MESSÈNE - 1989

P. Thémélis a dirigé en 1989 une 3^e campagne de fouilles, dont les résultats sont les suivants :
— dans le bâtiment de la basse époque romaine, à l'Est de l'Asklépieion, on a découvert une statue en marbre d'Artémis Laphria (?), copie d'une œuvre de la fin de l'époque classique ou du début de l'époque hellénistique, très bien conservée (fig. 1) ;
— au Nord de l'Asklépieion, à l'emplacement probable de l'agora, on a mis au jour une fontaine, des bases de statues et des inscriptions ;
— la fouille du « Prytanée » a permis d'identifier en réalité le bâtiment comme un complexe thermal, d'époque hellénistique ; on y a recueilli un trésor de 70 monnaies hellénistiques, et un décret des Naupactiens en l'honneur d'Aristis fils de Timogène ;
— à l'intérieur de la cella du temple d'Asklépios (fig. 2), on a retrouvé de nombreux blocs architecturaux et fragments de sculptures, dont certains appartiennent à la statue de culte ;
— le Sébasteion (ainsi que l'Odéon voisin) doit dater d'avant le II^e s. av. J.-C., et n'avoir donc aucun rapport avec le culte impérial. Le grand portique du Bas-Empire, presque entièrement dégagé, mesure plus de 80 m de long ; une colonne porte une inscription où sont indiqués les noms du prêtre de Zeus Ithômas, de l'agoranome et de l'hypagoranome ;
— au théâtre, on a poursuivi le dégagement de l'escalier monumental menant du bâtiment de scène à la parodos Ouest et à l'orchestra ;
— un fragment d'inscription découvert à l'Est de l'Asklépieion a permis de compléter deux autres fragments déjà connus (IG V¹ 1443) : elle se réfère à la dédicace, par les fils du sculpteur Damophon, d'un groupe statuaire de Messénè et son père Triops ;
— à 500 m au Nord-Ouest du sanctuaire d'Artémis Limnatis, on a découvert un nouveau sanctuaire, sur une terrasse de l'Ithôme, un peu en dessous du sanctuaire de Zeus. Le temple était constitué d'une cella carrée et d'un vestibule peu profond (fig. 3) ; dans sa partie Nord-Ouest, les murs sont conservés sur 2 m de haut. Sur la krépis, devant l'entrée, est gravée l'inscription θηρύλος ΕΝΙΚ αἰθίδας (?) ;
— on a également dégagé la partie Est de la sphendonè du stade.
Ergon (1989) [1990], p. 30-37.