ATHÈNES. – Nécropole de la porte d'Acharnes - 1988
Âge du Fer - Protogéométrique - Géométrique
Antiquité - Archaïque - Classique - Hellénistique - Romain
Athènes, Athens
La IIIe ΕΠΚΑ donne, ArchDelt 43 (1988) [1993], Β'1, p. 22-39, les résultats de treize fouilles d'urgence menées en 1988 :
Route d'Acharnès
O. Zachariadou et D. Kyriakou donnent un rapport synthétique sur les fouilles de la place Kotzia conduites entre 1985 et 1988 (voir BCH 110 [1986], Chron., p. 676 ; 111 [1987], Chron., p. 525 ; 112 [1988], Chron., p. 617).
Trois routes divisent la fouille, dont deux artères qui menaient, à l'extérieur des murs, aux dèmes voisins. La route I, qui conduit vraisemblablement à la Porte d'Acharnés, fut utilisée, de manière non continue, depuis la 1re moitié du Ve s. av. J.-C. jusqu'à la 2e moitié du Ve s. ap. J.-C. La seconde artère (route III), dont le tracé est attesté depuis la fin du Ve s. et se poursuit sans interruption jusqu'à la fin de l'époque tardo-romaine, forme carrefour avec elle et file vers le Sud.
La nécropole comprend 498 tombes (1 protogéométrique, 3 géométriques, 6 archaïques, 40 archaïques tardives, 180 classiques, 63 hellénistiques, 13 du début de l'époque romaine, 54 romaines, 138 indéterminées), qui ont livré un riche matériel.
Dans la 2e moitié du IIIe s. ap. J.-C, après l'invasion des Hérules, le secteur cesse de fonctionner comme nécropole au profit de deux complexes d'ateliers de production céramique qui s'installent dans deux zones, une dans le triangle formé par les deux routes I et III, et l'autre au Sud-Ouest de la fouille. Les fours mis au jour sont de deux types : circulaires et orthogonaux, et sont dans la plupart des cas orientés vers le Sud. Le matériel récolté en contexte permet de déterminer la production des ateliers : principalement des vases (cruches, coupes, pinakès, ustensiles de cuisine), mais aussi des lampes, des tuiles et des antéfixes. La présence dans beaucoup de fours d'olives calcinées atteste l'utilisation de ce matériau comme combustible. La disposition des diverses installations indique qu'elles appartenaient à un centre unique de production, sauf quelques exceptions. Mais la production individuelle est également attestée dans un groupe constitué de trois fours et autres installations, ainsi que par la présence d'antéfîxes portant la signature d'Απολλώνιος. D'autres signatures ont été retrouvées : Ρουφος, Ευτύχης, Κράτερος. On note en outre la découverte de fosses, dont une contenait de la chaux, une autre de l'ocre rouge.
260 murs appartenant à plusieurs époques ont été dégagés sur l'ensemble de la fouille, à mettre en relation soit avec la nécropole, soit avec les ateliers.
Un édifice du IVe s. ap. J.-C, construit au-dessus de l'atelier d'Apollônios, représente le dernier témoignage d'occupation antique. Il était pourvu de vastes pièces, la technique de construction est soignée, ainsi que les peintures murales. Ibid., p. 23-29.
Légende graphique :
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