OLYMPIE - 1989
Âge du Bronze - Bronze Ancien - Bronze Récent
Âge du Fer - Fer ancien/Submycénien - Protogéométrique - Géométrique
Archaia Olympia
En 1989, deux chantiers étaient en activité :
1) Pélopion. — Les fouilles, dirigées par H. Kyrieleis, en collaboration avec J. Rambach, ont apporté la certitude que le tumulus était entouré d'un cercle de pierres entièrement fermé. Le monticule, partiellement naturel, partiellement artificiel, était à l'origine recouvert de plaques de calcaire, dont certaines ont été retrouvées in situ. Le tumulus daterait non de l'ΗΑ III, comme on l'admettait auparavant, mais de l'HΑ II. Quant aux maisons à abside, leur chronologie est désormais plus claire : la maison n° 4, que son orientation différente faisait à tort considérer soit comme mycénienne soit comme géométrique, date de l'HΑ III, de même que la maison n° 5, que Dörpfeld croyait plus ancienne que le cercle de pierres (fig. 1-2).
La fouille d'une petite partie intacte de la « couche noire » a livré une centaine de figurines géométriques (chevaux, taureaux, chars, représentations humaines ; un fragment de modèle réduit de bateau constitue un type nouveau dans le répertoire d'Olympie), certaines avec des traces de peinture. La découverte la plus importante est constituée par les fragments d'au moins deux grandes coupes à pied haut du HR ou du Submycénien, des anses cannelées de récipients monochromes de la même période, ainsi que des pieds de vases protogéométriques. Ces trouvailles céramiques, qui n'étaient liées à aucune stratification à l'intérieur de la « couche noire » mais mêlées au Géométrique, apportent la preuve, dans un secteur représentatif, d'une continuité de culte à Olympie depuis le Bronze récent.
2) Bâtiment romain au Nord du Prytanée. — U. Sinn, responsable d'un projet de recherches intitulé « Olympie à l'époque impériale », a poursuivi ses travaux au bâtiment situé au Nord du Prytanée, dont il a pu préciser la chronologie. On attribue toujours la première phase de construction de ce bâtiment en forme de « pavillon » à Néron (fig. 5). Au Nord du péristyle carré est adossée une pièce longue et étroite (4,60 m de profondeur seulement) ; le portique construit à l'Ouest se termine à la même hauteur que l'aile Nord ; le mur de fond du portique était encore fermé dans l'état néronien de l'édifice. Murs et colonnes portaient un crépi rouge. Dans cette première phase, il n'y avait pas de mosaïques.
Immédiatement après cette première utilisation éphémère, on ajouta au centre un bassin carré, entouré de mosaïques, et les murs furent plaqués de marbre. C'est seulement de cette transformation que daterait l'extension Est. Puis, au milieu du IIe s. ap. J.-C. (fig. 6), les entrecolonnements du portique furent fermés, et la mosaïque prolongée par un sol de galets jusqu'au nouveau mur extérieur. Ce second remaniement, selon les monnaies et la céramique, ne peut être postérieur à l'époque d'Hadrien : on n'a donc aucune preuve d'une intervention particulière de cet empereur à Olympie. À une date inconnue, dans l'aile Nord désormais séparée du « pavillon », plusieurs bassins plats, reliés entre eux par des tuyaux et entourés d'une canalisation, furent installés : cette installation reste de date et de fonction indéterminées.
Il faut signaler parmi les trouvailles une quarantaine de vases de verre cassés, datés avec précision du remaniement du milieu du IIe s. ap. J.-C. ; cet ensemble, étudié par Ch. Schauer, illustre remarquablement la typologie des vases de verre de cette époque. A. Kankeleit a entrepris l'étude, et donc le répertoire systématique, de toutes les mosaïques (fig. 3). Deux nouvelles inscriptions méritent une attention particulière : l'une, sur la base d'une statue honorifique, nomme comme artiste le célèbre Daïppos de Sicyone, fils et élève de Lysippe ; l'autre est un fragment d'une inscription agonistique, complétant le fragment InscrOl 233 provenant de la statue de Kasia d'Élée (fig. 4). Il apporte une information nouvelle : Kasia a remporté sa victoire lors de la 200e Olympiade (= 21 ap. J.-C.), et non lors de la 233e (= 153 ap. J.-C.) (cf. Moretti, n° 866).
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