NÉMÉE. - Sanctuaire de Zeus et Stade - 1990
Archaia Nemea, Iraklio (Previous)
En dehors de la poursuite des études consacrées aux diverses catégories de matériel entreposé au musée, S. G. Miller a dirigé une nouvelle campagne de restauration et de conservation dans le sanctuaire de Zeus, ainsi que les fouilles du stade.
1) Sanctuaire de Ζeus. — L'étude des blocs de marbre réutilisés dans la basilique paléochrétienne a permis d'en déterminer l'emplacement d'origine exact dans la « structure Nu », bâtiment du IVe s. av. J.-C. proche du temple. On espère parvenir à la reconstitution du groupe statuaire qui couronnait le monument. Un fragment de l'inscription dédicatoire a été découvert : on y lit le nom du père du dédicant ou du sculpteur, Cléon.
2) Stade. — Le tiers Nord de la piste, désormais entièrement dégagée, a été érodé à l'époque byzantine : seule subsiste la forme de la terrasse artificielle qui la supportait. L'hypothèse de l'existence d'une Voie sacrée, reliant le sanctuaire au stade, n'a pu être vérifiée : on a en effet mis au jour, près de l'entrée du tunnel, les vestiges d'un bâtiment (16 x 13,50 m) orienté vers le Nord, donc en direction d'un éventuel chemin d'accès. Des colonnades doriques entouraient une cour centrale ; elles étaient couvertes en tuiles laconiennes, dont plusieurs timbrées du nom de leurs fabricants, Sosiklès et Sokleios. Seuls les blocs des fondations du mur Ouest sont encore en place ; de la superstructure des murs, en briques crues, ne subsiste qu'une épaisse couche rouge, entourant le bâtiment. Il appartenait au même programme de construction que le tunnel et le stade, datant du dernier tiers du IVe s. av. J.-C. Sa fonction reste obscure : nul ne pouvait entrer dans le stade sans passer par cet édifice, apodytérion, lieu de contrôle des juges ou pièce de rangement du matériel des compétitions (?), pour lequel aucun parallèle n'a été publié à ce jour.
S. G. Miller revient, Akten Berlin 1988 (1990), p. 253-258, sur l'identification et la datation du bain mis au jour dans le sanctuaire : il est désormais daté avec certitude de ca 320 av. J.-C. Signalons par ailleurs la parution du guide Nemea : A Guide to the Site and the Museum (1990), édité par S.G. Miller.
J.C. Wright, J.F. Cherry, J.L. Davis, E. Mantzourani, S.B. Sutton et R.F. Sutton Jr publient, Hesperia 59 (1990), un long rapport préliminaire sur les résultats de leurs travaux 1984-1989 ; y figurent un compte-rendu de la fouille de l'habitat périodique de la colline de Tsoungiza, des réflexions sur les modalités d'abandon et d'occupation du site à l'Âge du Bronze, ainsi qu'un appendice sur la céramique des époques historiques (Protogéométrique-époque byzantine et franque). On trouve d'autre part Hesperia 59 (1990), p. 375-458, sous la plume de J.B. Rutter, une étude de la céramique mésohelladique recueillie à Tsoungiza : elle prouve que le site a été réoccupé, après un abandon de trois siècles, à la fin de l'ΗΜ.
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