ATHÈNES. – Céramique - 1989
Kerameikos Excavations, Céramique
Mme U. Knigge et ses collaborateurs ont poursuivi en 1989 les fouilles à l'intérieur du bâtiment Y, sous les vestiges d'habitat et d'ateliers du Bas-Empire découverts en 1986-1988 (cf. BCH 113 [1989], Chron., p. 586). Y ont été dégagés les restes des murs d'un édifice d'environ 300 m2. Une couche de sable mêlé de céramique, épaisse d'1 m à 1,50 m, avait servi à niveler l'espace intérieur. Ce remblai, du début du IIIe s. av. J.-C., servait de substruction aux sols romains du IIIe au Ve s. ap. J.-C. L'absence totale de couche ou de vestiges datables du IIIe s. ap. au IVe s. av. J.-C. reste énigmatique. Le remblai sableux recouvrait deux bâtiments d'époque classique.
Il contenait une très abondante céramique à vernis noir et à figures rouges, des milliers de tessons de canthares, skyphoi, pyxides et céramique commune variée, amphores, ainsi que des timbres céramiques (fig. 1), des lampes et des monnaies. Le matériel date en majeure partie du IVe s. av. J.-C., à l'exception de quelques fragments de canthares, de la première décennie du IIe s. (?). Le remblai a livré aussi, avec quelques figurines en terre cuite remarquables, des moules peut-être utilisés en toreutique (fig. 2). Ces énormes quantités de céramique ne peuvent être interprétées que comme les vestiges de la destruction de maisons privées, témoins d'une catastrophe naturelle de la fin du IVe s., dont on avait retrouvé les traces en d'autres endroits du Céramique. L'origine du sable reste en revanche inexpliquée. Les bâtiments classiques recouverts par le remblai sableux, qui dateraient de la fin du Ve s. et de la seconde moitié du IVe s., feront l'objet de la campagne de 1990.
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