pêcheries utilisent des barrages en pierre probablement antiques : ces éléments topographiques précis permettent de mieux interpréter l'inscription IG IX 2, 521.

Cinq des sites de l'Âge du Bronze visités au Nord de Larissa ont été reconnus comme mycéniens : il s'agit de Tyrnavos, Gyrtoni, Mikrolithos, Amphithéa et Élefthéri. L'occupation de la plaine septentrionale de la Thessalie et de ses abords avait, semble-t-il, été sous-estimée par les chercheurs.

J.-Cl. Decourt a d'autre part poursuivi, en collaboration avec les Éphories des Antiquités préhistoriques et classiques de Larissa et de Volos, la préparation du corpus des inscriptions de la vallée de l'Énipeus, et G. Lucas porté ses recherches sur les cités antiques de Perrhébie.