ATHÈNES. - Acropole - 1993
Antiquité - Archaïque - Classique - Hellénistique - Romaine
Acropolis, Acropole
Les travaux de la Commission de Restauration des Monuments de l'Acropole en 1993, exposés dans la presse, 22-24/02, peuvent être résumés comme suit :
— Dans le Parthénon, on a complété la restauration du tambour inférieur de la cinquième colonne en partant de l'Est de la colonnade Sud (cf. BCH 117 [1993], Chron., p. 764). Dans le pronaos, on a recollé les fragments du seuil post-romain qui a retrouvé sa place primitive. On mentionne en outre le démontage de la frise Ouest sans le moindre dégât.
— Dans les Propylées, on a démonté les éléments de la toiture.
— On s'est penché sur les problèmes d'étanchéité dans le portique Est de l'Érechthéion.
On a retrouvé, grâce à son numéro d'inventaire, un élément architectural provenant de l'Acropole à l'aéroport d'Hérakleion. Αυριανή, Ελευθεροτυπία, 19/09.
R. Economakis (éd.), Acropolis Restoration. The CCAM Interventions (1994), publie un ouvrage collectif général, avec des contributions de tous les membres de la Commission de Restauration des Monuments de l'Acropole.
R. F. Rhodes, Architecture and Meaning on the Athenian Acropolis (1995), tente de donner une vue synthétique de l'architecture du monument, recherchant surtout son sens particulier.
Ε. McGowan, Votive Columns of the Aegean Islande and the Athenian Acropolis in the Archaic Period, Ann Arbor (1993) [1995], présente dans un ordre chronologique et typologique les colonnes votives des Cyclades,de l'Egée orientale et de l'Acropole.
N. Vonkeihof, Ελληνιστική κεραμική, p. 39-45, présente le matériel céramique trouvé dans deux citernes (Φ 33 et Φ 14) fouillées en 1955-1960 sur le versant Sud du rocher de l'Acropole.
Ch. Vlassopoulou étudie, dans ArchEph 131 (1992) [1993], p. 95-100, une assiette attribuée à Lydos, trouvée dans les dépôts du musée et datant de peu après 550 av. J.-C.
V. Sabetai, dans son étude sur The Washing Pointer. A Contribution to the Wedding and Genre Iconography in the Second Half of the Fiflh Century B.C. (1993) [1994], examine du matériel céramique non publié provenant du Sanctuaire de la Nymphe, ainsi que de l'Agora.
K. Glowacki publie, Hesperia 64 (1995), p. 325-331, un nouveau fragment de la frise de l'Érechtheion provenant des fouilles effectuées par O. Broneer sur le versant Nord de l'Acropole entre 1931 et 1939.
I. S. Mark donne une série de niveaux pris sur le bastion d'Athéna Niké et tente d'exploiter ces données, Hesperia 64 (1995), p. 383-389.
E. Touloupa, RA (1994), p. 243-252, expose les problèmes rencontrés lors de l'anastylose des monuments de l'Acropole.
1) Propylées
La Ire ΕΠΚΑ a poursuivi les travaux dans le secteur du Bâtiment Nord-Ouest (ArchDelt 43 [1988] (1993), Β'1, p. 19-21). La construction de l'atelier provisoire dans le secteur de la partie allongée du Bâtiment Nord-Ouest a été achevée. Le démontage de l'ancien atelier a permis d'effectuer le vidage de la citerne d'époque tardo-romaine. Le travail a débuté par le catalogage des fragments d'architecture qui avaient été répandus sur le sol dans tout le secteur par Kavvadias.
Le comblement de la citerne était constitué d'éléments d'architecture en marbre, dont un grand nombre provient des Propylées ; on signale également un fragment de geison du temple d'Athéna Niké et des petits fragments provenant du Parthénon. On relève d'autres fragments d'architecture en marbre des périodes hellénistique, romaine et byzantine, ainsi que des fragments en poros des époques archaïque et classique, et des blocs de calcaire.
