TANAGRA - 2006
Informations Générales
Numéro de la notice
164
Année de l'opération
2006
Chronologie
Mots-clés
Nature de l'opération
Institution(s)
Localisation
Toponyme
Tanagra
Tanagra
Notices et opérations liées
Description
En 2005 et 2006, le programme « Leiden-Ljubljana Tanagra Project » codirigé par J. L. Bintliff (Université de Leyde) et B. Slapsack (Université de Ljubljana) a été poursuivi dans la ville antique et sur son territoire (chora).
La ville. — À l’intérieur de la ville (fig. 1), l’analyse topographique a été centrée sur l’une des deux basiliques paléochrétiennes déjà repérées, la basilique Est (plan, îlot 2/4), dont le plan (bâtiment central à trois nefs, annexe du côté Nord-Ouest) a été précisé. La prospection géophysique, qui en 2004 avait révélé le plan hippodaméen de la cité, a été poursuivie dans les secteurs Nord et Nord-Ouest de la ville antique.
Un résultat inattendu de la campagne 2005 a été la découverte de nouveaux îlots d’habitations du IVe s. av. J.-C. à l’extérieur du rempart Nord d’époque romaine (fig. 2) ; l’année suivante un segment du rempart classique a été repéré à quelque 150 m au Nord du rempart romain. On pensait jusqu’à présent que le rempart romain avait été construit sur les fondations de celui de l’époque classique : les nouvelles données semblent indiquer que la ville classique était plus étendue et qu’au moins une partie de celle-ci fut abandonnée au cours de l’Antiquité tardive, lors de la reconstruction du rempart. Un rétrécissement des villes à l’époque romaine est, par ailleurs, bien attesté en Grèce (ex. Athènes, Corinthe, Thespies, etc). Il n’est toutefois pas exclu que la partie de la ville située hors les murs ait été encore plus ou moins habitée à l’époque romaine ou qu’elle ait servi à d’autres fonctions (industrielles ?). La datation et l’étude de la céramique recueillie dans ce secteur devrait fournir des réponses à ces questions.
Un résultat inattendu de la campagne 2005 a été la découverte de nouveaux îlots d’habitations du IVe s. av. J.-C. à l’extérieur du rempart Nord d’époque romaine (fig. 2) ; l’année suivante un segment du rempart classique a été repéré à quelque 150 m au Nord du rempart romain. On pensait jusqu’à présent que le rempart romain avait été construit sur les fondations de celui de l’époque classique : les nouvelles données semblent indiquer que la ville classique était plus étendue et qu’au moins une partie de celle-ci fut abandonnée au cours de l’Antiquité tardive, lors de la reconstruction du rempart. Un rétrécissement des villes à l’époque romaine est, par ailleurs, bien attesté en Grèce (ex. Athènes, Corinthe, Thespies, etc). Il n’est toutefois pas exclu que la partie de la ville située hors les murs ait été encore plus ou moins habitée à l’époque romaine ou qu’elle ait servi à d’autres fonctions (industrielles ?). La datation et l’étude de la céramique recueillie dans ce secteur devrait fournir des réponses à ces questions.
On a par ailleurs observé que la zone située juste à l’intérieur du rempart Nord-Est était dépourvue d’îlots d’habitation ; on peut donc supposer que cet endroit ouvert, partiellement recoupé par le rempart plus récent, est l’emplacement de l’agora basse – l’agora haute ayant déjà été identifiée dans la partie Sud-Ouest de la ville haute.
La chora. — Comme aucune collecte de céramique n’avait pu être faite en 2004 (à cause de l’urgence liée à la préparation des Jeux Olympiques), l’objet principal de la campagne 2005 était de revisiter les endroits de la chora déjà prospectés en 2004 afin d’y collecter de la céramique représentative. La première zone revisitée était située au pied du plateau sur lequel se trouvent les villages modernes de Saint-Thomas et de Kleidi, à faible distance au Sud de Tanagra (2-3 km). Dans cette zone des fortes concentrations de poterie indiquent un usage intensif du territoire ; la fonction et la datation exactes de cet usage seront précisées par l’étude de la céramique. On a aussi revisité le site d’une villa romaine à 1 km à l’Ouest de la zone précédente, ce qui a permis de repérer un petit cimetière classique en rapport peut-être avec une phase plus ancienne de la villa.
On a aussi revisité une zone du territoire éloigné, au Sud des villages susmentionnés (à 6-8 km au Sud-Est de Tanagra), où l’on avait déjà repéré plusieurs sites ruraux (fermes d’époques classique et romaine, villas romaines, hameaux byzantins). On a pu constater que dans cette zone la céramique « hors site » est concentrée immédiatement autour des sites ruraux. Cela implique un modèle de répartition de la céramique différent de celui qui a été observé dans les zones du territoire proche (de la cité), où les concentrations de céramique « hors site » étaient très denses à une distance de 3 km (ou une demi-heure de marche) de la ville.
Auteur de la notice
Anna TOUCHAIS
Références bibliographiques
Bintliff, J., Slapsak, B., Sbonias, K., Pharos 13 (2005), p. 29-38. Bintliff, J., Slapsak, B., Sbonias, K., Pharos 14 (2006), p. 15-17.
Légende graphique :
localisation de la fouille/de l'opération
localisation du toponyme
polygone du toponyme Chronique
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Date de création
2009-12-01 00:00:00
Dernière modification
2024-02-15 08:58:31