RHAMNONTE - 1990
Rhammonte, Rhamnous
Les travaux, dirigés par B. Pétrakos, ont porté sur la zone à l'intérieur de la porte Est (fig. 14), ainsi que sur la porte Sud. La rue pavée, mise au jour en 1989, tourne brusquement en direction du Nord ; elle présente une forte pente, interrompue de place en place par des marches.
1) Au tournant de la rue, une terrasse porte un petit temple carré (5,30 m de côté), systématiquement vidé avant son abandon, à la fin du Ier s. av. J.-C, et son effondrement. Une stèle intacte tombée sur le dallage de la petite cour qui s'étend au Sud du temple permet d'identifier le sanctuaire comme celui d'Aphrodite Hégémonè. Entre la porte Est et la tour au Nord de celle-ci, la fouille a dégagé les bases de stèles à décrets, et les restes d'un banc destiné aux soldats de garde. L'une des stèles était consacrée à Ηρωι, le Héros Archégète de Rhamnonte, probablement Néanias.
Un nouveau plan topographique du fort a été dressé (fig. 15), qui a permis de découvrir de nouvelles portes de petites dimensions, l'une du côté Nord, trois autres du côté Ouest.
2) L'étude systématique de la porte Sud a été entreprise : elle a été obturée au IIe s. av. J.-C, et l'espace entre ses deux tours a alors servi de dépôt d'ordures et de vases brisés. On a retrouvé, près de la porte, un fragment de la partie inférieure d'un Hermès de la 2e moitié du VIe s. av. J.-C, portant l'inscription votive (fig. 16)
[ ----- ] και βοτον επίσκοπον
[ ----- ] Λάχες μ' ιδρύσατο
Ergon (1990) [1991], p. 1-9
Pour un historique des fouilles sur ce site, cf. la présentation de B. Pétrakos, « Οι ανασκαφές του Ραμνουντος », dans l'ArchEph 126 (1987) [1989], p. 265-298, avec de nombreux dessins de restitution (sanctuaire, Maison Ouest, enclos funéraires, façade orientale du grand temple de Némésis, statue de culte de Némésis, fort et ports, Amphiaraion). Sur la campagne 1986 (cf. BCH 111 [1987], Chron., p. 527), on peut se reporter au rapport publié par B. Pétrakos dans les PraktArchEt (1986) [1990], p. 1-52, avec, p. 25-52, le texte des rapports envoyés par le premier fouilleur, A. Staïs, en 1890-1892. La campagne 1987 (cf. BCH 112 [1988], Chron., p. 622) a d'autre part fait l'objet d'un nouveau rapport plus détaillé dans les PraktArchEt (1987) [1991], p. 1-14.
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