ATHÈNES - 1985
Âge du Bronze - Bronze Ancien - Bronze Récent
Âge du Fer - Protogéométrique - Géométrique
Antiquité - Archaïque - Classique - Hellénistique - Romaine
Athènes, Athens
On trouve dans l'ArchDelt 40 (1985) [1990], Chron., p. 6-12, le compte-rendu de sept fouilles menées par la Ire Éphorie des Antiquités préhistoriques et classiques et ibid., p. 13-34, celui des 21 fouilles effectuées par la IIIe Éphorie en 1985 :
Constructions classiques et hellénistiques
— Deux murs d'époque hellénistique et un silo ont été dégagés 23 rue Lébessi : parallèles, d'orientation Nord-Sud, ils sont larges d'environ 1 m. On y reconnaît trois phases de construction ; ils sont fondés sur la roche tendre. À la base de l'un d'eux, on a recueilli une figurine en terre cuite et une lampe datant du IIe-Ier s. av. J.-C. Une fosse creusée dans le rocher était fermée par des blocs de remploi, dont l'un provenait de la base en marbre d'un des trépieds votifs déjà découverts dans cette zone où était situé le Pythion.
ArchDelt 40 (1985) [1990], Chron., p. 14-15.
— À l'angle des rues Aioléôn et Psamathis, on signale des vestiges de la 2e moitié du IVe s. av. J.-C., dont un mur de construction soignée en appareil polygonal. L'un des murs pouvait servir de mur de soutènement, sur cette pente de la colline des Muses où les eaux de ruissellement étaient abondantes.
Ibid., p. 16-18.
— On signale dans une tranchée de travaux publics rue Vassilis la poursuite du dégagement d'un atelier métallurgique déjà connu (cf. BCH 113 [1989], Chron., p. 588), ainsi que des vestiges d'un important bâtiment hellénistique ; le sol de l'une des pièces était constitué de tesselles de marbre coulées dans du mortier.
ArchDelt 40 (1985) [1990], Chron., p. 21-23.
Agora romaine
Des travaux de présentation du site ont permis de dégager la zone du péristyle des blocs architecturaux qui l'encombraient. Plusieurs tranchées, creusées à l'occasion de la réfection du réseau d'évacuation des eaux, ont permis de mettre au jour l'euthyntéria et les fondations du propylon d'Athéna Archégète, deux blocs avec traces de roues de char et une chaussée de terre battue et pierraille le long du stylobate Nord du propylon, ainsi que les traces du dallage du vestibule de l'entrée ; on a également dégagé les fondations, en blocs de poros, du stylobate du péristyle intérieur.
Ibid., p. 8-9.
D'autre part, un système d'évacuation des eaux a été installé le long du péristyle intérieur Sud et le mur Sud de l'agora à la hauteur de l'angle Sud-Est des magasins a été consolidé.
Ibid., p. 11-12.
Constructions impériales
— On a partiellement dégagé un ensemble architectural du Bas-Empire 3 rue Chadzimichali : de nombreux murs, d'appareils variés, ont été mis au jour. L'un des murs, construits en blocs ou en plaques de calcaire, conservait le départ d'une voûte. Une petite construction rectangulaire avait servi d'ossuaire ; une tombe abritait les restes de deux squelettes. Au centre d'une des pièces, une mosaïque en tesselles blanches était ornée d'un décor de cercles sécants noirs, et, dans une autre pièce, d'un cercle entourant une rosace à trois feuilles : elle date vraisemblablement du début du Ve s.
Ibid., p. 15-16.
— Cinq pièces d'un ensemble thermal d'époque impériale ont été mises au jour 3 rue Amphiktyonos : parmi elles, une petite citerne rectangulaire, avec degré contre la paroi Est, couverte d'un épais enduit hydraulique et un hypocauste, au mur recouvert de plaques de terre cuite ; les murs reposaient sur des fondations plus anciennes.
Ibid., p. 23-25.
Trouvailles diverses
Une tranchée de travaux publics ouverte dans la rue Hérakleidôn a mis au jour divers murs d'interprétation malaisée, empiétant sur les sept niveaux de chaussée d'une rue en usage du début de l'époque archaïque à l'époque hellénistique (IIe s, av. J.-C.) ; l'angle d'un atelier du début de l'époque classique ; une série de grandes amphores portant le timbre HERPHAE, proches d'une canalisation datant probablement du Bas-Empire ; une construction voûtée orientée Nord-Sud, en calcaire et plaques de terre cuite, couverte d'un épais mortier hydraulique qui fait supposer qu'il s'agit d'un aqueduc, situé dans une zone où, comme en témoigne l'abondance des lampes, moules et rebuts de cuisson recueillis, s'installa par la suite un fabricant de lampes du Bas-Empire ; les vestiges de divers bâtiments et de deux sols reposant sur des remblais classiques et hellénistiques, ainsi qu'un puits remblayé au Bas-Empire.
