ATHÈNES - 1981
Antiquité - Archaïque - Classique - Hellénistique - Romain
Athènes, Athens
Nous regroupons ci-dessous les plus intéressantes des quelque 40 fouilles d'urgence effectuées en 1980 et 1981, d'après le compte rendu détaillé qui en est fait dans l'ArchDelt 35 (1980) [1988] Chron., p. 24-41, et 36 (1981) [1988] Chron., p. 5-7, 10-25.
Enceinte.
Un tronçon de 25 m de la fortification a été mis au jour, entre le Dipylon et la porte d'Acharnes (5-9 rue Dipylou). La muraille mesure 3 m d'épaisseur et présente trois phases : celle de Thémistocle, qui a remployé un fragment de stèle funéraire archaïque (fig. 1), celle de Conon, et la réfection de 297 av. J.-C. La rue périphérique extérieure comporte six états de sol, dont la chronologie s'échelonne entre le début du Ve et le début du IIIe siècle av. J.-C. Entre cette rue et l'avant-mur — dont il ne reste rien — on a recoupé un fossé du Ve siècle av. J.-C., qui est sans doute celui du mur de Thémistocle, et un autre qui correspond au retranchement sommaire de 338 av. J.-C.
Rue de la Porte sacrée à l'Académie.
Un segment de cette rue, creusée d'ornières, a été mis au jour à la jonction des rues Plataiôn et Profitou-Daniil et un autre au 94 rue Halikarnassou, où l'on a également exhumé 2 tombes romaines et 3 tombes tardo-classiques.
Autres rues.
Une rue Nord/Sud a été découverte sur 16 m de long, dans la partie Nord de la ville antique (6 rue Vlachava) ; on y a reconnu 7 états de sol, d'une épaisseur totale de 1 m, qui s'échelonnent entre le milieu du Ve et le premier quart du IVe siècle av. J.-C. À 400 m à l'Est on a recoupé, place Karytsi, une autre rue de même orientation, large de 3,40 m et présentant elle aussi 7 états, dont le plus ancien date du début du Ve siècle av. J.-C. et tous les autres de l'époque romaine (jusqu'au IIIe s. ap. J.-C.).
Nécropole Nord-Est.
Au no 31 rue Panépistimiou, on a fouillé 81 tombes, datées entre le Ier et le VIe siècle ap. J.-C. : 6 fosses à parois enduites — couvertes de dalles ου d'un couvercle semblable à celui des sarcophages —, 25 sépultures d'enfant en jarre, 42 tombes à tuiles et 6 tombes de type indéterminé.
Nécropole des Cynosarges.
4 tombes tardo-romaines (3 cistes, 1 tombe à tuiles) ont été découvertes à l'angle des rues Margariti el Paraskévopoulou et 65 autres (40 cistes, 20 tombes à tuiles, 4 fosses) à l'angle des rues Kallirhoïs, Perraivou el Kokkini. Ces dernières, qui abritaient presque toutes des sépultures multiples, couvrent une période qui va de la fin du IIIe au VIIe siècle ap. J.-C.
Nécropole Sud-Ouest.
Outre les deux tombes mycéniennes et les 25 tombes classiques découvertes au 106 rue Dimitrakopoulou (v. BCH 109 [1985] Chron., p. 765), on a fouillé une tombe (à incinération ?) du Géométrique Récent, à l'angle des rues Dimitrakopoulou et Aglavrou.
Tombes isolées.
Trois tombes géométriques creusées dans le sol vierge ont été mises au jour à l'Ouest du Kolonos Agoraios, au 24 rue Aktaiou. L'une d'elles, quoique pillée à l'époque classique, a livré une œnochoé en bronze et une coupe à fruits de la fin du VIIIe siècle av. J.-C.
Académie de Platon.
Après un nettoyage complet et un relevé des vestiges jadis fouillés entre les rues Euktidou, Platonos, Tripoléos et Monastiriou, on a effectué des recherches complémentaires, qui ont permis d'en préciser quelque peu la séquence : première occupation sûre au Géométrique Récent; traces d'occupation à l'époque archaïque; construction du péristyle carré pendant la seconde moitié du IVe siècle av. J.-C. ; construction de l'édifice à mosaïque de tuileaux de chant à l'époque tardo-romaine. Non loin de là, rue Kallikléous, un dépôt de céramique du dernier quart du VIIIe siècle av. J.-C. a été découvert.
Constructions classiques et hellénistiques.
Les seuls vestiges interprétables sont ceux d'un atelier métallurgique avec fosse de moulage à parois en argile crue (19-21 rue Vassilis) et ceux d'un atelier de potier hellénistique comportant deux fours rectangulaires, qui ont été déposés (37 rue Pallinaiôn).
Constructions romaines et paléochrétiennes.
On retiendra la découverte d'un frigidarium circulaire de 7,15 m de diamètre appartenant à des thermes de la basse époque romaine (stade Makriyanni) et celle d'un nymphée très bien conservé, qui n'a malheureusement pas pu être dégagé en totalité (rue Tsami-Karatassou). La partie centrale, couverte d'une coupole (diam. 1,60 m), est constituée par un bassin en fer à cheval flanqué de deux niches en cul-de-four encadrant une ouverture voûtée, qui était reliée à un aqueduc souterrain (fig. 2). Cet édifice date apparemment du début de l'époque romaine.
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