ATHÈNES - 1992
Antiquité - Archaïque - Classique - Hellénistique - Romain
Athènes, Athens
On a semble-t-il dégagé rue Prytaniou une porte du Rizokastro, dont des vestiges ont été mis au jour sur deux terrains de la rue Hadrianou (Conférence de P. Kalligas, 29/03/1993).
Des fouilles de sauvetage réalisées en 1992 sur vingt-deux terrains à bâtir du versant Nord du rocher de l'Acropole ont mis au jour un tronçon du rempart du Bas-Empire, avec tour orthogonale (angle des rues Kyrrestou et Phlessa).
Presse, 6, 9-10/06/1992.
K. Tsakos publie, Ηόρος 8-9 (1990-1991), p. 17-28, deux blocs inscrits en marbre pentélique recueillis en 1988 lors des travaux de démolition d'une maison de la rue Épicharmou, à Plaka : un trou aboutit à une cavité en cloche (0,45 m de profondeur) sur l'un des blocs qui correspond à la cavité semi-sphérique (0,175 m de profondeur) creusée dans l'autre bloc. L'inscription gravée stoichedon sur la face antérieure de la première pierre, Θησα̣υρὸς ἀπαρχε̃ς ὁ̣ / Ἀφροδίτει Οὐρανίαι. / Προτέλεια γάμο ⁞Ͱ , date du début du IVe s. av. J.-C. Il s'agit du trésor (fig. 1), comparable à un coffre-fort, où les fidèles d'Aphrodite Ourania déposaient leur offrande lors des sacrifices accomplis avant le mariage. C'est le plus ancien monument de ce genre connu à ce jour. Il appartenait selon toute vraisemblance au sanctuaire d'Aphrodite fouillé sur la pente Nord de l'Acropole. Pour une restitution graphique du monument et une étude de l'imposant mécanisme de fermeture et de sécurité et de la technique d'ouverture, cf. l'article de K. Kazamiakis, ibid., p. 29-44.
Des décombres de la même maison provient une stèle incomplète portant un fragment de décret de l'archontat d'Alkaios (422-421 av. J.-C.), en l'honneur du Siphnien Polypeithos, dont la famille entretenait des liens avec le peuple d'Athènes dès avant les Guerres médiques. Cf. A. Matthaiou, ibid., p. 267-268.
A. Matthaiou publie d'autre part, ibid., p. 53-58, une base en marbre de l'Hymette découverte en 1989 lors des travaux de rénovation de l'Arsakeion, à l'angle des rues Panépistimiou et Pesmatzoglou, où elle était remployée comme seuil (fig. 2) : elle porte une inscription chorégique, datée de l'archonte Pythéos (380/379 av. J.-C.) et célébrant la victoire de Φορμίσιος Μενεκλείδου Θυμαιτάδης aux Thargélia, dans le concours de dithyrambe.
On trouve, ibid., p. 231-245, sous la plume de L. Parlama, un précieux bilan topographique concernant les vestiges archéologiques déjà connus dans Athènes par les 1045 fouilles d'urgence à l'actif de la IIIe EΠKA, en particulier les points névralgiques choisis pour l'implantation des stations du métro d'Athènes, ainsi qu'un premier rapport sur les résultats des fouilles d'urgence menées à l'occasion des travaux de creusement des galeries des deux lignes, qui iront de Sépolia à Daphni et du Céramique à Papagou, et seront, à 20 m sous terre, creusées dans le rocher. Les cinq stations du Céramique, de Monastiraki, de Syntagma, de l'Académie et de l'Olympieion ont été déclarées stations « à haut risque archéologique ». Ainsi à Syntagma, qui sera la double station centrale du réseau et par où a été introduit l'engin qui creuse les galeries, on a mis au jour deux enclos funéraires du IVe s. av. J.-C. ; on signale également une canalisation en éléments de terre cuite archaïque, placés dans une tranchée taillée dans la craie, probablement un tronçon de l'aqueduc de Pisistrate. On dégage par ailleurs, sur l'avenue Amalias, les vestiges d'un établissement thermal d'époque impériale, construit sur la nécropole classique et hellénistique déjà connue sur la place. À l'Académie, dont la station sera installée rues Koraï et Panépistimiou, on s'attend à dégager des tombes de la même nécropole, utilisée encore par endroits à l'époque impériale. Au Céramique, où la station sera construite au carrefour de la Voie sacrée et de la rue Peiraiôs, les fouilles vont mettre au jour la suite de la grande nécropole classico-hellénistique. La galerie passera ensuite sous le site archéologique du Céramique, pour rejoindre la station de Monastiraki, où la lre EBA a commencé les fouilles. La station de Makryghiannis, au début de la rue du même nom, occupera un secteur de nécropole transformé en quartier d'habitation après la construction du rempart. À la station de la gare de Larissa, on a découvert des tronçons d'une grande canalisation du IVe s. av. J.-C., orientée Nord-Sud. D'après les prévisions, les travaux de creusement de la majorité des autres stations et puits de regard ne devraient pas poser de problème archéologique majeur.
La presse s'est largement fait l'écho des préoccupations du Service archéologique concernant les vestiges risquant d'être endommagés par les travaux du métro, ainsi que des découvertes effectuées lors du creusement des différentes stations (Presse, 16-30/03, 7/09, 1, 8/10/1992). Non loin des thermes romains mis au jour avenue Amalias, on signale également la présence d'un atelier de bronzier (Έθνος, 23/12/1992).
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