Ibid., p. 19-21.
Murs d'enceinte
— Des tronçons de l'enceinte ont été découverts à l'angle des rues Hérakleidôn et Êrysichthonos (fig. 3-4) : avant-mur du IVe s. av. J.-C., tour du rempart de Justinien, ainsi que vestiges de la rue antique et de l'égout extérieur parallèle au rempart. On a pu étudier la stratigraphie du fossé du IVe s. av. J.-C. L'avant-mur est orienté Nord-Est/Sud-Ouest ; il n'existait pas de seconde porte dans ce secteur.
ArchDelt 40 (1985) [1990], Chron., p. 17-19.
— Deux tronçons contigus du rempart du Bas-Empire ont été mis au jour : orienté Sud-Est/Nord-Ouest 98 rue Hadrianou, il est conservé sur une largeur de 1,20 m et comprend une tour marquant l'angle Nord-Est du mur d'enceinte ; dans le secteur du Gymnase de Diogène, on a ouvert, de part et d'autre du rempart, deux tranchées qui ont dégagé, à proximité du mur ou en contact avec lui, divers murets de construction plus ou moins soignée, dans une zone déjà explorée par S. Koumanoudis en 1861.
Ibid., p. 6-7.
Voie sacrée
Un important tronçon de la Voie sacrée a été dégagé à la hauteur de l'École d'Agriculture, sur la Voie sacrée actuelle : orienté Nord-Ouest/Sud-Est, large d'environ 5 m, il comptait onze chaussées, dont les premières remontent à la fin du VIe ou au début du Ve s. Le mur de soutènement Ouest du Haut-Empire était seul partiellement conservé. Les chaussées plus récentes, jusqu'à celles du Moyen-Âge et de la turcocratie, étaient en revanche encore bordées de leurs deux murs de soutènement. On n'a pas reconnu de chaussée attribuable à la 2e moitié du IVe s. ou au IIIe s. Sept bûchers funéraires, dont l'un a livré une intéressante céramique à figures rouges, datent de l'époque archaïque ou du début de l'époque classique. Ils avaient été bouleversés par la construction d'une pièce au sol de terre battue, qui contenait une abondante céramique utilitaire de la 2e moitié du IVe s. ou du début du IIIe s. D'une cavité furent retirés les fragments de cinq stèles funéraires classiques et d'une loutrophore en marbre. La stratigraphie atteste que le site fut occupé dès l'HΑ II, puis sans interruption du Géométrique Récent jusqu'à la turcocratie.
Ibid., p. 32-33.
Académie de Platon
Une tranchée ouverte le long du côté Nord-Est du site (62 rue Tripoléôs) n'a mis au jour aucun vestige. Les couches stratigraphiques traversées correspondent aux époques byzantine, impériale, hellénistique ; suivent des couches argileuses et sableuses alluviales, recouvrant deux couches sableuses, mêlées de galets, qui livrent des tessons protohelladiques ; les deux couches les plus profondes contenaient l'une des tessons du début de l'époque protohelladique, l'autre des tessons néolithiques.
Ibid., p. 33-34.
Rue du Dipylon à l'Académie
Deux tranchées de travaux publics, au 16-18 rue Siatistis et au 82-88 rue Alikarnassou, ont mis au jour plusieurs tombes de la nécropole qui s'étendait le long de la rue classique menant du Dipylon à l'Académie, dont un tronçon, large de 7,80 m, orienté Nord-Ouest/Sud-Est, a été dégagé à l'angle des rues Siatistis et Monastiriou. Il s'agissait d'une amphore funéraire du 3e quart du VIIe s. av. J.-C., contenant neuf petits vases, d'un sarcophage en marbre, renfermant deux squelettes et un strigile en bronze, d'une larnax en terre cuite abritant un enfant, de 430 av. J.-C., de deux bûchers du Ve s. av. J.-C. et d'une tombe à ciste où les offrandes dataient du Ier s. ap. J.-C.
Ibid., p. 31-32.
