DELPHES. - Temple d'Apollon, Agora et Gymnase - 1990
Pour les rapports complets sur les activités de l'École française en 1990, se reporter supra, p. 686-711.
1) Temple d'Apollon. — La fouille sous les fondations de la cella, dirigée par P. Darcque, a mis en évidence, au-dessous du niveau du IVe s., une couche archaïque ; plus bas, un mur d'au moins 2,10 m d'épaisseur, en lits de moellons et cailloux alternés, qui date de l'époque mycénienne, est probablement un rempart. Il avait été recouvert, après arasement partiel, par une couche HR IIIC.
2) Aire de la base du Char des Rhodiens. — Dans le cadre de l'important programme de recherches et de travaux entrepris en 1985 par D. Laroche, qui prévoit dans cette zone l'anastylose de la base des Crotoniates, du pilier d'Eumène II et de la base des Rhodiens, la fouille menée par J.-M. Luce et ses collaborateurs autour de la fondation du Char a mis au jour un épais remblai d'époque impériale ou paléochrétienne, reposant sur un mur de terrasse archaïque, ainsi que les vestiges de deux (?) bâtiments en briques crues. Les analyses palynologiques et anthracologiques entreprises devraient permettre d'étudier le paysage antique.
3) Agora romaine. — V. Déroche a dégagé, sur la terrasse supérieure, la porte donnant accès à l'étage des boutiques, une boutique en appareil « cloisonné » murée au VIe s. à l'Ouest de la niche Est, ainsi qu'un grand mur de soutènement construit lors d'un probable réaménagement du secteur Sud-Est du sanctuaire à l'époque impériale. Dans les « Thermes du Sud », une citerne, partiellement remblayée au VIe s., contemporaine d'un caldarium du milieu du Ve s., a livré un riche matériel céramique, où l'on signale de nombreux rebuts de cuisson d'un four céramique.
4) Gymnase. — F. Queyrel, fouillant la zone comprise entre le mur de fond du xyste et un mur de soutènement parallèle, ainsi qu'un sondage au Nord du bâtiment, a pu préciser la chronologie du caniveau supérieur, construit à l'époque classique, conservé lors des aménagements impériaux et remblayé au Ve ou au VIe s. Les traces de stuc sur le stylobate permettent de reconstituer la colonnade.
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