ANTIQUE CORINTHE - 1988
Archaia Korinthos, Palaia
En 1988 C. K. Williams II a concentré les recherches sur les abords Est du théâtre, tout en continuant, sans découverte notable, la fouille au Sud du temple E.
1) Est du théâtre. — On a poursuivi, sans pouvoir l'achever, l'exploration du bâtiment 7, dont la pièce 4 (fig. 1) avait précédemment livré des restes de peintures murales. Cette pièce, qui mesure 8,30 x 5,36 m, communiquait à l'Est avec la pièce 5, par une porte de 2,46 m de large, qui fut ultérieurement murée. Son remplissage se décompose en quatre strates : la première est constituée par une série de niveaux d'utilisation recouvrant une épaisse couche de briques crues délitées (ép. 1,80 à 1,90 m) ; la deuxième, qui contenait les débris de peintures murales ainsi qu'une énorme quantité de fragments de tuiles et de briques, correspond à la couche de destruction de la maison ; la troisième est une fine strate de marne qui servait peut-être de substruction à un sol ; elle se superpose directement à un sol couvert de cendres et de charbons, qui constitue la quatrième.
Les fragments de peintures murales recueillis cette année parmi les décombres de la pièce 4 permettent, en liaison avec ceux qui ont été retrouvés l'an dernier in situ — à la base du mur Nord et sur les deux jambages de la porte Est —, de reconstituer en partie le décor de la pièce : oiseaux sur le jambage Nord de la porte, personnages sur le jambage Sud et les murs latéraux. Le mur Nord, pour lequel on dispose des données les plus précises, était divisé en deux registres par une bande horizontale de couleur rouge ; au registre supérieur, à l'intérieur de quatre panneaux séparés par des colonnes corinthiennes, étaient représentés respectivement, d'Ouest en Est, Héraklès, Héra (?) (fig. 2), Zeus (?) (fig. 3) et Athéna.
2) Théâtre. — La fouille de cette année a montré de façon très claire que le monument connut, à l'époque romaine, deux phases architecturales distinctes. La première est caractérisée par la présence d'un diazoma unique (au niveau du 45e gradin) et celle d'un passage au sommet de la cavea ; la seconde par l'ajout du diazoma inférieur (au niveau du 18e gradin) — trait vraisemblablement contemporain de la conversion du théâtre en arène — et par une augmentation de la pente de la cavea. Plusieurs lots de céramique recueillis cette année suggèrent que ces derniers changements — dont l'explication a toute chance d'être d'ordre fonctionnel — datent du dernier tiers du IIIe siècle ap. J.-C.
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