ÉPIDAURE. – Sanctuaire d'Apollon Maléatas - 1989
Au sanctuaire d'Apollon Maléatas, V. Lambrinoudakis a poursuivi en 1989 les travaux de fouilles et de restauration.
1) Mur de soutènement hellénistique. — On a achevé le dégagement de ce grand mur de poros, entre le 10e et le 11e contrefort (fig. 1). Les nombreux blocs provenant de l'écroulement des assises supérieures de l'analemma et du portique ayant été déplacés, on a mis au jour le mur de soutènement construit au Ie s. av. J.-C., après les dégâts subis par le premier.
2) Entrée classique. — Dans le secteur de l'entrée classique et du propylon romain, on a ouvert deux sondages : le premier, immédiatement au Sud du propylon romain, a dégagé, reposant sur le niveau obtenu après le nivellement du IVe s. av. J.-C., la route qui menait vers l'entrée du sanctuaire classique 2,50 m plus bas que l'euthyntéria du temple d'Apollon. Un remblai romain de 0,80 m d'épaisseur, qui a dû recouvrir presque entièrement l'entrée, la recouvrait. Au contact des fondations de la façade Ouest des logements romains des prêtres (σκανά), deux canalisations en pierre et mortier témoignent du niveau d'origine de ce remblai : l'un déversait l'eau de la citerne, l'autre devait recueillir les eaux de la fontaine de la σκανά ; une troisième canalisation servait à évacuer les eaux de pluie du propylon. Dans le second sondage, au Sud-Est de l'entrée classique, on a mis au jour la canalisation contemporaine de l'entrée — mentionnée dans les inscriptions du sanctuaire —, avec parois en plaques de poros et couverture en calcaire.
3) Citerne d'Antonin. — On a nettoyé l'embouchure et le canal d'évacuation. Sous l'escalier, un petit bassin recueillait les déchets et l'eau s'écoulait, par un orifice dont un mécanisme commandait le débit, dans une canalisation de 0,45 m de large, qui suivait ensuite la fondation Ouest de la σκανά. Au fond de cette canalisation, de petits bûchers et des dépôts d'ossements animaux et de lampes du Bas-Empire indiquent qu'à cette époque la canalisation était utilisée comme fosse pour des cérémonies à mystère.
4) Travaux de restauration. — On a commencé le nettoyage et la restauration des logements romains des prêtres (fig. 2). Les espaces centraux Θ et I constituaient un important centre cultuel à la basse époque romaine, comme le prouvent plusieurs indices, en particulier une grande base qui devait supporter une aedicula à fronton monolithe et une porte monumentale. Le bâtiment a été remanié au IIIe s. ap. J.-C. On a également travaillé dans la zone du nymphée et de l'habitat préhistorique, ainsi que sur le péribole romain. On a ainsi dégagé un tronçon d'un péribole en poros plus ancien, en appareil isodome (probablement celui qui se trouve au Sud du temple classique).
Ergon (1989) [1990], p. 12-22.
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