MESSÈNE ANTIQUE - 1990
Messini (ancient), Messène antique
Sous la direction de P. Thémélis, on a poursuivi les fouilles en plusieurs points de la ville antique :
— la fontaine Arsinoè (fig. 25), au Nord-Est de l'Asklépieion, qui comportait deux grandes citernes, un prostôon et une entrée dallée, était séparée de la terrasse supérieure au Nord par un puissant mur de soutènement. Une canalisation souterraine alimentait les citernes depuis la fontaine Clepsydre ;
— dans la large rue qui longe la façade Nord de l'Odéon, on a dégagé des constructions de la Basse Antiquité, où étaient remployés des fragments de sculptures, reliefs et inscriptions : nous en illustrons un relief funéraire de la basse époque hellénistique, celui de Φιλωνίς Άφρό[δου], représentée en Aphrodite du type « d'Arles » (fig. 26), et une métope en poros où est figuré le mythe d'Andromède (fig. 27). Les nombreux fragments architecturaux en poros remployés dans ces murs appartiennent vraisemblablement au temple de Zeus Sôter, connu par Pausanias (IV 31, 6). Signalons encore une stèle portant le texte d'une alliance entre les Messéniens et Lysimaque, datant de 286-281, et un décret honorifique pour les ambassadeurs des Céphaloniens, qui devait être érigé dans le ιερόν τας Μεσσάνας, dont c'est la première attestation ;
— le grand portique du Bas-Empire (fig. 28), mitoyen du Sébasteion, remployait deux colonnes inscrites provenant d'un bâtiment à portique de l'agora, datant du Ier s. av. ou ap. J.-C. Parmi les nombreux fragments qui y étaient réutilisés, nous illustrons (fig. 29) la tête d'une statue colossale en marbre représentant un jeune homme, peut-être l'Héraklès thébain de Damophon ; signalons également deux fragments d'une Artémis chasseresse hellénistique ;
— un petit temple, peut-être un Artémision plus ancien, a été découvert entre le portique et l'Artémision déjà connu ;
— la fouille des thermes a permis d'en reconnaître les diverses phases, datant du IIe et du Ier s. av. J.-C, et du IIIe s. ap. J.-C. ;
— dans le bâtiment du Bas-Empire situé au Sud-Est de l'Asklépieion, on a achevé de dégager la vaste salle au dallage de marbre (fig. 30) ; une seconde pièce, à mosaïque, du IIe-IIIe s. ap. J.-C, communiquait avec la précédente par trois ouvertures. La destruction du bâtiment date probablement du IVe s. ap. J.-C. Ergon (1990) [1991], p. 26-35.
P. Thémélis donne, dans les PraktArchEt (1986) [1990], p. 74-82, un rapport sur les travaux de 1986 (cf. BCH 111 [1987], Chron., p. 532) et, dans le tome de 1987 (1991), p. 73-104, un rapport, illustré de nombreux plans et coupes stratigraphiques, sur les fouilles 1987, déjà résumées dans le BCH 112 (1988) [1991], Chron., p. 630 ; il est suivi d'un appendice où sont consignés les résultats de l'étude des ossements animaux recueillis au théâtre et dans le temple d'Asklépios.
Signalons enfin la publication, aux éditions du ΤΑΠΑ, du guide de N. Kaltsas, Αρχαία Μεσσήνη (1989).
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