Nécropole de la Voie sacrée
— Un petit secteur de cette nécropole, mis au jour à l'angle des rues Kérameikou et Mégarôn, comprenait un enclos funéraire abritant une tombe à couverture de tuiles à double pente du Ier s. ap. J.-C., ainsi qu'un sarcophage en marbre de la fin du IIe s. ou du début du IIIe s. ap. J.-C. (fig. 5). La découverte la plus significative est celle d'une couche mycénienne au contact du sol naturel : argileuse, rougeâtre à cause des traces de combustion, elle a livré une céramique allant de l'HR IIIA2 à l'HR IIIC, ainsi qu'un moule fragmentaire de bague en stéatite.
Ibid., p. 28-29.
— On a poursuivi, 25-29 Voie sacrée, le dégagement de la nécropole hellénistique et du Haut-Empire déjà localisée au Sud de la Voie sacrée antique (cf. BCH 114 [1990], Chron., p. 709-710), ainsi qu'un tronçon d'une rue classique perpendiculaire à la Voie sacrée, deux puits du IIIe s. ap. J.-C. et trois grandes canalisations creusées dans les remblais et la roche tendre, qui ont livré un matériel du IIIe s. ap. J.-C. Les 41 tombes étaient orientées en majorité Est-Ouest et avaient pour la plupart contenu un cercueil en bois ; on compte 18 tombes en fosse, 15 tombes à tuiles, 5 tombes à couverture de tuiles à double pente et cinq tombes à ciste maçonnée ; vu la pauvreté des offrandes — en majorité des unguentaria en terre cuite, ainsi que des miroirs et des strigiles de bronze —, il semble qu'il s'agissait d'une nécropole populaire. Elle a été en usage du début du IIIe s. av. J.-C. au Ier s. ap. J.-C. De nombreuses colonnettes funéraires hellénistiques inscrites ont été recueillies dans les remblais.
ArchDelt 40 (1985) [1990], Chron., p. 29-31.
Autres nécropoles et tombes isolées
— Une nécropole préhistorique, constituée de petites tombes à chambre circulaire ou semi-circulaire précédée d'un dromos, creusées dans la roche tendre, a été mise au jour 24-26 rue Êrechtheiou (fig. 1) : le dromos est séparé de la chambre par un mur de pierres sèches, parfois liées avec de l'argile mêlée de paille. Les chambres sont de petites dimensions (diam. max. 1,45 m) et, sauf exception, contenaient un seul corps. Une seule tombe, de forme ellipsoïdale, était remplie de pierres. Les corps étaient en position repliée ; trois seulement des tombes ont livré des offrandes (un ou deux vases, ainsi qu'une figurine), datant de l'HR IIIA. Dans le même secteur, on a dégagé deux autres tombes plus récentes, sans offrande, ainsi qu'une tombe à ciste : elle abritait le squelette d'un enfant, accompagné de vases protogéométriques.
Après l'abandon de la nécropole, la zone fut recouverte de remblais sableux, sur lesquels s'installèrent des maisons, à proximité du rempart qui passe au Sud du terrain : dans ces vestiges d'occupation dont les plus anciens datent de l'époque classique et les plus récents du Ier s. av. J.-C., on signale de petits bûchers sacrificiels du IVe s. av. J.-C. Quatre grands canaux, larges de 1 à 3 m, profonds d'1 m, bouleversèrent la zone à la fin de l'époque hellénistique.
Ibid., p. 13-14.
— À l'angle des rues Aktaiou-Eptachalkou-Éphestiôn, deux sépultures géométriques, creusées dans la roche tendre, contenaient l'une neuf vases, dont une amphore renfermant un diadème et deux anneaux en or, et l'autre quatre vases, tous du Géométrique Moyen. On signale sur le même terrain une vaste citerne souterraine, à laquelle menait un « dromos » à neuf marches, dans l'axe duquel avait été installée une canalisation ; l'ensemble du dispositif était couvert d'un épais mortier hydraulique. Un puits avait été creusé au Nord du dromos. La citerne avait été utilisée comme dépotoir dans la 2e moitié du IIe s. av. J.-C. Enfin, un four céramique — avec lequel on peut mettre en relation un puits découvert 11 rue Éphestiôn — fut installé à proximité à l'époque impériale (fig. 2) : on connaissait déjà dans cette zone de la Porte du Pirée d'autres témoins d'une intense activité artisanale.
Ibid., p. 25-27.
— Une tranchée de la Compagnie du gaz a mis au jour 35-37 rue Tsami Karatassou une larnax en terre cuite abritant le squelette d'un enfant ; les vases qui l'accompagnaient dataient de la 1re moitié du IVe s. av. J.-C.
Ibid., p. 14.
— Deux sarcophages monolithes en poros, pillés, ont été mis au jour à l'occasion de travaux publics au carrefour de l'avenue Vouliagménis et de la rue Chersiphronos.
Ibid., p. 28.
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