ATHÈNES. – Céramique - 1988
Kerameikos Excavations, Céramique
Les recherches menées depuis plusieurs années par Mme U. Knigge aux abords Est et Sud de la Porte sacrée, ont été poursuivies en 1988 (sur les deux précédentes campagnes, voir désormais le rapport publié dans l'AA 1989, p. 81-99).
1) Voie sacrée. — À l'emplacement du pont qui, à partir de l'époque hellénistique, franchissait l'Éridanos à l'Est de la Porte sacrée, on a pu constater l'existence d'un gué plus ancien. Du côté Sud de la Voie sacrée, la fouille en profondeur d'une partie du bâtiment X a permis d'y reconnaître deux états pré-romains : au premier des deux, qui date de la fin du Ve siècle av. J.-C., appartiennent une mosaïque de galets blancs et une conduite en terre cuite.
2) Niveaux romains du bâtiment Y. — On a procédé au démontage de quelques bermes et à divers nettoyages, qui ont confirmé la séquence suivante : après la destruction du bâtiment Y — probablement par les Hérules en 267 ap. J.-C. — l'emplacement fut réoccupé par des fours de potier, qui furent eux-mêmes détruits à la fin du IVe siècle ap. J.-C., lors de l'invasion des Goths ; au début du Ve siècle, le bâtiment Y fut reconstruit. L'examen du matériel trouvé dans les fours montre, d'une part, qu'on y cuisait, â côté de nombreuses lampes, plusieurs types de cruches et, d'autre part, que deux potiers pouvaient utiliser concurremment le même four — si c'est bien ainsi qu'il convient d'interpréter la présence de deux lampes cuites ensemble et portant des marques différentes.
La fouille a mis au jour trois dépôts de céramique : une fosse sacrificielle enduite de chaux contenant des vases domestiques et trois monnaies de la fin du IVe siècle ap. J.-C. (fig. 1) ; un ensemble de vases, brisés au début du IVe siècle av. J.-C. sur un sol en terre battue ; une fosse sacrificielle du milieu du IIIe siècle av. J.-C. qui recelait un grand nombre de lampes n'ayant jamais servi.
3) Couches profondes du bâtiment Y. — Sur le côté Ouest du bâtiment, la fouille s'est enfoncée dans une épaisse couche de sable, qui sert de substruction aux ateliers romains. Cette couche a livré une énorme quantité de céramique, à vernis noir pour l'essentiel, qui ne semble pas, à première vue, remonter au-delà de la fin du IVe siècle av. J.-C. Plusieurs fragments, comme celui de la fig. 2, sont d'une qualité exceptionnelle. L'origine de ce dépôt de sable qui, au Céramique, a déjà été repéré en plusieurs endroits, demeure problématique : il est probablement la conséquence d'une catastrophe naturelle qui frappa la ville à la fin du IVe siècle av. J.-C.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
Fonctionnalités de la carte :
sélectionner un autre fond de plan
se rapprocher ou s'éloigner de la zone
afficher la carte en plein écran