BANLIEUE D'ATHÈNES. – Acharnai - 1987
Antiquité - Archaïque - Classique - Hellénistique - Romain
Acharnes, Acharnae, Menidi
Un établissement thermal romain, rue Liossiôn 36, avait été remployé comme réserve, ainsi que le prouve la présence des onze puits qui y avaient été creusés (fig. 1). Quatre des pièces, dallées de terre cuite, ont conservé leurs pilettes d'hypocauste. On signale une stèle à fronton, portant un décret du IVe s. av. J.-C., remployée comme couverture d'une canalisation, ainsi qu'un fragment de lécythe en marbre et la partie inférieure d'une statue féminine, du Ve s. av. J.-C.
Dans les trois autres fouilles menées en 1987, on a mis au jour des tombes :
— quatre larnakes et deux sépultures en jarre, tombes d'enfants pour la plupart, à l'angle des rues Philadelphias et Lefkados 4 : les plus anciennes datent du milieu du Ve s., les plus récentes du 1er quart du IVe s. av. J.-C. ;
— un sarcophage en poros d'époque classique rue Zaïmi ;
— une partie d'une importante nécropole, avec une grande variété de tombes et d'offrandes, datant d'entre l'époque protoattique et le IIIe s. ap. J.-C., rue Thémistokléous 4 : les vingt-sept tombes fouillées se répartissaient en un sarcophage en marbre (début du IVe s.), deux sarcophages en poros (IIIe s. ap. J.-C.), quinze bûchers (époque protoattique/début du IVe s.), trois cistes en poros, deux fosses couvertes de tuiles (début de l'époque classique), une fosse simple, une sépulture en jarre (fin du VIe s.) et deux incinérations dans des vases de bronze. Le bûcher 4 était le plus riche : il a livré seize lécythes, du Peintre de Haimon et du Peintre de Beldam, cinq coupelles en bronze et un sifflet en pierre. L'une des tombes à tuiles contenait un lébès de bronze abritant huit lécythes du Ve s. av. J.-C. et un alabastre ; dans l'autre, une tombe d'enfant du 1er quart du Ve s., une pyxide contenait deux bagues en bronze. Une hydrie de bronze du 2e quart du VIe s. avait été placée dans une cavité creusée dans un tambour de colonne en marbre ; un lébès sans couvercle était abrité dans un monument rectangulaire en poros, dont la partie supérieure était taillée en forme de base de colonne (fig. 2). Le nom du mort couché dans l'un des sarcophages de poros, Κηφισόδωρος Ἀχαρνεύς, était inscrit sur une plaquette de bronze. Un mur rudimentaire, du Bas-Empire, pourrait constituer l'enclos d'une nécropole familiale.
ArchDelt 42 (1987) [1992], Β'1, p. 62-67.
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