MÉGARE - 1981

L'ArchDelt 35 (1980) [1988] Chron., p. 41-55, et 36 (1981) [1988] Chron., p. 28-40 rend compte de 45 fouilles d'urgence, dont voici les principaux résultats :

1) Rempart. — On a découvert, dans le secteur Sud-Ouest, un petit segment de la muraille classique, renforcé par une tour semi-circulaire de 7,71 m de diamètre (25 rue Silymvrias), et, dans le secteur Sud, les fondations d'une tour rectangulaire de 6,60 x 5,82 m, qui est la seconde de ce type trouvée jusqu'à présent (17 rue Loukianou).

2) Nécropole Sud. — Quatre nouveaux groupes de tombes ont été fouillés en bordure des rues Chimarras et 28 Oktovriou : 37 tombes du IV^e-III^e siècle av. J.-C., 9 autres qui s'échelonnent entre la seconde moitié du IV^e et le I^er siècle av. J.-C., 3 périboles et 7 tombes couvrant la même période, enfin 12 tombes classiques et hellénistiques. Sur l'ensemble on compte 28 sarcophages en calcaire coquille, 12 cistes, 11 fosses rectangulaires et 10 tombes à tuiles.

3) Nécropole Ouest. — Le cimetière qui s'étendait à l'extérieur de la porte de Tripodiskoi a été recoupé dans deux terrains, où l'on a exhumé en tout 22 tombes hellénistiques, à ciste ou à sarcophage.

4) Nécropole Sud-Est. — On a fouillé 4 nouvelles tombes hellénistico-romaines appartenant à la nécropole qui bordait la route de Nisaia.

5) Autres tombes. — Un groupe de 11 tombes, dont la chronologie s'échelonne entre l'époque géométrique et le V^e siècle av. J.-C., a été découvert à l'Est de la place Vassiléos-Konstantinou, dans la partie Sud de la ville intra muros.
En dehors de l'agglomération moderne, au lieu-dit Péra Vryssi, c'est une vaste nécropole hellénistique qui a été révélée par les fouilles : 144 tombes à ciste ou à sarcophage, toutes en calcaire coquille local, ont produit un grand nombre de figurines, de lampes et de vases ainsi que des objets en bronze.

6) Constructions archaïques et classiques. — Sur l'acropole d'Alcathos, on a dégagé un puissant mur de soutènement en poros de construction très soignée, en appareil isodome, conservé sur 7 assises d'une hauteur totale de 3,18 m, et daté par la céramique de la première moitié du V^e siècle av. J.-C. Il s'agit sans doute du mur de terrasse de l'un des cinq temples de l'acropole.
En bordure de la place Vassiléos-Konstantinou, d'autre part, un sondage a recoupé les fondations d'un important édifice public contenant un dépôt de céramique de la fin du VI^e et du début du V^e siècle av. J.-C., édifice qu'il faut probablement identifier avec le sanctuaire d'Apollon Prostatèrios.

7) Constructions hellénistiques. — Trois nouvelles chambres souterraines du type si fréquent à Mégare ont été mises au jour dans le secteur Nord de la ville. L'une d'elles (126 rue Salaminos) a conservé, dans l'un des angles, un escalier monolithique de 8 marches (fig. 1).

8) Constructions paléochrétiennes et byzantines. — Un petit édifice (funéraire ?) à abside du VI^e siècle ap. J.-C., dont les murs incorporent de nombreux remplois (9 rue Théokosmou) et l'angle Sud-Est d'une église à trois absides, qui n'est pas antérieure au XI^e siècle (11 rue Siphnidôn).