La fouille de la citerne a été interrompue avant son achèvement. On relève toutefois que la citerne atteignait une profondeur de 2,20 m et que la partie la plus profonde se trouvait au Nord-Est ; dans le même secteur, sur le sol, en relation avec le mur Nord, est conservée une cavité (1,09 x 1,93 x 0,48 m) servant à collecter les sédiments contenus dans l'eau de la citerne. À la lisière Nord de la cavité, un trou permettait l'évacuation des sédiments, lors des nettoyages de la citerne.
Dans la partie Nord de la citerne, on distingue au moins trois phases de construction. Le sol du fond de la citerne comportait quatre revêtements ; le premier, directement appliqué sur le rocher, était en mortier de tuileau et les trois suivants en plaques de terre cuite, le dernier comportant en majorité des tuiles laconiennes. On note que la citerne archaïque se poursuivait plus à l'Ouest que la partie préservée aujourd'hui, sous l'espace occupé postérieurement par la citerne tardo-romaine. T. Tanoulas date cette dernière du VIe s.
Le sol de bois du passage du bâtiment central des Propylées, posé en 1978, a été remplacé par un nouveau semblable en apparence, mais renforcé.
Lors de la 4e Rencontre internationale sur la Restauration des Monuments de l'Acropole (Athènes, 29-31/ 05/1994), T. Tanoulas a présenté plusieurs solutions pour la restauration de la Pinacothèque, allant de la plus conservatrice – intervention seulement sur les surfaces – jusqu'à celles qui mettent en valeur les nouvelles données, résultant de l'étude du bâtiment ; une des solutions envisagerait la reconstitution du toit antique, puisque l'on dispose de plusieurs fragments de la superstructure, ainsi que des encastrements des poteaux de bois. Μεσημβρινή, 17/01.
H. Eiteljorg II, The Entrance to the Athenian Acropolis before Mnesicles, ΑΙΑ Monographs, New Séries 1 (1995), donne une nouvelle perspective de l'évolution architecturale des Propylées; ses conclusions, après une étude minutieuse du matériel, sont considérablement différentes de celles de W. B. Dinsmoor Jr.
A. Matthaiou, Democratie Accounts, p. 175-188, publie une base de marbre inscrite du IVe s. av. J.-C, support des statues de Philomène et de Diphilos avant de servir dans la construction des Propylées. Dans le même article, l'auteur publie une deuxième inscription sur une base de marbre, de provenance inconnue, qui se trouve dans la cour de la réserve de la IIIe ΕΠΚΑ, à l'angle des rues Dexippou et Aréôs. La base appartenait à un monument chorégique de la période 365-345, portant au moins deux trépieds. Le dédicant de ce monument est un certain Kimon, fils de Spoudippos.
2) Parthénon
J. M. Hurwit analyse le sens de la représentation de Pandore sur la base de l'Athéna Parthénos d'après le programme général du décor du Parthénon, AJA 99 (1995), p. 171-186.
I. Jenkins, AJA 99 (1995), p. 445-456, étudie sept des huit blocs généralement attribués aux animaux destinés aux sacrifices de la frise Sud du Parthénon et place le huitième parmi les hydriaphoroi de la frise Nord. En outre, il fait des porteurs de pinax de la frise Sud des porteurs de cithare, ce qui rend les deux frises Nord et Sud absolument parallèles.
L'ouvrage de I. Jenkins, The Parthénon Friese (1994), est une synthèse en anglais destinée aux étudiants et au grand public, qui éclaire la compréhension de la frise et présente une reconstitution accompagnée d'un commentaire détaillé.
M. B. Moore revient, AJA 99 (1995), p. 633-639, sur le groupe central de la Gigantomachie de l'ancien temple d'Athéna et propose de faire d'Héraklès un passager du char.
G. Varoutakis, The Journal of the Historical Metallurgy Society 26 (1992), p. 1-18, publie les résultats d'une analyse chimique sur 20 crampons et goujons en fer provenant du Parthénon et de l'Érechtheion.
A. Cutler réexamine dans ΔΧΑΕ17 (1993-1994) [1994], p. 171-180, les traces des peintures murales conservées en très mauvais état sur les murs du Parthénon-église de la Vierge Athéniôtissa, qui sont attribuées au XIIe S.
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